OCTO. 26. T. 4. p. 1702. Voyez auffi Baronius & le Pontifical publié par Anaftafe le Bibliothécaire, ap. Muratori Script. Ital. T. 3. p. 116, avec les Differtations de Ciampini, de Schéleftrate, de Biancini, & de Vignolius fur ce Pontifical. XXVI. JOUR D'OCTOBRE. SAINT EVARISTE, PAPE ET MARTYR. Voyez Eufebe, Hist. 1. 3. c. 34 ; l. 4. C. I ; la premiere Partie du Pontifical d'Anaftafe, attribué à Damafe; Tillemont, T. 2 p. 231; Berti, Differt. Chronol. T. 2, &c. SAINT ge L'An 112. & AINT EVARISTE fuccéda fur le Siede Rome à Saint Anaclet, fous le regne de Trajan, gouverna l'Eglife neuf ans, mourut en 112. Les Pontificaux & la plupart des Martyrologes lui donnent le titre de Martyr; on lui attribue l'institution des Cardinaux-Prêtres, parce qu'il fut le premier qui divifa Rome en Titres où Paroiffes,, affignant un Prêtre à chacune. Il inftitua auffi les fept Diacres qui devoient accompagner l'Evêque. Il donna trois fois les Ordres au mois de Décembre , temps où les Ordinations fe faifoient ordinairement. Amalaire en affigne plufieurs raifons morales & myftiques. D'autres Auteurs penfent que les Evêques confé roient les Ordres en Avent, parce qu'ils étoient alors moins occupés qu'en tout autre temps, OCTO. 26. fur-tout qu'en Carême, & à la Pentecôte (1). Les Ordinations fe faifoient toujours dans les faifons que l'on fanctifioit spécialement par le jeûne & la priere. Saint Evariste fut enterré au Vatican, près du tombeau de Saint Pierre. 2 Les difciples des Apôtres, en méditant affi duement les vérités céleftes, concevoient un tel dégoût pour les biens créés, qu'ils étoient véritablement citoyens du Ciel; c'étoit-là qu'ils rapportoient toutes leurs penfées & toutes leurs affections, qu'ils dirigeoient tou tes leurs actions; fi la plupart des Chrétiens font aujourd'hui fi terreftres, s'ils perdent fi facilement l'éternité de vue, c'eft qu'ils ne font plus animés du même efprit que les premiers Fideles, c'eft qu'ils font enfants de ce monde, efclaves de fes vanités & de leurs propres paffions. Réformons nos cœurs, & pénétrons-nous bien de l'efprit de Jefus-Chrift, ou n'espérons point avoir part à fes promesses. (1) V. Mabillon, & D. J Cérém. Préf. p. xxvIII. Claude de Vert, Explic. des OCTO.26. LE MEME JOUR. S. LUCIEN ET S. MARCIEN, MARTYRS. LUCIEN ET MARCIEN, nés dans les ténebres de l'idolâtrie, étoient paffionnés pour l'étude de la Magie. Mais ils fe convertirent, en voyant l'inutilité de leurs charmes fur une Vierge Chrétienne, & la défaite des malins efprits par la vertu du Signe de la Croix. Ils n'eurent pas plutôt ouvert les yeux à la lumiere de l'Evangile, qu'ils brûlerent leurs Livres de Magie, an milieu de la Ville de Nicomédie. S'étant purifiés de leurs crimes par le Baptême, ils diftribuerent leurs biens aux Pauvres, & fe retirerent dans la Solitude, afin que par l'exercice de la priere & par la pratique de la mortification, ils puffent foumettre leurs paffions, fe fortifier dans les réfolutions qu'ils avoient prifes, pour le mettre plus furement à l'abri du danger, & fuir plus facilement les tentations auxquelles on eft expofé dans le monde, jusqu'à ce que leur vertu fût folidement établie. Lorfqu'ils eurent paffé de la forte un temps confidérable, ils fe mirent à prêcher JefusChrift aux Gentils, pour les rendre participants de la grace qu'ils avoient reçue. 1 L'Edit de Dece contre les Chrétiens ayant été publié en Bythinie l'an 250, ils furent arrêtés & conduits devant le Proconful Sabin. Comme celui-ci demandoit à Lucien de quelle autorité il prêchoit Jesus-Chrift, le Martyr lui répondit que tout homme devoit Voyez leurs Actes finceres, ap. Ruinart 3. OCTO, 26. SAINT RUSTIQUE, RUSTIQUE, né dans la Gaule Narbon- De retour dans fa patrie, Ruftique embraffa la vie monaftique. Saint Jérôme lui écrivit en 412 ou 413, une lettre, où il lui donnoit d'excellentes inftructions fur la conduite qu'il devoit tenir dans ce nouvel état, & fur les moyens qu'il devoit employer pour en acquérir & en conferver les vertus. Il l'exhortoit à fuivre les exemples de Saint Exupere Evêque de Toulouse, & de plufieurs Prélats & Prêtres de fon pays. Il lui recommandoit de profiter des inftructions du favant Procule, Evêque de Marseille, qu'il avoit fi fouvent occafion de voir & d'entendre. Rustique étoit alors dans un Monaftere de cette Ville. Procule l'attacha depuis à fon Eglife, & l'ordonna Prêtre avec Vénérius, Religieux du même Monaftere. Celui-ci devint dans la fuite Evêque de Marseille, («) On ignore quels étoient les Sieges de ces deux Evêques, |