Hercule veut qu'on se remue, Puis il aide les gens. Regarde d'où provient Ote d'autour de chaque roue Ce malheureux mortier, cette maudite boue Qui jusqu'à l'essieu les enduit; Prends ton pic, et me romps ce caillou qui te nuit; « Oui,» dit l'homme. «Or bien, je vais t'aider,» dit la voix: «prends ton fouet.» «Je l'ai pris... Qu'est ceci? mon char marche à souhait! Hercule en soit loué!» Lors la voix: «Tu vois comme Tes chevaux aisément se sont tirés de là.» Aide-toi, le ciel t'aidera. LA FONTAINE, Fables. -་ 5 15 37. Le savetier et le financier Un savetier chantait du matin jusqu'au soir; Merveille de l'ouïr; il faisait des passages, Plus content qu'aucun des sept sages. Son voisin, au contraire, étant tout cousu d'or, Si, sur le point du jour, parfois il sommeillait, Que les soins de la Providence N'eussent pas au marché fait vendre le dormir, En son hôtel il fait venir 0 Le chanteur, et lui dit: «Or çà, sire Grégoire, Le gaillard savetier, «ce n'est point ma manière 1) Au temps de La Fontaine, rieur rimait avec monsieur. ε kǝ dã lã 1 yn fa to'r 10 lə finã sje, rja s ã trǝmɛ:l k il fo fome; 5 nu ryin ã fɛ:t; də kɛlkə nuvo sẼ farzǝ tuzur lyi di : «zə vu vø mɛtr o'zurdyi prone pur vuz ã servi:r de zur lə ky're so pro:n.»> də sa naivte, syr lǝ tro:n. o bəzwe.» ply d fã: il perdi dy moma k il gapa le supsɔ̃, lez alarmə le susi, Ven:. o gɛ; e la nчi, fəzɛ dy brчi, a la fe, lə po vr ɔm: k il no revɛje ply: 30 Se sǝlyi dit il, <<me' fãsɔ̃ e mã sɔm:, dy ljɔ̃ k animal 1 a:n s etã vety a la rɔ̃:d: sã verty, J'attrape le bout de l'année: Chaque jour amène son pain. » «Eh bien! que gagnez-vous, dites-moi, par journée ?> L'une fait tort à l'autre; et monsieur le curé Le financier, riant de sa naïveté, Lui dit: «Je vous veux mettre aujourd'hui sur le trône. Le savetier crut voir tout l'argent que la terre Il retourne chez lui: dans sa cave il enserre Plus de chant: il perdit la voix Du moment qu'il gagna ce qui cause nos peines. Il eut pour hôtes les soucis, Les soupçons, les alarmes vaines. Tout le jour il avait l'œil au guet; et la nuit, Le chat prenait l'argent. A la fin, le pauvre homme S'en courut chez celui qu'il ne réveillait plus: << Rendez-moi,» lui dit-il, «mes chansons et mon somme, Et reprenez vos cent écus.» LA FONTAINE, Fables. 5 38. L'âne vêtu de la peau du lion De la peau du lion l'âne s'étant vêtu |