Le prédateur de Saint-Quentin: Finaliste du concours Sang pour 100

Couverture
Ravet-Anceau, 14 juil. 2017 - 240 pages
Le commandant Ninet, un militaire qui a combattu en Indochine et sous d’autres latitudes, porte un lourd secret. De retour chez lui, à Saint-Quentin, il lutte contre ses démons et ressasse une histoire d’amour impossible. Dans le même temps, un monstre hante les rues et frappe mortellement les femmes qui s’y aventurent la nuit. Les gendarmes sont sur ses traces mais, rapide et silencieuse, la « bête » disparaît aussi vite qu’elle a frappé. Quel drame se jouerait si le monstre et le militaire venaient à se croiser ?

EXTRAIT

– C’est une fille...
– Oui, elle est morte.
Les simples curieux faisaient un détour. D’autres s’attardaient, voyeurs morbides. Les deux gendarmes poussèrent un coup de gueule, écartant le rang épais des badauds.
– Allez ! Allez ! Éloignez-vous ! Il n’y a rien à voir ici.
Un froid de cimetière sous la pluie planait sur le square. Seuls une voix rauque, un murmure à demi partagé s’échappaient des gorges nouées par l’émotion. Béchet fouilla des yeux les massifs de rhododendrons, puis suivit le regard de la foule attroupée. Le cou pris entre deux branches, le corps d’une toute jeune femme était suspendu à la fourche d’un magnolia. Les genoux fléchis, les pieds de la malheureuse posaient sur une bordure d’œillets d’Inde.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1929 dans la Somme, Gilles Toulet était le doyen des auteurs de la collection Polars en Nord. Il avait fait carrière dans l’artisanat en se consacrant à la restauration de demeures anciennes. Conseiller municipal et fondateur d’un centre social culturel, il était également photographe. Ses travaux photographiques lui ont valu le grand prix La Ville et l’Enfant organisé par le Centre Pompidou en 1974. Gilles Toulet vivait près de Beauvais dans l’Oise. En tant qu’auteur, il avait reçu la médaille d’argent des Arts et Lettres en 2006. Picardisant depuis toujours, il écrivait depuis une vingtaine d’années des histoires en langue picarde dont beaucoup ont été publiées dans la revue Ch’Lanchron. Conteur, il pratiquait le parler picard avec autant d’aisance que le français. Lauréat du prix de la nouvelle en picard de Saint-Quentin en 2002, il y avait également obtenu le prix du public en 2004. Son polar Le prédateur de Saint-Quentin a été finaliste du concours Sang pour 100 présidé par Franck Thilliez.

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