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reçu d'exécution qu'autant qu'il en falloit pour contribuer à un mal irréparable peutêtre.

C'est donc ainsi que, dans l'administration d'un grand royaume, tout est lié ; en sorte qu'on ne peut pas se livrer à l'essai même d'un systême particulier, sans courir des risques incalculables.

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« Pour bien juger d'un seul ressort, re

gardez la machine entiere; calculez l'in»fluence de toutes les parties les unes sur » les autres, et de chacune sur le tout ». (Éloge de Sully.)

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ron,

Il en coûtera des sommes énormes à l'état pour avoir adopté, pendant six mois envil'idée la plus fausse et la plus impraticable. On ne peut en outre songer sans amertume aux malheurs qui en ont été la suite: tant il est vrai qu'en administration, les conséquences, bonnes ou mauvaises, d'une chose survivent toujours long-temps aux causes d'où elles dérivent; que le temps est la seule épreuve des bonnes administrations, et la postérité le juge irrécusable des hommes d'état,

CONCLUONS donc avec l'auteur que cette partie de l'administration est en elle-même, 1790. Tome XII.

Q

et par ses rapports avec les autres, la plus importante de toutes, si l'on veut la diriger d'une maniere constante vers la prospérité publique.

Que c'est s'exempter de ce soin que défendre l'exportation.

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Que c'est préparer des malheurs inévitables que de ne l'accorder que par momens.

Qu'enfin, c'est être coupable que d'accorder une liberté habituelle sans surveillance: l'un et l'autre extrême nous ont constamment conduits à des crises fâcheuses.

C'est donc à un centre commun que cette partie doit être confiée. Nous devons implorer des bontés du souverain de ne pas nous préparer de nouveaux malheurs, en cherchant à réparer les précédens. Il faut que le peuple sache à la fin que ce n'est pas en faisant de grands sacrifices, de grands achats, de grands dons, que le souverain le protege par sa bonté paternelle; que le trésor public est le même que celui du souverain, et que ce n'est qu'en lui consacrant ses veilles et ses soins qu'il peut être vraiment utile.

Que tout le monde reconnoisse que la partie seule des subsistances suffit pour démontrer la nécessité de réduire l'adminis

tration d'un royaume aussi vaste aux termes les plus simples.

L'auteur attache une grande idée de per fection à l'espérance d'atteindre ce but. Il ignoroit alors, et nos législateurs ne s'en doutoient pas eux-mêmes, que la France seroit entraînée à adopter un régime bien éloigné de cette simplicité que suit toujours la nature.

Fin du Tome douzieme.

#44

TABLE

DES MATIERES

DU ONZIEME VOLUME.

Mémoires militaires et politiques du géné ral Lloyd.

PRECIS de la vie du général Lloyd,

pag. 3 Vues générales sur le caractere de différens peuples, et sur leur aptitude plus ou moins grande à la guerre,

PREMIERE PARTIE.

10

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CHAP. IV. De l'honneur et de la honte, 47

CHAP. V. De l'amour des richesses,

52

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