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EN

FRANÇOISE

FORME DE DICTIONAIRE. A, Subft. maf. premiere Lettre de l'Alphabet, & premiere des Voyeles.

A

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eft fouvent une prépofition, qui reçoit plufieurs fignifications différentes, felon les mots auxquels elle fe joint; alors il faut le marquer d'un accent grave, ainfi qu'il fuit, 4, pour le diftinguer de la troifieme perfone de l'indicatif du verbe avoir: ces a & à, font brefs; mais on dit, un petit 4, un grand é, alors il eft long.

Aa, nom de plufieurs rivieres. Aaron, fubft." mafculin. Frere de

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Moyfe, premier Grand-Prêtre de l'anciene Loi. Abaca, f. m. Efpece de lin qui croît dans les Isles Manilles. Abaiffe, f. f. t. de Pâtiffier. C'eft la pâte qui fait le deffous d'une piece de pâtifferie. Abaiffé, éo, part. Abaiffer, f. m. L'état de ce qui eft abaiffé. Abaiffer, v. act. Faire aller en bas. Voyez la remarque qui fe trouve fous le mot Abatre. terme d'AnatoAbaiffeur, f. m mie. Mufcle qui abaiffe, Abalourdir, v. adi. Rendre balourd, ftupide.

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A

On dit auffi Abafourdir; mais l'étymologie tirée de balourd femble décider pour Abalourdir. Abandon, f. m. Delaiffement. Abandoné, ée, part. Abandonement, f. m. Abandon; déréglement.

Abandoner, v. a. Laiffer; céder.

On écrit auffi Abandonner ; mais on prononce Abandoner : & il en eft ainfi de tous les verbes terminés en on. s'Abandoner, v. n. Se livrer au b.en, aux excès du défordre. Abaque, f. m. t. d'Architecture.

C'eit le tailloir ou la partie fupérieure des chapiteaux des colones. C'eft auffi une table fur laquelle les Mathématiciens étendent de la pouffiere, pour tracer leurs figures.

Abas, f. m. Poids en ufage en Perfe. Abafourdir, v. a. V. Abalourdir. Abatage, f. m. Peine & frais pour exploiter un bois.

On écrit auffi Abattage: mais l'Académie écrit Abatage, & on le prononce ainfi. V. Abatre. Abatant, f. m. Efpece de table qui fert à donner plus ou moins de jour, dans la boutique d'un marchand de draps. Abâtardi, ie, part. Abâtardir, v. a. Ne fe dit qu'au

figuré. Altérer la nature d'une chofe ou le naturel d'une perfone. Abåtardiffement, f. m. Altération. Abatée, f. m. Mouvement d'un

vaiffeau en pane. Abatélement, f. m, Sentence du Confeil dans les Echeles du Le

vant.

Abatement, f. m. Découragement. Abateur, f. m. Celui qui abat.

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Abat-faim, f. m. Groffe piece de viande.

On prononce Abafaim. Abat-jour, f. m. Petite fenêtre qui ne reçoit le jour que par en haut. On prononce Abajour. Abatis, f. m. Chofes abatues.

On écrit auffi Abattis: mais l'Académie écrit Abatis, & on le prononce ainfi. Voy. Abatre. Abatre, v. a. Metttre à bas.

Ce mot et écrit avec beau. coup de variété chez les Auteurs. Danet & Richelet écrivent abatre & fes compofés avec un feul b & un t. Nos Anciens, comme Dupuys fur Eflienne en 1573, Baudoin fur Nicod en 1607, le P. Monet en 1637, & le P. Binet en 1645, ont écrit indifférem. ment abatre & abbatre. MM. de l'Académie, Furetiere, Joubert & Boudot écrivent abatre avec unb & deux tr. A l'égard des deux bb, il s'eft gliffé dans l'ufage l'abus de doubler la lettre ini. tiale du fimple dans tous les compofés de la lettre ou prépofition A. On a fuivi cette façon d'écrire dans les premieres éditions de cet Ouvrage; mais dans celleci nous ne devons pas nous laiffer entraîner à ce torrent, puifque nous avons à y oppofer l'Académie & trois autres bons Au. teurs. Ce n'est pas que nous prétendions ici renverser le principe felon lequel on écrit Accommoder, affirmer, aggreger, alléguer, annoncer, apporter, arroger, affocier " attenter, & femblables. Nous admettons ce principe avec quelque reflriction; & nous croyons que c'eft communément l'étymologie qui doit déterminer à doubler la lettre initiale, ou

à ne la pas doubler. Elle doit être doublée, quand l'étymologie l'exige, par exemple, quand c'eft un mot qui vient du Latin où la même lettre eft doublée, comme dans les exemples précédens: elle ne doit point être doublée, quand l'étymologie ni la prononciation ne l'exigent point. Ainfi de baiffer vient abaiffer, de battre vient abattre ou abatre, fans qu'il foit néceffaire de doubler le b, puifque l'étymologie ni la prononciation ne l'exigent point. Quand aux deux it, que l'Acadé mic conferve dans abattre, c'est qu'abattre vient de battre, & que battre vient de battere, l'on que trouve dans les conflitutions de Charlemagne, & qui fe difoit au lieu de batuere, que l'on trouve dans Plaute. Mais quoique l'on écrive battre & abattre, prononce néanmoins batre & abatre; & l'Académie même écrit abatage & abatis: c'eft ce qui nous détermine à préférer abatre. Du refte ce verbe fe conjugue comme batre. Voyez batre.

Abatu, ue, part.

on

Abatures, f. f. plur. t. de Chaffe,
Foulures qu'un Cerf laiffe dans
les brouffailles où il a paffé.
Abat-vent, f. m. Paillaffon ou
Charpente qui garantit du vent.
On prononce Abavent.
Abhatial, ale, adj. Appartenant
à l'Abbé ou à l'Abbeffe.
Abbaye, f. f.

Il y en a qui écrivent aujourd'hui Abbaie. On prononce Abai-ie; l'y eft donc néceffaire pour tenir la place des deux i. Mais à caufe de l'étymologie qui exige deux bb, Richelet fait en

core plus mal lorfqu'il écrit Abaie avec un feul b. & un ï. V. la Remarque du moi fuivant. Abbé. f. m.

Ce mot, felon la remarque de S. Jérôme, vient du Syriaque Abba, qui fignifie pere ou pa ternité. Les Latins par analogie ont écrit Abbas avec deux bb : ne pouvons donc nous difpenfer de les admettre en François au mot Abbé. Cependant on prononce Abé. Abbeffe, f. f.

nous

Quoique tous nos bons Auteurs François aient écrit de la forte, Richelet a cru devoir retrancher un b de ce mot. S'il l'avoit omis par inadvertence il ne l'auroit pas auffi retranché du Latin Abbatiffa, qu'on a de tout temps écrit avec deux bb. On prononce néanmoins Abeffe. Abbréviateur, f. m. Abbréviation, f. f.

On écrit auffi Abréviateur, &
Abréviation, de même qu'on
écrit Abréger. Mais Abreger eft
un mot tellement francifé, qu'il
a perdu les veftiges de fon éty-
mologie tirée du latin Abbreviare,
au lieu que les deux autres con-
fervent la forme que leur donne
leur étymologie tirée du Latin
Abbreviator, Abbreviatio.
A, b, c, f. m. Alphabet.
On prononce Abécé.
Abceder, v. n. t. de Chirurgie.
V. Abfceder.

Abcès, f. m. V. Abfcès.
Abdication, f.m. Action d'abdiquer.
Abdiqué, ée, part.
Abdiquer, v. a. Renoncer à quel
que dignité.
Abdomen, f. m. t. d'Anatomie.
Il fe dit d'un muscle dont la

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fonction eft de mouvoir en dé. hors la partie à laquelle il eft ataché. C'eft auf le bas-ventre. Abducteur, adj. & f. m. t. d'Anatomie.

Abdulas, f. m. pl. Nom général que les Perfans donnent aux Religieux.

Abécédaire, f. m. Qui eft à l'a, b, c.

Abécher, v. a. V. v. a. V. Abéquer. Abée, f. f. Ouverture, par où coule l'eau qui fait tourner un moulin.

Abeille, ff. Mouche qui fait la cire & le miel.

Abel, f. m. Second fils d'Adam & d'Eve.

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Abilene, Contrée de Syrie. Abime, f. m. Goufre profond de

terre ou d'eau. En terme de Blafon, c'est le milieu de l'écu. Abimé, ée, part. Abimer, v. a. & n. Précipiter ou tomber dans un abime.

J'abîme, tu abîmes, il abîme; nous abîmons, vous abîmez, ils abiment. J'abimois, &c. J'abimerai, &c. Il prend le circonflexe quand la fyllabe fuivante eft muete. On écrit auffi Abyme, Abymé, Abymer.

Abénévis, f. m. Conceffion d'un Ab inteftat, t. de Jurifprudence.

haut-Juflicier pour détourner les eaux d'un ruisseau.

Abéône & Arléône, f. f. Divinités

qui préfidoient aux voyages. Abéquer un oifeau, v. a. Lui mettre de la nouriture dans le bec. Quelques Auteurs écrivent abbeequer, mais l'ufage n'approuve plus co c cette lettre a été retranchée de quantité d'autres mots où elle étoit inutile comme. dans celui-ci: de forte qu'on écrit aujourd'hui, choquer, paquet, piquer, vaquer, &c. Pour chocquer, pacquet, picquer, vacquer, &c Furetiere & Danet écrivent abbicher, mais ce mot vieillit ; abéquer eft plus en ufage; Ainfi il faut écrire & prononcer de cette derniere façon. Aberration, f. f. t. d'Aftronomie. Eloignement apparent d'une étoile relativement au lieu effec-tify où elle eft. Abêti, ie, part.

Abétir, v. a. Rendre bête, ftupide. Abhorré, ée, part.

Héritier ab-inteftat, c'est-à dire,
qui hérite de droit de celui qui
n'a point teflé.

Abject, abjecte, adj Méprisable.
Abjection, f. f. Mépris.
Abjuration, f. f. Renoncement
folemnel à une héréfie.
Ahjuré, ée, part.
Abjurer, v. a. On dit Abjurer und
héréfie , y renoncer.
Ablais, f. m. t. de Coutume.

Blés coupés qui ont encore fur le champ; dépouille de blés. Ablaque, adj. Soie que l'on tire de Perfe.

Ablatif, f. m. t. de Grammaire. Able, ou Âblete, f. m. Sorte de poiffon.

On prononce able long;.& en conféquence on alonge fes dérivés áblete & ableret. Ablegat, f. m. Vicaire du Légat. Ableret, f. m. Filet qui fert à

pêcher les âbles.

Abluer, v. a. Laver une anciene

écriture pour la faire revivre. Ablution, f. f. t. Eccléfiaftique.

Abnégnation, f. f. Mépris de foi

. même.

Aboi, f. m. Le cri naturel d'un chien. V. Abois. Aboiment, f. m. Action d'aboyer.

On écrit auffi aboiement: mais on prononce aboiment. L'e muet fe perd après une voyele devant la terminaifon ment. Abois, f. m. plur.

C'est l'extrémité où eft réduit le cerf. On dit auffi d'une perfone qui fe meurt, qu'elle est aux abois.

Aboli, ie, part.

Abolir, v. a. Anuller, détruire. Aboliffement, f. m. Abrogation. Abolition, f. f. t. de Chancélerie. Lettres de pardon du Prince. Destruction d'une Loi, d'une Coutume.

Abomafus, f. f. l'un des eftomacs des animaux qui ruminent. Abominable, adj. Horrible. Abominablement, adv. Abomination, f. f. Horreur, action execrable.

Abondament, adv. Avec abondance.

On écrit auffi abondamment; mais on prononce abondament: ces fortes d'adverbes dérivés des adjectifs en ant, perdent le fon nafal de l'a: ainfi de l'adjectif abondant fe forme abondament, &c.

Abondance, f. f. Grande quantité. Abondant, ante, adj. Qui abonde. d'Abondant, adv. t. de Prat. De plus, outre cela.

Abonder, v. n. Avoir ou être en grande quantité. Aboné, ée, part. Abonement, f. m. Convention. Aboner, v. a. Donner à un prix que l'on trouve bon. s'Aboner, v. paf..

Aboni, ie, part.

Abonir, v. a. Rendre meilleur.

On écrit auffi Abonner & abonnir: mais ces deux mots viennent de l'adjectif bon, qui en s'alongeant perd le fon nafal de l'o: on prononce donc Aboner & aborir. Abord, f. m. Approche, acces. d'Abord, adv. Premiérement. Abordable, adj. m. & f. Qu'on peut aborder.

Abordage, f. m. t. de Marine. Il fe dit de deux vaiffeaux ennemis qui s'accrochent pour fe combattre ; & de deux veiffeaux du même parti, qui fe heurtent par la violence des vents, ou des flots qui les font dériver l'un fur l'autre.

Abordé, ée, part.

Aborder, v. a. Aller à bord.
Ahorder, v. n. Approcher.
Aborigenes, f m. pl. Peuples dont
on ne connoit pas l'origine.
Aborné, ée, part.
Abornement, I. m. L'action d'a-
borner.

Aborner, v. a. t. d'arpentage.
Donner des bornes.
Abortif, ive, adj. Qui eft venu

avant terme.

Abouché, ée, part.
Abouchement, f. m. Conférence.
Aboucher, v. a. Ménager un en-
tretien entre deux perfones.
Aboucouchou, f. m. Sorte de drap

qu'on fabrique en Provence. Abougri, ou plutôt Rabougri, ie,

t. de Forêt. Abouquement, f. m. Addition de nouveau fel fur un monceau de vieux.

Abouquer, v. a. t. de Salines. About, f. m. Extrémité de toutes

fortes de pieces de charpenterie & de menuiferie mifes en œuvre.

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