Revue de l'Orient: bulletin de la Société Orientale

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Société orientale, 1845
 

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Page 335 - Ce crit est une espèce de poignard , d'environ un pied de long et large d'un pouce et demi par le bas ; il est fait en onde , la pointe en langue de serpent, d'un bon acier...
Page 339 - Quelques soldats siamois l'avaient saisi , et de peur qu'il ne leur échappât , ils en avaient fait comme un peloton à force de le lier. Je fus le voir pour le questionner, et pour en tirer, s'il était...
Page 340 - Un missionnaire que j'avois auprès de moi, appelé M. Manuel, les ayant regardés comme un objet digne de son zèle, fit tant, et leur parla avec tant de force, qu'ils se convertirent, et moururent peu de temps après avoir reçu le baptême. Quelques jours après, on m'en amena un troisième : le missionnaire le prêcha beaucoup, mais inutilement. Ce misérable demanda si, se faisant chrétien, on lui sauveroit la vie : on lui dit que non. « Puisque « je dois mourir, dit-il, qu'importe de demeurer...
Page 340 - Leur habillement consiste en une culotte fort étroite, et comme à l'anglaise, une chemisette de coton blanche ou grise, un bonnet d'étoffe bordé d'une bande de toile large d'environ trois doigts : ils vont les jambes nues, les pieds dans des babouches, et se ceignent les reins d'une écharpe , dans laquelle ils passent leur arme diabolique. Tels étoient ceux à qui j'avois affaire, et qui me tuèrent misérablement tant de monde.
Page 340 - Bancok ; j'y courus avec quatrevingts soldats que j'embarquai dans mon balon, le pays étant encore inondé. J'arrivai fort à propos pour rassurer les peuples ; j'y trouvai plus de quinze cents personnes qui fuyaient comme des moutons devant vingt-quatre ou vingt-cinq Macassars , qui étaient encore attroupés.
Page 336 - Croyez ce que j'ai l'honneur de vous dire : « c'est pour votre bien. » Le zèle de cet officier me fit entrer en considération. Pour ne rien hasarder, je fis monter vingt soldats siamois dans la gorge du bastion, dix desquels...
Page 336 - Pendant ce temps-là , je faisois avancer mes soldats dans le meilleur ordre que je pouvois : ils étoient armés de fusils et de lances; mais il y avoit peu à compter sur eux, c'étoient tout de nouvelles troupes, et nullement aguerries. Nous nous arrêtâmes à cinquante pas des Macassars. Il y eut des pourparlers de part et d'autre. Je leur fis dire que s'ils vouloient, il leur étoit libre de retourner dans leur galère. Je compris que s'ils prenoient le parti de se rembarquer, il me seroit...
Page 340 - Je n'avois pas attendu ses instructions sur ce point. Dès le lendemain de notre déroute, ayant encore assemblé tous les mandarins, je leur avois distribué des troupes, avec ordre de se tenir sur les avenues, pour empêcher que les ennemis, qui avoient gagné les bois, ne revinssent sur le bord de la rivière y jeter de nouveau l'épouvante; car c'est ce qu'il ya de plus habité dans le pays, et l'endroit où ils pouvoient faire le plus de ravage.
Page 340 - Je leur fis tirer dessus; mais ils furent bientôt hors de la portée du fusil, et se retirèrent dans les bois. Je rassemblai tout ce peuple effrayé; je lui reprochai sa lâcheté, et la honte qu'il y avoit à fuir devant un si petit nombre d'ennemis. Animés par mes discours, ils se rallièrent, et les poursuivirent jusqu'à l'entrée du bois, où, voyant qu'il étoit impossible de les forcer, je retournai à Bancok. Je trouvai en arrivant deux de ces malheureux, qui, ayant été blessés, n'avoient...
Page 341 - ... en devoir de les joindre. Je les serrais de fort près. Pour m'éviter , ils se jetèrent dans un bois qui étoit sur la gauche, d'où ils tombèrent sur une troupe des miens , qui, du plus loin qu'ils les aperçurent , firent une décharge de mousquet cri e hors de la portée, et se sauvèrent à toutes jambes.

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