Chrestomathie française: morceaux choisis de prose et de poésie, avec prononciation figurée, à l'usage des étrangers

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B.G. Teubner, 1908 - 250 pages

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Page 187 - Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots. Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage, Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, Ses petits affamés courent sur le rivage En le voyant au loin s'abattre sur les eaux. Déjà, croyant saisir et partager leur proie, Ils courent à leur père avec des cris de joie En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Page 145 - Et le financier se plaignait Que les soins de la Providence N'eussent pas au marché fait vendre le dormir Comme le manger et le boire. En son hôtel il fait venir Le chanteur, et lui dit: «Or ça, sire Grégoire, Que gagnez-vous par an ? — Par an ! ma foi, Monsieur...
Page 181 - Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux.
Page 239 - JOURDAIN. Par ma foi, il ya plus de quarante ans que je dis de la prose, sans que j'en susse rien ' ; et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela.
Page 189 - Poète, c'est ainsi que font les grands poètes, Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps ; Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes. Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Page 167 - France, du milieu des alarmes, La noble fille des Stuarts, Comme en ce jour qui voit ses larmes, Vers toi tournera ses regards. Mais, Dieu ! le vaisseau trop rapide Déjà vogue sous d'autres cieux ; Et la nuit, dans son voile humide, Dérobe tes bords à mes yeux ! Adieu, charmant pays de France, Que je dois tant chérir ! Berceau de mon heureuse enfance, Adieu! te quitter c'est mourir.
Page 211 - L'œil haut, la croupe en mouvement, Sur ses jarrets dressée, elle effrayait le monde Du bruit de son hennissement. Tu parus et, sitôt que tu vis son allure, Ses reins si souples et dispos, Centaure impétueux, tu pris sa chevelure, Tu montas botté sur son dos.
Page 181 - Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux : Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent, Oubliez les heureux. * • " Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m'échappe et fuit ; Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore Va dissiper la nuit. "Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, Hâtons nous, jouissons ! L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ; Il coule, et nous passons...
Page 179 - De France! O mon pays! sois mes amours Toujours! Te souvient-il que notre mère, Au foyer de notre chaumière, ' Nous pressait sur son cœur joyeux, Ma chère? Et nous baisions ses blancs cheveux Tous deux. . Ma sœur, te souvient-il encore Du château que baignait la Dore, Et de cette tant vieille tour Du Maure, Où l'airain sonnait le retour Du jour?
Page 147 - J'attrape le bout de l'année ; Chaque jour amène son pain. Eh bien ! que gagnez-vous, dites-moi, par journée ? Tantôt plus, tantôt moins : le mal est que toujours (Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes), Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours Qu'il faut chômer ; on nous ruine en fêtes ; L'une fait tort à l'autre ; et monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône.

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