l'effet veille mort eût él effore No prom bonn Pal où al les Jt assur par u le pri nous inspi porte bonn seign Jussi 28 gues les plus distingués de l'école sensualiste qu'il a constamment dépassée par ses fins et larges aperçus, pose en principe que le dernier temps de chaque sensation se rapporte à un état moléculaire spécial et actuel du cerveau ; il pense que la mième sensation doit se reproduire chaque fois qu'un mouvement interne de l'organisation rappellera un état moléculaire identique dans l'encéphale. C'est aussi par cette théorie que Meyer, célèbre professeur de l'université de Halle, explique les apparitions, les visions, les stygmates et autres phénomènes du même genre. Car cette sensibilité interne, quand elle a été fortement excitée dans les rèves, laisse au réveil des traces visibles; je me rappelle, à ce sujet, l'histoire de cette servante qui, s'étant endormie dans l'appréhension d'un voyage qu'elle devait accomplir par ordre de sa maitresse, à travers un bois peu fréquenté, rêva qu'elle était assaillie par des voleurs, et laisséc pour morte sur la route. A son réveil on distinguait parfaitement à ses bras et à son cou les marques sensibles de ces étreintes, pourtant imaginaires. Abercrombie raconte qu'un médecin de ses amis, fut tiré de son sommeil en sursaut par la vue d'un babouin gigantesque; il se leva et trèséveillé cette fois, il reconnut sur la muraille le babouin se livrant aux mêmes grimaces que pendant son rêve. Je termine en vous citant à l'appui Imprimerie de L. MARTINET, rue Mignon, 2. de cette théorie, une autorité que vous n'avez pas le droit de récuser. L'auteur remarquable de l'amulette de Pascal, après avoir dit p. 48: « Dans la << veille nos sensations ont pour condition essen« tielle l'action des choses extérieures » ajoute « p. 39: « Ce qui constitue le rêve et lui donne <«< son caractère le plus essentiel, ce sont des sen«<<sations fausses relativement aux sens externes.>> Vous voyez donc bien que cet auteur lui-même admet la distinction capitale entre le sommeil et la veille, quoiqu'il n'y insiste pas suffisamment, quoique sa pensée n'ait pas de formes bien arrêtées. C'est là un défaut dont il devrait bien se corriger lui-même avant de le reprocher aux autres, et tout à fait injustement en ce qui me touche, car enfin, il n'y a pas de parties de mon mémoire où je ne parle de cette sensibilité interne du sommeil. J'en dis quelques mots à propos d'Aristote, j'en reparle à l'égard de Synésius, je la cite encore en analysant l'opinion de Pierre Leroux, et dans le chapitre 3, est-ce que je n'ai pas écrit ces passages significatifs : « On doit, à propos de la question du sommeil, distinguer deux espèces de sensibilité, la sen « sibilité externe et la sensibilité interne. « La sensibilité externe est celle qui est pro« duite par la relation actuelle avec les objets ex «térieurs. C'est l'état de veille. 30 La sensibilité interne où la mémoire des sen«sations perçues antérieurement joue le plus « grand rôle, caractérisera l'état de sommeil. << Car ainsi que nous l'avons vu, Pierre Leroux, <«< celui de tous les philosophes qui a donné la «< meilleure théorie du sommeil, a excellemment « démontré que notre vie actuelle découle de no« tre vie antérieure et que dans toutes ses mani«festations le moi était irrésistiblement lié à un << non moi antérieur. En d'autres termes, il y a tou« jours dans le moi des sensations préexistantes qui ont imprimé plus ou moins leur trace dans « l'organisme et ce sont ces sensations préexistan« tes qui, mises en jeu et combinées de mille ma« nières par l'activité du cerveau et de l'âme, four«<nissent la matière des rêves. « Il y a déjà cette différence entre rêver et pen«ser, que la matière de nos pensées nous est four<< nie par la sensibilité externe, tandis que la ma«tière de nos rêves nous est fournie par ce que « nous avons appelé sensibilité interne. >> Je porte sur ce point un défi à la section de phiosophie et je suis certain d'avance qu'il ne sera point relevé, c'est de m'indiquer une autre différence entre la veille et le sommeil, qui ne rentre pas dans celle-ci, ou qui n'en découle pas implicitement. Aussi, j'ai dit et je maintiens qu'il n'y a qu'une seule chose de changée dans le sommeil. imprimerie de L. MARTINET, rue Mignon, 2. c'est le mode de la sensibilité. Mais ce changement est radical. Ainsi, l'âme veut dans le sommeil comme dans la veille, mais sa volonté s'exerce sur les produits de la sensibilité interne, et comme ces produits sont pour la plupart disparates et bizarres, il suit qu'elle ne conserve plus dans la majorité des rêves qu'une ombre de liberté. Ainsi, l'âme a l'intelligence et le sentiment dans le sommeil comme dans la veille, mais la matière de ses pensées et de ses affections lui est fournie par la sensibilité interne. Il n'y a pas jusqu'à la sensibilité externe, qui, lorsqu'elle intervient plus ou moins complétement dans le sommeil, ne soit absorbée par la sensibilité interne et ne vienne se fondre avec elle. C'est un soldat de retour dans son village, qui s'est endormi pendant qu'on tire la cible. Il rêve batailles et les coups de fusil qu'il entend extérieurement prennent place dans la scène fantastique de ses songes, et si, car je dois ne rien cacher ici, Scipion Dupleix rapporte l'exemple d'un certain Bellonius qui crut avoir vu en rêve ce qu'il avait vu dans la réalité, on ne peut trouver dans ce fait rien qui contredise mon opinion, car depuis, Bellonius s'était rendormi et avait fort bien pu confondre sa veille avec son sommeil. Gardons-nous donc de dire avec le mémoire no 5, qu'il y a trois espèces de sensibilité dans le sommeil, division dont rien ne vient justifier effe eille ort ût é Efore! Να rom onn Par ù a es Ju ssur ar u e pri ous spi orte -onn eign ussi 32 L'arbitraire. Gardons-nous encore plus de prétendre 1518.- Imprimerie de L. MARTINET, rue Mignon, 2. 1 |