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t ofre

kə fɔ̃t il?

le bla

syr la tɛr,
natal:,

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də metal: ?

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də sa tres,

kristo də mjɛl: ?

kɛl klima le rǝtjɛn: ?

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də mɛr ki võ e ki rǝvjɛn:,
no le depoz ра.

se gru:z wazo
syr to sa:blə dǝ're

də to nazo sənər?

no le hani ty pa
tō kær dã tã pwatraj
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fer o liba,

lə nɔ,

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no bat il pa d amur, dã le fã də 1 ǝrǝr də sə metrə

lez

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dœ zur?

daprɛ 1 kɔra,

fidel:.

Que fais-tu maintenant, cher berceur de mes rêves?
Mon oreille aimait tant ton pas mélodieux,
Quand la bruyante1) mer dont nous suivions les grèves
Nous jetait sa fraîcheur et son écume aux yeux!

Tu rengorgeais si beau ton cou marbré de veines,
Quand celle que ma main sur ta croupe élançait,
T'appelait par ton nom et, retirant tes rênes,
Marquetait de baisers ton poil qui frémissait!

Je la livrais sans peur à ton galop sauvage.
La vague de la mer, dans le golfe dormant,
Moins amoureusement berce près du rivage
La barque abandonnée à son balancement:

Car, au plus léger cri qui gonflait sa poitrine,
Tu t'arrêtais, tournant ton bel œil vers tes flancs,
Et, retirant ton feu dans ta rose narine,

De l'écume du mors tu lavais ses pieds blancs.

Penses-tu quelquefois, le front bas sur la terre,
A ce maître venu dans ton désert natal,
Qui parlait sur ta croupe une langue étrangère,
Et qui t'avait payé d'un monceau de métal?

Penses-tu quelquefois à la jeune maîtresse
Qui, pour parer ta bride, houri) d'un autre ciel,
Détachait les rubis ou les fleurs de sa tresse,

Et dont la main t'offrait les blancs cristaux de miel?

Où sont-ils? Que font-ils? Quels climats les retiennent? Les vaisseaux dont tu vois souvent blanchir les mâts, Ces grands oiseaux de mer qui vont et qui reviennent, Sur ton sable doré ne les déposent pas.

Ne les hennis-tu pas de ton naseau sonore?
Ton cœur dans ton poitrail ne bat-il pas d'amour,
Quand ton oreille entend dans les chants de l'aurore
Le nom, cher au Liban, de ce maître d'un jour?

1) ou bruyante.

2) Les houris sont des femmes imaginaires qui, d'après le Coran, loivent être au paradis les épouses des musulmans fidèles.

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lə pelika, la'se

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dã le bruja:r

dỡ lɔ̃ vwaja:3,

dy swar rǝturn a se rozo,

se patiz afame ku:r syr lə riva:z,

ã la vwajat o lwe

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s abatrǝ syr lez o.

e partage

avɛk de kri

lær prwa,

də zwa, hido.

syr lær gwaitrə

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Oh! oui! Car, de ta selle en détachant mes armes,
Tu me jetas tout triste un regard presque humain;
Je vis ton œil bronzé se ternir, et deux larmes
Le long de tes naseaux glissèrent sur ma main.

LAMARTINE,

Méditations poétiques, Paris, Lemerre.

53. Le pélican

Fragment de la Nuit de mai

Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits, affamés, courent sur le rivage,
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie,
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.

Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte
En vain il a des mers sondé la profondeur;
L'Océan était vide et la plage déserte;

Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur,
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.

Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funeste adieu,

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