Que les oiseaux des mers désertent le rivage, Poète, c'est ainsi que font les grands poètes. Alfred de Musset, Poésies nouvelles, Paris, Charpentier et Fasquelle. 54. Chanson de Barberine Beau chevalier qui partez pour la guerre, Si loin d'ici? Voyez-vous pas que la nuit est profonde, N'est que souci? Vous qui croyez qu'une amour délaissée Hélas! hélas! chercheur de renommée, S'envole aussi. Beau chevalier qui partez pour la guerre, Si loin de nous ? J'en vais pleurer, moi qui me laissais dire Que mon sourire Etait si doux. Alfred de MUSSET, Comédies et Proverbes, Paris, Charpentier et Fasquelle. PASSY-RAMBEAU, Chrestom. franç., 3e éd. 13 ! e a note 1 aksã e de' kō'sɔn 5 vɔkalik, ko'ze par lǝ Syf, u Sysɔtmã, dã serten sillab avat yn po:z, (vý), (di), (veký), (lv)1), freka:ş de deplasma d aksã pur rezylta ε ply fort 10 VWar 15 dø sillab fort en artiklə to'm trwa, dizчisã parti par pol pasi, e par jo:hàn stòrm, la 15 go:r e la pur koz emosjɔnɛl:, ɛjã kō'sekyti:v, dō la promjɛ:r syr se deplasma d aksã, dã «fone:tifa Stu:djən», katrǝvēdis, artiklə rǝprɔdчi ã <sɔ̃ dy frã SE>> e «fã1zmã fɔnetik», «èŋlifə fìlòlògi:», dø zjɛm edisjɔ̃.dez arɛ Et 'dike par lə nɔ̃:brə de virgyl:.3)] s il syfi s uvr e dɔn_, si 1 or sã pitje 55. Sur une morte [Dans le texte suivant, nous cherchons à donner une analyse plus fine de la prononciation et à noter l'accent musical. On remarquera la dévocalisation des voyelles et des consonnes vocaliques, causée par le chuche ou chuchotement, dans certaines syllabes avant une pause, vu, dit, vécu, lu1), et la fréquence des déplacements d'accent pour cause émotionnelle, ayant pour résultat deux syllabes fortes consécutives, dont la première est plus forte que la seconde. 2) - Sur ces déplacements 10 d'accent, voir un article de Jean PASSY dans Phonetische Studien, III, 1890, article reproduit en partie par Paul PASSY, Sons du français et Changements phonétiques, et par Johan STORM, Englische Philologie, 2e édition. La longueur des arrêts est indiquée par le nombre des virgules.3)] 15 20 25 Elle était belle, si la Nuit Qui dort dans la sombre chapelle Elle était bonne, s'il suffit Qu'en passant la main s'ouvre et donne, Elle pensait, si le vain bruit Elle priait, si deux beaux yeux, 1) Voir l'Introduction, §§ 28 et 46. 3) Voir l'Introduction, § 28. 4) Il s'agit d'une statue de Michel-Ange représentant la nuit. Elle aurait souri, si la fleur Elle aurait pleuré, si sa main, Elle aurait aimé, si l'orgueil, Qu'on allume près d'un cercueil, Elle est morte et n'a point vécu. Alfred de MUSSET, Octobre 1842, Poésies nouvelles, Paris, Charpentier et Fasquelle. 5 56. Tristesse J'ai perdu ma force et ma vie, Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie; 1) Les éditions de cette poésie portent «comprise». Mais dans le manuscrit de l'auteur que j'ai eu sous les yeux, il y a «conquise». Y a-t-il eu faute d'impression non corrigée, ou au contraire correction épreuve? C'est ce que j'ignore. Jean PASSY. sur |