Pot-pourri, Numéros 11 à 20

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Wanberk, 1781
 

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Fréquemment cités

Page 238 - Et qu'elle y paroît belle ! Lorsque vous nous parlez, c'est elle qu'on entend ; Vous lui prêtez toujours une forme nouvelle; Tantôt c'est de l'esprit, tantôt du sentiment. Enfin elle est si naturelle, Elle a si bien vos traits, que nous ignorons tous Si c'est vous que l'on aime en elle, Ou bien elle qu'on aime en vous.
Page 91 - Le jeune homme reconnut la voix de fa mere & ne put prononcer que ces mots : « eft-ce vous ? eft-ce ma mere »? & il s'évanouit. Il y avoit dans la chambre une jeune fille avec qui ce jeune homme avoit été élevé, qu'il aimoit tendrement, & dont il étoit tendrement aimé tout aveugle qu'il étoit. Lorfqu'elle le vit fans mouvement &i fans connoiffance , elle laifla échapperquelques cris de douleur qui parurent ranimer la fenfibilité du jeune homme.
Page 93 - Enfin, lorfqu'on jugea qu'il ferait en état de fupportei la lumière, on chargea la jeune fille d'ôter le bandeau dont fes yeux étoient couverts, & de tâcher de diftraire, par fes difcours, l'impreffion trop vive des objets . Elle s'approcha de lui ; &: en dénouant le bandeau, elle lui dit:
Page 121 - ... la constance devient impossible. Secret. Dites hardiment le vôtre à deux amans ; ils l'oublieront bientôt pour ne penser qu'au leur. Temps. Il détruit l'amour ; aidé de l'habitude , il l'affermit. Union. Pour être heureux, l'amour ne doit qu'avertir, l'estime décider, et les complaisances doivent l'entretenir. Vieillir. On dit que le cœur ne vieillit point : tant pis ! c'est tout ce qu'il ya de mieux à faire quand le reste n'est plus jeune. Zéphirs. Ils servent les amants et les poètes...
Page 192 - Dieux impuissans ; d'autres les traitent avec le dernier mépris : les uns les chargent d'injures, & les autres de coups. Comment, chien d'esprit, luy disent-ils quelquefois, nous te logeons dans un Temple magnifique, tu es bien doré, bien nourri, bien encensé. & après tous ces soins que nous prenons de toy, tu es assez ingrat pour nous refuser ce qui nous est nécessaire ? " Ensuite on le lie avec des cordes, & on le traisne par les rues, chargé de boue...
Page 238 - ... dévot le malheur du prochain: -- — Ainsi j'attends, que la force comique Revienne enfin au théâtre françois: Qu'on en éloigne un goût métaphysique Qui chaque jour fait de nouveaux progrès; Que l'on redonne à la scène tragique Sa dignité, sa vie et sa chaleur, Qu'à la pitié conduits par la terreur. Nous éprouvions l'effet d'un pathétique Qui, malgré nous, déchire notre coeur ; Que l'on nous rende un...
Page 297 - ... deux de leurs plus vénérables Pères furent sommés de dire vérité, quoique sans formalité d'examen. Et dans leur étroite, mal arrangée et poudreuse bibliothèque, après les plus exactes recherches, on ne trouva point le livre prophétique et astrologique prohibé depuis deux mois à son de trompe. Les deux moines convinrent cependant que ce livre y avoit été pendant plusieurs années, mais négligé et abandonné, et ils affirmèrent par serment qu'il n'y étoit plus et protestèrent...
Page 121 - ... cicatrice reste ; et trop souvent rouverte , il se forme un calus, qui rend l'endroit insensible. Question. Il y en a qu'on ne doit jamais risquer quand on s'aime. Raison. Elle est, dit-on, incompatible avec l'amour. Mais lorsqu'elle n'en justifie pas l'objet, la constance devient impossible. Secret. Dites hardiment le vôtre à deux amans ; ils l'oublieront bientôt pour ne penser qu'au leur. Temps. Il détruit l'amour ; aidé de l'habitude , il l'affermit. Union. Pour être heureux, l'amour...
Page 177 - Phataon, écrivent au. moins dix billets par jour, reçoivent cent vifites, fe montrent par-tout, on les voit fucceffivement dans l'efpace de douze heures ; à Verfailles, à Paris, chez un Marchand, à une audience de Miniftre , aux promenades , dans...
Page 311 - Dans les champs , dans les villes , les' t» pères ne rachetoient leur vie qu'eir >» livrant leurs plus belles filles à ces Bar» bares. Au^fac de Strigonie trois cens » Dames , dans la fleur de l'âge, toutes « parées de leurs plus riches atours, »-crurent que le pouvoir de leurs yeux,.

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