Collection des mémoires relatifs à lh̓istoire de France...

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Page 373 - ... de bonne part. Ainsi j'y pris quelque confiance, et lorsque la nuit fut venue et que mon soldat fut endormi, je me levai, et me mettant entre la lumière de la chandelle et son visage, j'écrasai du charbon, un peu de cendre de paille brûlée, et les détrempai avec un reste d'huile de la salade du souper, et en fis une espèce d'encre. Ensuite avec un brin de paille taillé en pointe, j'écrivis sur un dessus de lettre qu'on...
Page 413 - Mézeray, que je lisois tous les soirs d'un ton de conte ; en sorte que le Roi y prenoit plaisir, et promettait bien de ressembler aux plus généreux de ses ancêtres, se mettant fort en colère lorsqu'on lui disoit qu'il seroit un second Louis-le-Fainéant ; car bien souvent je lui faisois la guerre sur ses défauts , ainsi que la Reine me l'avoit commandé.
Page 412 - L'an 1645, après que le roi fut tiré des mains des femmes ', que le gouverneur, le sous-gouverneur, les premiers valets de chambre entrèrent dans les fonctions de leurs charges, je fus le premier qui couchai dans la chambre de Sa Majesté; ce qui l'étonna d'abord, ne voyant plus de femmes auprès de lui • mais ce qui lui fit le plus de peine était que je ne pouvais lui fournir des contes de Peau d'Ane, avec lesquels les femmes avaient coutume de l'endormir.
Page 389 - ... m'assister; car outre les choses qui regardoient le service de la Reine, elle m'avoit rendu tous les bons offices qu'elle avoit pu, et eut bien plus de soin de mes affaires qu'elle n'en a toujours eu des siennes. Ce n'étoit pas une générosité commune qui attend les occasions, elle les cherchoit continuellement; et ce qui est admirable, c'est qu'elle a toujours été et qu'elle est encore à présent de la même force. Je fis aussi mon compliment à madame de La Flotte, qui me dit qu'elle...
Page 288 - Ms" les évêques de Beauvais et de Nantes, M. le président de Bailleul et plusieurs autres : Voilà ce pauvre garçon qui a tant souffert pour moi et à qui je dois tout ce que je suis à présent.
Page 299 - Reine mère, qui étoit à l'évêché; et j'allai porter mes réponses à la Reine, avec un éventail de plumes que la duchesse de Buckingham, qui étoit arrivée à Boulogne, lui envoyoit. Je lui dis que ces messieurs étoient arrivés, et que j'étois venu avec eux. Elle fut surprise, et dit à M. de Nogent-Bautru qui étoit dans sa chambre :
Page 299 - Craft, page de la nouvelle qu'elle eut lu ses lettres et que je lui eus rendu compte de tout mon voyage, je m'en allai et ne retournai chez elle que le soir assez tard. J'y trouvai ces Messieurs, qui y demeurèrent beaucoup plus tard que la bienséance ne le permettoit à des personnes de cette condition, lorsque les reines sont au lit...
Page 384 - Tantôt l'un disoit qu'il l'avoit épousée, et l'autre qu'elle étoit grosse (ce qui lui faisoit tort) ; dont ayant été averti par ses amis, il voulut donner le change au maréchal de Vitry, qui n'entendit pas raillerie là-dessus, et la fit sortir de sa chambre toutes les fois qu'elle y vint. M. le maréchal de Vitry fut mis à la Bastille depuis moi , à cause des plaintes des Provençaux , qui î'ac.
Page 429 - Monsieur, qui cracha aussitôt tout exprès sur le lit du Roi, qui un peu en colère lui cracha au nez : Monsieur sauta sur le lit du Roi et pissa dessus ; le Roi en fit autant sur le lit de Monsieur : comme ils...
Page 388 - Tannée i638, M. Le Gras, secrétaire des commandemens de la Reine» avec un commis de M. de Chavigny, vint me faire signer la promesse que je faisois au Roi d'aller à Saumur à cette condition. Je signai, et lendemain je sortis de la Bastille, après avoir pris congé de tous les prisonniers. Ainsi le premier coup de pied du Roi me fit ouvrir toutes les portes de la Bastille, et m'envoya à plus de quatre-vingts lieues de là. Aussitôt que je fus sorti de prison, on me mena chez M. de Chavigny,...

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