Le roi Voltaire

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Lévy, 1858 - 432 pages
 

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Fréquemment cités

Page 170 - Rendez-moi l'âge des amours ; Au crépuscule de mes jours Rejoignez, s'il se peut, l'aurore. Des beaux lieux où le dieu du vin Avec l'Amour tient son empire, Le Temps, qui me prend par la main, M'avertit que je me retire. De son inflexible rigueur Tirons au moins quelque avantage : Qui n'a pas l'esprit de son âge De son âge a tout le malheur.
Page 349 - On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il ya plus de soixante ans que j'en ai perdu l'habitude, je sens malheureusement qu'il m'est impossible de la reprendre, et je laisse cette allure naturelle я ceux qui en sont plus dignes que vous et moi.
Page 148 - Laissons à la belle jeunesse Ses folâtres emportements; Nous ne vivons que deux moments; Qu'il en soit un pour la sagesse.
Page 291 - Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris, Le fils assassiné sur le corps de son père, Le frère avec la sœur, la fille avec la mère, Les époux...
Page 175 - L'ABBÉ DE VOISENON. A Lu ru: vil lu, 4 de septembre Mon cher abbé greluchon saura que madame du Châtelet étant cette nuit à son secrétaire , selon sa louable coutume , a dit : Mais je sens quelque chose ! Ce quelque chose était une petite fille qui est venue au monde surle-champ. On l'a mise sur un livre de géométrie qui s'est trouvé là , et la mère est allée se coucher.
Page 146 - Hélas ! je les ai vus jadis Entrer chez toi par la fenêtre Et se jouer dans ton taudis. Non, madame, tous ces tapis Qu'a tissus la Savonnerie, Ceux que les Persans ont ourdis, Et toute votre orfèvrerie, Et ces plats si chers que Germain A gravés de sa main divine, Et ces cabinets où Martin A surpassé l'art de la Chine; Vos vases japonais et blancs, 23...
Page 280 - J'ai vécu plus que toi; mes vers dureront moins. Mais au bord du tombeau je mettrai tous mes soins A suivre les leçons de ta philosophie, A mépriser la mort en savourant la vie , A lire tes écrits pleins de grace et de sens, Comme on boit d'un vin vieux qui rajeunit les sens.
Page 147 - Que tu changeais en ambroisie, Tu te livrais, dans ta folie, A l'amant heureux et trompé Qui t'avait consacré sa vie ? Le ciel ne te donnait alors Pour tout rang et pour tous trésors, Que les agréments de ton âge, Un cœur tendre, un esprit volage, Un sein d'albâtre, et de beaux yeux. Avec tant d'attraits précieux, Hélas! qui n'eût été friponne? Tu le fus, objet gracieux; Et (que l'Amour me le pardonne!) Tu sais que je t'en aimais mieux.
Page 233 - Je mourrais au bout de trois mois, de chagrin et d'indigestion, s'il fallait dîner tous les jours avec un roi en public. On m'a cédé, ma chère enfant, en bonne forme, au roi de Prusse. Mon mariage est donc fait ; sera-t-il heureux ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas pu m'empêcher de dire oui. Il fallait bien finir par ce mariage, après des coquetteries de tant d'années.
Page 267 - C'est querelle d'allemand et d'amant à la fois. — La petite bêtise le fit sourire : il en disait souvent et aimait à en entendre. On aurait dit qu'il avait quelquefois des tracasseries avec les morts, comme on en a avec les vivants. Sa mobilité les lui faisait aimer, tantôt un peu plus, tantôt un peu moins.

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