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TRAITÉ

DE

M

L'ORTHOGRAPHE
FRANÇOISE,

EN FORME DE DICTIONAIRE,
ENRICHI DE NOES CRITIQUES ET DE REMARQUES sur
P'Etymologie la Prononciation des mots, le Genre
des Noms, la Conjugaison des Verbes irréguliers, et
les Variations des Auteurs.

Dédié à Monfeigeur LE CARDINAL DE SOUDISE.
NOUVELE EDITION,
Confidérablement ugmentée fur la révifion & les corrections
de M. RESTAUT, Avocat au Parlement,
& aux Confeils du Roi.

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Chez J. FELIX FAULCON, Imprimeur de Monseigneur
l'Évêque, du Clergé & de l'Université.
Place & vis-à-vis Notre-Dame-la-Grande.

M. DCC. LXXXVII,
Ave Approbation & Privilège du Roi,
231944-B.

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MONSEIGNEUR

LE CARDINAL DE SOUBISE ÉVÈQUE ET PRINCE DE STRASBOURG

GRAND

M

AUMONIER

DE FRANCE.

ONSEIGNEUR,

La protection honorable que feu Monfeigneur le Cardinal de Rohan voulut bien donner à cet Ouvrage que non feulement il me permit de décorer de fon nom illuftre, mais à la perfection duquel il eut encore la bonté de contribuer, m'enhardit à préfenter à VOTRE ALTESSE EMINENTISSIME cette nouvele Edition, avec d'autant plus de confiance que quelques mains habiles l'ayant retouchée,

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& y ayant fait bien des corrections & augmentations néceffaires, j'ofe me flater qu'elle fera beaucoup plus exacte & plus sûre que les précédentes, & par conféquent plus digne de paroître fous les aufpices de VOTRE ALTESSE EMINENTISSIME.

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De toutes les qualités fublimes qui vous caractérifent, MONSEIGNEUR, il ne me convient de m'arrêter qu'à votre gout éclairé pour les Sciences & les Belles-Lettres, & à votre amour pour leur progrès; c'est à la lumiere de ces deux flambeaux que vous jugerez du mérite & de l'utilité de l'Ouvrage que je prends la liberté de vous offrir. Si, à la bonté de le recevoir, vous ajoutez la faveur de l'approuver, je n'aurai plus de doute fur le fuffrage du Public; & ce fera pour moi un nouveau motif, pour espérer que mon zele & mes foins pouront me procurer l'honeur de votre protection, à laquelle je borne toute mon ambition. Je fuis avec le plus profond refpect,

MONSEIGNEUR,

DE VOTRE ALTESSE ÉMINENTISSIME,

Le très-humble et très-obéissant

serviteur, J. FELIX FAULCON.

AVERTISSEMENT

DU

LIBRAIRE

Sur la nouvele Édition du TRAITÉ DE L'ORTHOGRAPHE FRANÇOISE.

CET

ET Ouvrage est si connu que nous n'avons pas besoin de mendier en sa faveur les suffrages du Public. Il les a eus presque aussi-tôt qu'il a paru. Dès 1740, M. l'Abbé Goujet ne crut rien dire de trop, lorsqu'en parlant de ce Dictionaire dans sa Bibliotheque Françoise, il jugea que de tous les Traités d'Orthographe qui avoient parus jusqu'alors, aucun n'avoit égalé celui-ci, pour l'exactitude, l'ordre la méthode, et l'utilité que l'on pouvoit en retirer, et que le nom de l'Auteur( feu M. le Roy) iroit de pair avec ceux de nos Grammairiens les plus estimés. Plusieurs Éditions faites et enlevées avec rapidité, ont justifié la vérité de cet éloge.

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Les deux premieres ont étê données sous les auspices de M. le Nain, qui a été l'amour de notre Province, et qui a fait ensuite les délices de celle où son mérite supérieur avoit déterminé le Roi à le faire passer. Cet illustre Magistrat qui ne cessoit jamais de cultiver les Lettres qu'il aimoit et qu'il protégeoit, malgré les occupations multipliées, inséparables des emplois importans qui lui avoient été confiés, ne dédaigna pas de prendre cet Ouvrage sous sa protection. Il le connoissoit, il l'approuvoit, et un suffrage si flateur nous annonçoit d'avance le succès qu'il devoit avoir, et qu'il a eu en effet. Tant de motifs de regrets ne doivent-ils pas nous rendre à jamais précieuse la mémoire de M. le Nain? Son Altesse Eminentissime Monseigneur le Cardinal de Rohan ne porta pas un jugement moins favorable de cet Ouvrage. Ayant voulu le connoître par Elle-même, Elle le regarda comme un des plus riches présens que l'on eût pu faire à la France, pour le progrès et la perfection de notre Langue, que l'on peut nommer avec justice la Langue de

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