Lettres [ed. by L.A. Leroy de Saint-Arnaud].

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Fréquemment cités

Page 572 - Bosquet, renforcée par huit bataillons turcs, un mouvement tournant qui enveloppait la gauche des Russes et tournait quelques-unes de leurs batteries. Le général Bosquet a manœuvré avec autant d'intelligence que de bravoure. Ce mouvement a décidé du succès de la journée. J'avais engagé les Anglais à se prolonger sur leur gauche pour menacer en...
Page 523 - ... dans une armée où le dogme de l'obéissance passive « ferait place au droit d'examen. « Un ordre discuté amène l'hésitation; l'hésitation la défaite. « Sous les armes, le règlement militaire est l'unique loi. « La responsabilité, qui fait la force et l'autorité militaire, « ne se partage pas; elle s'arrête au chef de qui l'ordre émane; « elle couvre à tous les degrés l'obéissance et l'exécution.
Page 289 - Nous nous flattions, dit-il, cher frère, d'avoir passé les premiers dans le défilé de Kanga : erreur! Au beau milieu, gravée sur le roc, nous avons découvert une inscription parfaitement conservée, qui nous apprend que, sous Antonin le Pieux, la sixième légion romaine avait fait la route à laquelle nous travaillons seize cent cinquante ans après. Nous sommes restés sots1.
Page 530 - ... la suite de la révolution de 1848, tel était le but que devait se proposer le Ministre et tel fut l'esprit général qui présida à l'ensemble des dispositions administratives qui vont être analysées. ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL DE L'ARMÉE. Dès le 20 décembre 1851. un décret rendu sur le rapport du ministre de la guerre abrogea le décret du 3 mai 1848, qui avait réduit le cadre d'activité des officiers généraux et le cadre de l'état-major. L'expérience avait fait reconnaître les vices...
Page 580 - Maréchal , la bataille d'Alma, dans laquelle plus de cent vingt mille hommes, avec cent quatre-vingts pièces de canon, ont été engagés, est une brillante victoire, et l'armée russe ne s'en serait pas relevée si, comme je l'ai dit plus haut, j'avais eu de la cavalerie pour enlever les masses d'infanterie démoralisées et tout à fait décousues qui se retiraient devant nous. Cette bataille consacre d'une manière éclatante la supériorité de nos armes au début de cette guerre. Elle a au...
Page 567 - Ma situation , sous le rapport de la santé, est devenue grave. Jusqu'à ce jour, j'ai opposé à la maladie dont je suis atteint, tous les efforts d'énergie dont je suis capable, et j'ai pu espérer pendant longtemps que j'étais assez habitué à souffrir, pour être en mesure d'exercer le commandement, sans révéler à tous la violence des crises que je suis condamné à subir.
Page 590 - Maréchal s'était associé à ma cause du jour où, quittant l'Afrique pour prendre le portefeuille de la guerre, il concourait à rétablir l'ordre et l'autorité dans ce pays. Il a associé son nom aux gloires militaires de la France le jour où, se décidant à mettre le pied en Crimée, malgré de timides avis, il gagnait avec Lord Raglan, la bataille de l'Aima, et frayait à notre armée le chemin de Sébastopol.
Page 574 - Au milieu des boulots et des balles. c'est le même calme qui ne l'abandonne jamais. Les lignes françaises se formaient sur les hauteurs en débordant la gauche russe, l'artillerie ouvrait son feu. Alors ce ne fut plus une retraite, mais une déroute ; les Russes jetaient leurs fusils et leurs sacs pour mieux courir. Si j'avais eu de la cavalerie, Sire, j'obtenais des résultats immenses, et Menschikoff n'aurait plus d'armée ; mais il était tard, nos troupes étaient harassées, les munitions...
Page 575 - Russes ont perdu environ cinq mille hommes. Le champ de bataille est jonché de leurs morts, nos ambulances sont pleines de leurs blessés. Nous avons compté une proportion de sept cadavres russes pour un cadavre français. L'artillerie russe nous a fait du mal, mais la nôtre lui est bien supérieure. Je regretterai toute ma vie de ne pas avoir eu seulement mes deux régiments de chasseurs d'Afrique. Les zouaves se sont fait admirer des deux armées ; ce sont les premiers soldats du monde.
Page 596 - C'est assez pour la gloire humaine, et ceux qui n'en connaissent et n'en désirent point d'autre peuvent trouver que le Maréchal de Saint-Arnaud a été comblé. Mais son âme était plus grande et ses désirs plus hauts, et en le retirant pour quelques heures des soucis du commandement et du bruit des armes, la Providence lui a donné ce que sans doute il lui demandait : le temps d'humilier son cœur. Ce grand général était un humble et fervent chrétien. L'empire étant proclamé et établi,...

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