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ཏུཚེ ་ བ ཀ་ལ ི

A LA REINE MERE,

MADAME,

Je fçais bien que VOTRE MAJESTÉ n'a que faire de toutes mes dédicaces, & que ces prétendus devoirs, dont on lui die élégamment qu'on s'acquitte envers ELLE, font des hommages, à dire vray, dont ELLE nous difpenferoit très-volontiers. Mais je ne laiffe pas d'avoir l'audace de lui dédier la critique de l'école des femmes; & je n'ai pû refufer cette petite occafion de pouvoir témoigner ma joye à VOTRE MAJESTÉ fur cette heureuse convalescence, qui redonne à nos vœux la plus grande, & la meilleure Princesse du monde, & nous promet en ELLE de longues années d'une fanté vigoureufe. Comme chacun regarde les chofes du côté de ce qui le touche, je me réjouis dans cette allégreffe générale, de pouvoir encore avoir l'honneur de divertir VOTRE MAJESTÉ. ELLE, MADAME, qui prouve fibien que la véritable dévotion n'eft point contraire aux honnêtes divertiffemens ; qui, de fes hautes pensées, & de fes importantes occupations, def cend fi humainement dans le plaifir de nos fpectacles, & ne dédaigne pas de rire de cette même bouche dont ELLE prie fi bien Dieu. Je flate, dis-je, mon efprit, de l'espérance de cette gloire ; j'en attends le moment avec toutes les impatiences du monde, & quand je jouirai de ce bonheur, ce fera la plus grande joye que puisse recevoir,

MADAME,

DE VOTRE MAJESTÉ,

Le très-humble, très-obéïffant, & très-obligé ferviteur, MOLIERE.

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ACTEUR S.

URANIE.

ÉLISE.

CLIMENE.

LE MARQUIS.

DORANTE, ou LE CHEVALIER.

LYSIDAS, poëte.
GALOPIN, laquais,

La fcene eft à Paris dans la maifon d'Uranie.

LA

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