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Les notions des sciences physiques et de l'histoire naturelle applicables aux usages de la vie;

Des instructions élémentaires sur l'agriculture, l'industrie et l'hygiène ;

L'arpentage, le nivellement et le dessin linéaire ;
Le chant et la gymnastique (L. 15 mars 1850, art. 23).

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Les classes durent au moins trois heures le matin et trois heures le soir. Celle du matin commence à huit heures et celle de l'après-midi à une heure. Toutefois, cette règle, suivant les localités, peut être modifiée sous l'approbation des autorités compétentes (D. 17 août 1851, art. 15).

Chaque jour, à l'ouverture de la classe, l'instituteur prend note des absences; il a soin de les faire connaître aux parents. Celles qui ne sont pas justifiées sont punies (Id., art. 32).

Après l'appel, le maître fait l'inspection de tenue et de propreté (Id., art. 33).

Récompenses et Peines.

Les principales récompenses sont :

1° Les bons points;

2o Les billets de satisfaction;

3o L'inscription au tableau d'honneur;

4° Les places au banc d'honneur;

5o Les médailles;

6o Les prix (Id., art. 37).

Les seules punitions dont l'instituteur puisse faire usage sont:

4° Les mauvais points;

2o La réprimande;

3° La privation partielle ou totale de récréations; 4° L'exclusion provisoire de l'école ;

5o Le renvoi définitif.

Ce renvoi sera prononcé par l'autorité supérieure compétente, après avis des autorités locales préposées à la surveillance de l'école (Id., art. 38).

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Les écoles seront fermées les dimanches, les jours de fêtes consacrées et les jeudis après-midi (R. 17 août 1854, art. 39).

Les jours de congé extraordinaire sont :

Le premier jour de l'an;

Les trois derniers jours de la semaine sainte;
Les jours de fêtes nationales (Id., art. 40).

L'ouverture des classes est obligatoire pendant toute l'année, le temps des vacances excepté. La durée des vacances est déterminée par l'autorité compétente (Id., art. 41).

L'instituteur doit conduire les enfants aux offices, les dimanches et fêtes consacrées, à la place qui leur aura été assignée par le curé; il est bon de les y surveiller (Id., art. 22).

CHAPITRE III.

ÉTABLISSEMENTS DIVERS D'INSTRUCTION PRIMAIRE.

Outre les écoles primaires proprement dites, l'enseignement primaire est donné encore dans différentes écoles qui semblent plus spécialement destinées aux ouvriers et à leurs enfants dans les villes.

C'est ainsi que la loi de 1850, art. 54, sanctionnant le règlement du 22 mars 1836, reconnaît des écoles primaires communales pour les adultes au-dessus de dix-huit ans.

La loi consacre également :

Les écoles primaires communales pour les apprentis au-dessus de douze ans (L. 15 mars 1850, art. 54).

Les écoles du dimanche (Id., art. 56), particulièrement ouvertes en faveur des jeunes apprentis par des maisons de patronage qui veulent les préserver contre les dangers de l'atelier.

Les écoles dans les ateliers et les manufactures (Id., art. 56), telles que celles de diverses fabriques de Gisors (Eure), de la verrerie de M. Maës, à Clichy (Seine), des mines de Blanzy (Saône-et-Loire), de celles de Decazeville (Aveyron), de celles de Firminy (Loire), etc.

Les classes dans les hôpitaux (Id., art. 56), et notamment dans les établissements charitables destinés aux enfants.

Les cours publics sur les matières de l'enseignement primaire (Id., art. 77).

Chacun de ces établissements a, suivant les localités, des règles spéciales qu'il nous est impossible d'indiquer ici; nous nous bornons à signaler aux ouvriers ces moyens multiples qui leur sont donnés pour acquérir et donner à leurs enfants une instruction élémentaire indispensable dans le cours de la carrière qu'ils sont destinés à parcourir.

TITRE II.

ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL.

En dehors des développements qu'a reçus la partie scientifique de l'enseignement secondaire, comme initiation aux professions industrielles, il existe dans les limites de l'instruction primaire des écoles libres professionnelles où les ouvriers peuvent puiser des notions spéciales qui leur sont d'une grande utilité dans l'exercice de leur profession. Ces établissements libres sur lesquels se porte tout particulièrement la sollicitude du gouvernement, soumettent chacun les élèves à des conditions particulières. Ce sont donc leurs prospectus qu'il faut consulter pour connaître ces conditions. Dans quelques-unes de ces maisons on s'attache surtout à préparer les élèves

qui se destinent à entrer dans les écoles impériales d'arts et métiers.

Outre ces établissements particuliers, il existe des cours publics communaux et diverses écoles communales où les ouvriers peuvent acquérir des connaissances qui leur sont on ne peut plus utiles, sinon indispensables. Je citerai notamment les écoles de dessin dont les programmes comprennent l'enseignement du dessin linéaire.

Dans certaines villes industrielles ces cours publics de dessin sont même plus particulièrement appropriés aux besoins des industries locales. C'est ainsi qu'à SaintPierre-les-Calais on forme des dessinateurs pour les tulles; à Lyon pour les étoffes de soie; à Nîmes pour les tissus; à Mulhouse pour les impressions sur étoffes et sur papiers; à Saint-Etienne pour les rubans. A Paris, il existe une école impériale de dessin appliquée aux arts industriels dont l'origine remonte à 1766.

Plusieurs villes possèdent des écoles communales industrielles : l'école de la Martinière, établie à Lyon pour former des ouvriers tisseurs de soie, mérite d'être signalée. Fondée par le général Martin, elle est administrée par une commission du conseil municipal présidée par le maire. On y est reçu comme externe, après examen, entre 10 ans et 14 ans ; la durée des études est de deux années. Nimes a des cours communaux gratuits de teinture et une école pour la fabrication des étoffes. Dieppe a aussi une école communale de dentelles pour les filles. Un très grand nombre de villes ont des cours publics communaux pour l'enseignement des sciences appliquées à l'industrie. En m'occupant de l'apprentissage, je si

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