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Nous avons renoncé à indiquer la partie de la Provence à laquelle la plupart des mots appartiennent. Le Dictionnaire Avril nous en a dégoûté, en ce qu'il donne au département des Basses-Alpes, des mots connus dans tout le département du Var, et au Var, d'autres mots que nous rejetons sur la rive opposée du Verdon et de la Durance. Au reste, il importe fort peu de savoir à quel pays tels et tels mots appartiennent; l'essentiel est de les trouver à leur place, avec leur équivalent et leurs différentes acceptions.

Comme notre Dictionnaire est fait pour toute la Provence, nous nous sommes attachés à donner beaucoup de termes de marines, et les noms des poissons de mer qui fréquentent nos côtes. Le Dictionnaire d'Achard est le seul qui nous ait été de quelque secours à cet égard. Nous n'avons rien négligé pour satisfaire les bibliophiles qui nous ont engagé à nous occuper de cette nouvelle édition; aussi tout nous fait espérer, qu'à l'imitation de plusieurs, ils se débarrasseront du Dictionnaire qu'ils ont déjà, pour se procurer celui que nous avons écrit à leur sollicitation.

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..Actif.
.Adjectif.
.Adverbe.
.Agriculture.
.Architecture.

Arithmétique.
. Article.

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Astronomie.
.Conjonction.

Expression adverbialé.
.Féminin.

Familier, familièrement.
..Figuré, figurément.
.Finance.
Imprimerie.
..Interjection.
..Ironiquement.
.Masculin.
. Marine.
..Médecine.
.Menuisier.
.....Militaire.
.Neutre.
...Palais.

. Par analogie.
Par exagération.
.Par extension.
.Par imitation.
.Participe passé.
..Populairement.
.Possessif.
.Préposition.

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PROVENÇAL-FRANÇAIS,

2me ÉDITION,

CORRIGÉE ET CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE

PAR ÉTIENNE GARCIN,

Membre de plusieurs Sociétés savantes.

A. s. m. première lettre de l'alphabet; elle a le même son qu'en français; elle exprime la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif du verbe avoir; avec l'accent elle est préposition. A, sorte d'impératif des verbes aller, marcher, cheminer, etc. | On ne s'en sert que pour exciter un åne à marcher. ABADAILLAT, ADO, adj. Tout ouvert, parlant des portes et des fenêtres V. Badier. ABARDARNAR, v. a. Crevasser, parlant d'un mur. ABADEIRAT, ADO. v. Abadaillat. ABADO. v. Dabado. ABAISSAMENT ou ABEISSAMENT, s. masc. Abaissement, d'humiliation. ABAISSAR ou ABEISSAR, V. a. Abaisser, courber, mettre plus bas, incliner, diminuer de la hauteur. Abeissar lou caquet, humilier, réprimer. v. pr.

état

se baisser, se courber, s'incliner. ABAJOUR, s. m. Contrevent, sorte de volet extérieur, uni ou à persienne; abat-jour, autre volet qui a ses pentures au bas et qui se déverse par le haut. ABALOOUDIR ou ABALOURDIR, v. a. Abasourdir, étourdir, - consterner, accabler. ABANDEIRAR, v. a. Pavoiser, mettre tous les pavois à un navire.

ABANDOUN, s. m. Abandon, état d'une chose abandonnée. A l'abandoun, adv., à l'abandon, au pillage, à la merci du temps, des animaux, des passants, etc. Faire l'abandoun, faire l'abandonnement d'une créance, d'un droit, y renon

cer.

ABANDOUNAMENT, s. m. Aban

donnement, délaissement entier. Déréglement excessif dans

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ABAOUVAR, v. a. Quitter, poser doucement une ustensile le creux au-dessous. ABARBADOU, s. m. Pépinière où l'on fait prendre racine aux plançons.

ABARBAR, v. a. Mettre un plant, une branche, un sarment en terre pour qu'il prenne racine. ABARBOULAŤ, ADO, adj. Fendu, entr'ouvert, parlant des noix, des amandes, etc., qui se dépouillent de leur écorce extérieure. v. Esbarboulat. ABARIR, v. a. Garantir, préserver, conserver, mettre à l'abri | quelque chose; sauver, échapper, préserver de la mort ce qui a vie.-V. n. paraître, se montrer, se présenter. Nen poou abarir en luech que noun lou guignoun eme lou det. ABAROOUDIR, voyez Abaloou- | dir. (Nota.) Ce mot ainsi qu'une infinité d'autres, font sonner un R au lieu d'un L. Nous avons adopté cette dernière, comme étant la plus correcte et la plus usitée dans les principales villes de la Provence. Ainsi quand on ne trouvera pas un mot avec le R on peut le chercher avec un L. ABARU, s. m. Bien loin, là où

tu ne voudrais pas aller. Leissar tout à l'abaru, laisser tout à | l'abandon.

ABASANIT, IDO, adj. Pâle, languissant, blème, décrépit, de couleur jaunâtre. ABASIMAR, v. a. Briser, abimer, mettre en pièces. — Harrasser de fatigues.

ABASTANSO, adv. Assez, c'est

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ABBADIE, s. f. Abbaye, monastère d'hommes ou de filles gouverné par un abbé ou par une abbesse. Anciennement cortège de l'abbé de la jeunesse. ABBAT, s. m. Abbé de la fête, prince d'amour, prince de la Jeunesse.

ABBE, s. m. ABESSO, §. f. Qui a une abbaye. ABDICAR, v. n. Abdiquer, renoncer à une dignité. ABDICATIEN, s. f. Acte par lequel on renonce à une dignité. (Nota.) La plupart des mots en tien se prononcent en certains pays en tioun. Nous avons cru bien faire d'adopter la première orthographe.

ABECE, s. m. Alphabet, première leçon de lecture. ABECEDARI, s. m. Abécédaire, livre destiné pour apprendre l'alphabet. Celui qui en est encore à cette leçon. ABEILLAR, v. a. Mettre des essaims dans des ruches, ou des ruches dans un rucher. ABEILLIER, s. m. Rucher, lieu où l'on tient des ruches à miel. Sorte de raisin qui attire les abeilles.

ABEILLO, s. f. Abeille, mouche å miel.

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