OEuvres complètes avec des notes, et une notice sur la vie de Voltaire, Volume 2

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Didot, 1876

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Fréquemment cités

Page 488 - Ce magistrat, dit-on, est sévère, inflexible ; Rien n'amollit jamais sa grande âme insensible; J'entends : il fait haïr sa place et son pouvoir ; II fait des malheureux par zèle et par devoir ; Mais l'at-on jamais vu, sans qu'on le sollicite, Courir d'un air affable au-devant du...
Page 287 - Aux murs de Westminster on voit paraître ensemble Trois pouvoirs étonnés du nœud qui les rassemble , Les députés du peuple , et les grands , et le roi , Divisés d'intérêt, réunis par la loi; Tous trois membres sacrés de ce corps invincible. Dangereux à lui-même , à ses voisins terrible.
Page 488 - Et que, disciple sage, il prétendit savoir Quel est l'état de l'homme, et quel est son devoir; Sur ce grand intérêt, sur ce point qui nous touche, Celui qui savait tout ouvrit alors la bouche; Et dictant d'un seul mot ses décrets solennels: "Aimez Dieu, lui dit-il, mais aimez les mortels.
Page 483 - Ce pain, cet aliment dans mon corps digéré, Se transforme en un lait doucement préparé ? Comment, toujours filtré dans ses routes certaines, En longs ruisseaux de pourpre il court enfler mes veines, A mon corps languissant rend un pouvoir nouveau. Fait palpiter mon cœur, et penser mon cerveau ? Il lève au ciel les yeux, il s'incline, il s'écrie : « Demandez-le à ce Dieu qui nous donna la vie.
Page 327 - Henri de l'amitié sentit les nobles flammes : Amitié, don du ciel, plaisir des grandes âmes ; Amitié que les rois, ces illustres ingrats, Sont assez malheureux pour ne connaître pas...
Page 326 - Avide de la gloire , il volait aux alarmes. Ce jour, sa jeune épouse, en accusant le ciel, En détestant la ligue et ce combat mortel, Arma son tendre amant, et d'une main tremblante Attacha tristement sa cuirasse pesante , Et couvrit, en pleurant, d'un casque précieux Ce front si plein de grâce et si cher à ses yeux.
Page 294 - Mais ce que l'avenir aura peine à comprendre, Ce que vous-même encore à peine vous croirez, Ces monstres furieux de carnage altérés, Excités par la voix des prêtres sanguinaires, Invoquaient le Seigneur en égorgeant leurs frères , Et, le bras tout souillé du sang des innocents, Osaient offrir à Dieu cet exécrable encens. O combien de héros indignement périrent ! Rénel et Pardaillan chez les morts descendirent ; Et vous, brave Guerchy ; vous, sage Lavardin, Digne de plus de vie et d'un...
Page 293 - Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris, Le fils assassiné sur le corps de son père, Le frère avec la sœur, la fille avec la mère, Les époux...
Page 489 - J'ai fait quelques ingrats, et ne l'ai point été. Certain législateur1, dont la plume féconde Fit tant de vains projets pour le bien de ce monde, Et qui depuis trente ans écrit pour des ingrats, Vient de créer un mot qui manque à Vaugelas : Ce mot est bienfaisance : il me plaît ; il rassemble, Si le cœur en est cru, bien des vertus ensemble.
Page 326 - D'un choc épouvantable ils se frappent soudain. La terre en retentit, leurs lances sont rompues : Comme en un ciel brûlant deux effroyables nues, Qui, portant le tonnerre et la mort dans leurs flancs, Se heurtent dans les airs, et volent sur les vents : De leur mélange affreux les éclairs rejaillissent; La foudre en est formée, et les mortels frémissent.

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