Essai sur l'atomisme et l'occasionalisme dans la philosophie cartésienne

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H. Paulin, 1907 - 274 pages
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 4 - ... je désire que ce que j'écrirai soit seulement pris pour une hypothèse , laquelle est peut-être fort éloignée de la vérité ; mais encore que cela fût , je croirai avoir beaucoup fait si toutes les choses qui en seront déduites sont entièrement conformes aux expériences...
Page 98 - Spinosa pense qu'il ne peut exister qu'une seule substance ; et il paraît par tout son livre qu'il se fonde sur la méprise de Descartes, que tout est plein. Or il est aussi faux que tout soit plein, qu'il est faux que tout soit vide. Il est démontré aujourd'hui que le mouvement est aussi impossible dans le plein absolu, qu'il est impossible que, dans une balance égale, un poids de deux livres élève un poids do quatre.
Page 200 - Non, Seigneur^ la puissance qui donne l'être et le mouvement aux corps et aux esprits, ne se trouve qu'en vous. Je ne reconnais point d'autre cause véritable que l'efficace de vos volontés. Toutes les créatures sont impuissantes : je ne les crains point; je ne les aime point. Soyez l'unique objet de mes pensées et la fin générale de tous les mouvements de mon cœur.
Page 199 - L'esprit , de sa nature, est capable de mouvement et d'idées, j'en conviens; mais il ne se meut pas, il ne s'éclaire pas. C'est Dieu qui fait tout ce qu'il ya de physique (naturel) dans les esprits aussi bien que dans les corps.
Page 182 - Cependant quelque bonheur qu'il ait eu à faire voir le peu de solidité des principes de la philosophie commune, il laisse encore dans les siens beaucoup d'obscurités impénétrables à l'esprit humain.
Page 247 - ... pas qu'on l'ait levée en expliquant ce qui se fait effectivement. Il est bien vrai qu'il n'ya point d'influence réelle d'une substance créée sur l'autre, en parlant selon la rigueur métaphysique, et que toutes les choses, avec toutes leurs réalités, sont continuellement produites par la vertu de Dieu ; mais pour résoudre des problèmes, ce n'est pas assez d'employer la cause générale, et de faire venir ce qu'on appelle Deum ex machina.
Page 4 - Et je puis dire, avec vérité, que la principale règle que j'ai toujours observée en mes études et celle que je crois m'avoir le plus servi pour acquérir quelque connaissance, a été que je n'ai jamais employé que fort peu d'heures, par jour, aux pensées qui occupent l'imagination, et fort peu d'heures, par an, à celles qui occupent l'entendement seul, et que j'ai donné tout le reste de...
Page 33 - Quand on considère attentivement l'immensité .de Dieu, on voit manifestement qu'il est impossible qu'il y ait rien qui ne dépende de lui, non seulement de tout ce qui subsiste, mais encore qu'il n'ya ordre, ni loi, ni raison de bonté et de vérité qui n'en dépende...
Page 210 - Cela fait voir que ee n'est que par l'attention de l'esprit que toutes les vérités se découvrent, et que toutes les sciences s'apprennent; parce qu'en effet l'attention de l'esprit n'est que son retour et sa conversion vers Dieu...
Page 194 - ... ruine toutes les raisons des libertins par l'établissement du plus grand de ses principes, qui s'accorde parfaitement avec le premier principe de la religion chrétienne : qu'il ne faut aimer et craindre qu'un Dieu, puisqu'il n'ya qu'un Dieu qui nous puisse rendre heureux.

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