Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, Volume 4

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Page 395 - Du plus grand des Français tel fut le triste sort. On l'insulte, on l'outrage encore après sa mort. Son corps, percé de coups, privé de sépulture, Des oiseaux dévorants fut l'indigne pâture; Et l'on porta sa tête aux pieds de Médicis, Conquête digne d'elle, et digne de son fils. Médicis la reçut avec indifférence, Sans paraître jouir du fruit de sa vengeance, Sans remords, sans plaisir, maîtresse de ses sens, Et comme accoutumée à de pareils présents.
Page 238 - Sans aïeux, sans fortune, sans appui, orphelin dès l'en„fance, il entra au service à l'âge de onze ans; il s'éleva, „ malgré l'envie, à force de mérite, et chaque grade fut le „prix d'une action d'éclat. Le seul titre de maréchal de „France a manqué, non pas à sa gloire, mais à l'exemple de „ceux qui le prendront pour modèle.
Page 75 - Lauzun était un petit homme blondasse, bien fait dans sa taille, de physionomie haute, pleine d'esprit, qui imposait, mais sans agrément dans le visage, à ce que j'ai ouï dire aux gens de son temps ; plein d'ambition, de caprices, de fantaisies, jaloux de tout, voulant toujours passer le but...
Page 94 - II fut, par un triste sort, Blessé d'une main cruelle. On croit, puisqu'il en est mort, Que la plaie était mortelle. Regretté de ses soldats, II mourut digne d'envie ; Et le jour de son trépas Fut le dernier de sa vie.
Page 375 - Revenu un moment à lui, il se fit mettre sur sou séant, et, apercevant les Anglais en déroute, il dit aux personnes qui l'entouraient : « Mes amis, je suis bien jeune encore pour mourir; mais ma mort est digne d'un soldat de la grande armée , puisqu'en expirant je vois fuir les derniers et les éternels ennemis de ma patrie.
Page 75 - ... rare, et bon parent; volontiers ennemi, même des indifférents, et cruel aux défauts et à trouver et donner des ridicules; extrêmement brave et aussi dangereusement hardi; courtisan également insolent, moqueur, et bas jusqu'au valetage, et plein de recherches, d'industrie...
Page 277 - ne travaille que pour approcher de la réputation que vous avez « acquise ; il est agréable de se reposer après tant de victoires.
Page 405 - ... désespéré qu'on leur livrait, et trois pièces de canon, avec lesquelles un habile artilleur prit en flanc les agresseurs, écrasèrent la tête de la principale colonne d'attaque. Au plus fort du combat, on vint dire à Châtillon que son fils avait été tué. « II est bien heureux », répondit le maréchal, « d'être mort dans une si belle occasion pour le service du roi! » Le jeune homme n'était que blessé. On ne tarda point à voir paraître la cavalerie de La Meilleraie et de Chaunes...
Page 75 - ... ornement ni agrément dans l'esprit, naturellement chagrin, solitaire, sauvage; fort noble dans toutes ses façons, méchant et malin par nature, encore plus par jalousie et par ambition, toutefois bon ami quand il l'était, ce qui était rare, et bon parent, volontiers ennemi même des indifférents, et cruel aux défauts et à trouver et donner des ridicules, extrêmement brave et aussi dangereusement hardi. Courtisan également insolent, moqueur et bas jusqu'au valetage et plein de recherches...
Page 51 - Je tâche d'oubl.ier ma dis» grâce, e'crivait-il à ses amis, pour » avoir l'esprit plus libre dans l'exé» cution des ordres du maréchal de » Villeroi. Je me mettrai jusqu'au cou » pour l'aider. Les méchants seraient » outrés , s'ils savaient jusqu'où va » mon intérieur à ce sujet. » II mourut dans sa terre de Saint-Gratien , le a5 février 1712, âge' de soixantequatorze ans, sans avoir été marié.

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