Practical instruction in the French language. Course 1

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Page 142 - Adieu, charmant pays de France, Que je dois tant chérir! Berceau de mon heureuse enfance, Adieu ! te quitter c'est mourir. Toi que j'adoptai pour patrie, Et d'où je crois me voir bannir, Entends les adieux de Marie, France, et garde son souvenir. Le vent souffle, on quitte la plage ; Et, peu touché de mes sanglots, Dieu, pour me rendre à ton rivage, Dieu n'a point soulevé les flots!
Page 126 - Le souper fini on nous laisse ; nos hôtes couchaient en bas, nous dans la chambre haute où nous avions mangé; une soupente élevée de sept à huit pieds, où l'on montait par une échelle, c'était là le coucher...
Page 126 - La nuit s'était déjà passée pres'que entière assez tranquillement, et je commençais à me rassurer, quand sur l'heure où il me semblait que le jour ne pouvait être loin , j'entendis au-dessous de moi notre hôte et sa femme parler et se disputer; et prêtant l'oreille par la cheminée qui communiquait avec celle d'en bas, je distinguai parfaitement ces propres mots du mari : Eh bien ! enfin voyons, faut-il les tuer tous deux ? A quoi la femme répondit : Oui.
Page 142 - France, du milieu des alarmes, La noble fille des Stuarts, Comme en ce jour qui voit ses larmes, Vers toi tournera ses regards. Mais, Dieu ! le vaisseau trop rapide Déjà vogue sous d'autres cieux ; Et la nuit, dans son voile humide, Dérobe tes bords à mes yeux ! Adieu, charmant pays de France, Que je dois tant chérir ! Berceau de mon heureuse enfance, Adieu! te quitter c'est mourir.
Page 125 - Nous cherchâmes, tant qu'il fit jour, notre chemin à travers ces bois, mais plus nous cherchions, plus nous nous perdions, et il était nuit noire quand nous arrivâmes près d'une maison fort noire. Nous y entrâmes non sans soupçon, mais comment faire? Là, nous trouvons toute une famille de Charbonniers à table, où du premier mot on nous invita. Mon jeune homme ne se fit pas prier: nous voilà mangeant et buvant, lui du moins; car pour moi, j'examinais le lieu et la mine de nos hôtes. Nos...
Page 126 - ... nous étions; Français, imaginez un peu! chez nos plus mortels ennemis , seuls, égarés , si loin de tout secours humain! et puis pour ne rien omettre de ce qui pouvait nous perdre , il fit le riche , promit à ces gens pour la dépense, et pour nos guides le lendemain, ce qu'ils voulurent.
Page 142 - L'amour, la gloire, le génie, Ont trop enivré mes beaux jours; Dans l'inculte Calédonie De mon sort va changer le cours. Hélas! un présage terrible Doit livrer mon cœur à l'effroi: J'ai cru voir dans un songe horrible Un échafaud dressé pour moi. Adieu, charmant pays de France, Que je dois tant chérir ! Berceau de mon heureuse enfance, Adieu!
Page 127 - ... de la porte, je vis le père , sa lampe dans une main, dans l'autre un de ses grands couteaux. Il montait, sa femme après lui; moi derrière la porte; il ouvrit; mais avant d'entrer il posa la lampe que sa femme vint prendre; puis il entre pieds nus , et elle de dehors lui disait à voix basse , masquant avec ses doigts le trop de lumière de la lampe, doucement, va doucement.
Page 126 - Et je n'entendis plus rien. Que vous dirai-je? je restai respirant à peine, tout mon corps froid comme un marbre; à me voir, vous n'eussiez su si j'étais mort ou vivant. Dieu! quand j'y pense encore! Nous deux, presque sans armes, contre eux douze ou quinze qui en avaient tant! Et mon camarade mort de sommeil et de fatigue! L'appeler, faire du bruit, je n'osais; m'échapper seul, je ne pouvais; la fenêtre n'était guère haute, mais en bas deux gros dogues hurlant comme des loups...
Page 125 - Dans ces montagnes les chemins sont des précipices, nos chevaux marchaient avec beaucoup de peine; mon camarade allant devant, un sentier qui lui parut plus praticable et plus court nous égara. Ce fut ma faute; devais-je me fier à une tête de vingt ans? Nous cherchâmes, tant qu'il fit jour...

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