L'Esprit des journaux, françois et étrangers, Numéros 3 à 4

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Valade, 1812

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Page 258 - J'ai les ailes de l'espérance : Echappée aux réseaux de l'oiseleur cruel, Plus vive, plus heureuse, aux campagnes du ciel Philomèle chante et s'élance. Est-ce à moi de mourir? Tranquille je m'endors, Et tranquille je veille; et ma veille aux remords Ni mon sommeil ne sont en proie. Ma bienvenue au jour me rit dans tous les yeux, Sur des fronts abattus, mon aspect dans ces lieux Ranime presque de la joie.
Page 257 - Pleurez , doux alcyons , ô vous oiseaux sacrés , Oiseaux chers à Thétis , doux alcyons , pleurez ! Elle a vécu , Myrto , la jeune Tarentine ! Un vaisseau...
Page 257 - Mais, seule sur la proue, invoquant les étoiles, Le vent impétueux qui soufflait dans les voiles L'enveloppe. Étonnée et loin des matelots. Elle crie, elle tombe, elle est au sein des flots. Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine ! Son beau corps a roulé sous la vague marine.
Page 258 - Mon beau voyage encore est si loin de sa fin ! Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin J'ai passé les premiers à peine. Au banquet de la vie à peine commencé, Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine.
Page 259 - Je ne suis qu'au printemps. Je veux voir la moisson, Et comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon année. Brillante sur ma tige et l'honneur du jardin, Je n'ai vu luire encor que les feux du matin ; Je veux achever ma journée.
Page 5 - Il est dangereux de trop faire voir à l'homme combien il est égal aux bêtes, sans lui montrer sa grandeur. Il est encore dangereux de lui trop faire voir sa grandeur sans sa bassesse. Il est encore plus dangereux de lui laisser ignorer l'un et l'autre. Mais il est très avantageux de lui représenter l'un et l'autre.
Page 258 - L'ont au cap du Zéphyr déposé mollement. Puis de loin à grands cris appelant leurs compagnes, Et les Nymphes des bois, des sources, des montagnes, Toutes, frappant leur sein et traînant un long deuil, Répétèrent: «Hélas!» autour de son cercueil. Hélas ! chez ton amant tu n'es point ramenée. Tu n'as point revêtu ta robe d'hyménée. L'or autour de tes bras n'a point serré de nœuds. Les doux parfums n'ont point coulé sur tes cheveux.
Page 71 - D'une amitié parfaite , ô spectacle enchanteur, Que ne troubla jamais l'amour-propre d'auteur! Ainsi Thomas et moi nous vivions comme frères. La mort rompit trop tôt des unions si chères. O sincère Andrieux ! je t'ai trop tard connu: Que Thomas, né si bon, si pur, tendre, ingénu, Thomas t'aurait aimé ! Comme toi sans envie , II veillait sur sa sœur qui veillait sur sa vie. Collin te manque , hélas ! je le sens , je le voi ; Mais va, je t'aimerai pour Collin et pour moi. O de combien d'amis...
Page 258 - L'épi naissant mûrit de la faux respecté; Sans crainte du pressoir, le pampre tout l'été Boit les doux présents de l'aurore; Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui, Quoi que l'heure présente ait de trouble et d'ennui, Je ne veux point mourir encore.
Page 60 - Moi, ne vous dis-je pas? Moi que j'ai rencontré, moi qui suis sur la porte. Moi qui me suis moi-même ajusté de la sorte, Moi qui me suis chargé d'une grêle de coups, Ce moi qui m'a parlé, ce moi qui suis chez vous.

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