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la commune de Laeken, province de Brabant, sont comparus Messieurs JeanLouis-Joseph Lebeau, ministre de la justice, membre de la chambre des représentants, domicilié à Bruxelles, Charles Rogier, ministre de l'intérieur, membre de la chambre des représentants, domicilié à Bruxelles; PhilippeJean-Michel comte d'Arschot, grand maréchal du Palais, membre du sénat, officier de la Légion d'Honneur, domicilié à Bruxelles et Albert-François, marquis de Chasteler, grand écuyer du Roi, général de brigade, officier de la Légion d'Honneur, domicilié à Bruxelles, tous quatre majeurs, lesquels nous ont déclaré que vendredi 16 mai, à dix heures trois quarts du soir, est décédé au palais de Sa Majesté, à Laeken, Son Altesse Royale Monseigneur LouisPhilippe-Léopold-Victor-Ernest, âgé de neuf mois vingt-deux jours, né audit palais de et à Laeken, fils légitime de Sa Majesté Léopold-Georges-ChrétienFrédéric Roi des Belges et de Madame Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle d'Orléans, Reine des Belges, son épouse, et ont, les déclarans signé avec nous après lecture faite.

Lebeau, Ch. Rogier, comte d'Arschot, Chasteler, B. Story-Van Waes.

Acte de naissance de Son Altesse Royale le Prince Léopold-LouisPhilippe-Marie-Victor, Duc de Brabant.

L'an mil huit cent trente-cinq, le douze du mois d'Avril, à l'heure de midi, moi, Nicolas-Jean Rouppe, bourgmestre et officier de l'État-civil de la ville de Bruxelles, chevalier de l'Ordre de Léopold, me suis transporté au palais de Leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges, demeurant et domiciliés en cette ville, afin d'inscrire dans le registre des actes de naissance, le Prince dont est accouchée Sa Majesté Madame Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle d'Orléans, Reine des Belges, à quel effet Sa Majesté Léopold-Georges-ChrétienFrédéric, Roi des Belges, m'a fait connaître en présence des témoins ci-après indiqués que l'enfant qu'on me présentait et que j'ai reconnu avec les témoins être du sexe masculin, est né au palais à Bruxelles, le jeudi neuf avril courant, à dix heures et un quart du soir, que cet enfant est fils naturel et légitime de Sa Majesté le déclarant Léopold-Georges-Chrétien-Frédéric, Roi des Belges et de Sa Majesté Madame Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle d'Orléans, Reine des Belges, que le Prince nouveau-né portera les noms de Léopold-Louis-Philippe-Marie-Victor.

En foi de quoi, en m'a qualité prédite, moi, Nicolas-Jean Rouppe, bourgmestre et officier de l'État civil de Bruxelles, ai dressé le présent acte et l'ai inscrit dans le registre des actes de naissance de la dite ville de Bruxelles, le tout en présence de Messieurs Antoine-Nicolas-Joseph Ernst, ministre de la justice, membre de la chambre des représentants, domicilié à Liége, demeurant à Bruxelles, comte Félix de Mérode, ministre d'État, membre de la chambre des représentants, officier de la Légion d'Honneur, domicilié à Rixensart, province de

Brabant; Philippe Jean-Michel comte d'Arschot, grand maréchal du Palais, membre du sénat, commandeur de la Légion d'Honneur, domicilié à Bruxelles; Albert-François marquis de Chasteler, grand écuyer du Roi, général de brigade, chevalier de l'Ordre de Léopold, officier de la Légion d'Honneur, domicilié à Bruxelles, tous quatre majeurs et j'ai, aux lieu, jour et heure susmentionnés, donné lecture à Sa Majesté le Roi des Belges, déclarant être le père de l'auguste nouveau-né et aux témoins ci-dessus désignés du présent acte qu'ils ont à l'instant signé avec moi et l'un des secrétaires de la ville.

Léopold, A.-N.-J. Ernst, comte Félix de Mérode, comte d'Arschot, Chasteler, Rouppe, Waefelaer.

Acte de naissance de S. A. R. le Prince Philippe-Eugène-FerdinandMarie-Clément-Baudouin-Léopold-Georges, Comte de Flandres.

L'an mil huit cent trente-sept, le vingt-septième jour du mois de mars, à midi, moi, Marc-Julien Deby, bourgmestre, officier de l'État civil de la commune de Laeken, me suis transporté au palais royal, résidence d'été de Leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges, domiciliés à Bruxelles,afin d'inscrire dans les registres des actes de naissance, le prince dont est accouchée Sa Majesté Madame Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle d'Orléans, Reine des Belges, à quel effet Sa Majesté, Léopold-Georges-Chrétien-Frédéric Roi des Belges, m'a fait connaître en présence des témoins ci-après indiqués que l'enfant qu'on me présentait et que nous avons reconnu avec les témoins être du sexe masculin, est né au palais de Laeken, vendredi, vingt-quatre mars courant, à une heure et demie de relevée, que cet enfant est fils légitime et naturel du déclarant Sa Majesté Léopold-Georges-Chrétien-Frédéric, Roi des Belges et de Sa Majesté Madame Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle d'Orléans, Reine des Belges, et que le prince nouveau-né portera les prénoms de Philippe-EugèneFerdinand-Marie-Clément-Baudouin-Léopold-Georges.

En foi de quoi et en ma qualité précitée, moi, Marc-Julien Deby, bourgmestre de Laeken, ai dressé le présent acte et l'ai inscrit dans les registres des actes de naissance de la commune de Laeken, le tout en présence de Messieurs 1o Antoine-Nicolas-Joseph Ernst, ministre de la justice, membre de la chambre des représentants, domicilié à Liége, demeurant à Bruxelles; 2o comte Félix de Mérode, ministre d'État, membre de la chambre des représentants, domicilié à Rixensart, Province de Brabant; 3o Philippe-Jean-Michel comte d'Arschot, sénateur grand maréchal du palais, domicilié à Bruxelles, et 40 Constant-Joseph comte d'Hane de Steinhuyse, grand écuyer et adjudant général du Roi, domicilié à Bruxelles, et j'ai, aux jour, heure et lieu susmentionnés donné lecture à Sa Majesté le Roi des Belges, déclarant et père de l'auguste nouveau-né et aux témoins ci-dessus indiqués du présent acte qu'ils ont à l'instant signé.

Léopold, A.-N.-J. Ernst, comte Félix de Mérode, comte d'Arschot, comte d'Hane, M. Deby.

Acte de naissance de Son Altesse Royale la Princesse Marie-CharlotteAmélie-Auguste-Victoire-Clémentine-Léopoldine.

L'an mil huit cent quarante, le neuvième jour du mois de juin, à onze heures et demie du matin, moi, Marc-Julien Deby, bourgmestre, officier de l'État civil de la commune de Laeken, province de Brabant, me suis transporté au palais royal, résidence d'été de Leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges, domiciliés à Bruxelles, afin d'inscrire dans les registres des actes de naissance, la Princesse dont est accouchée Sa Majesté Madame Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle d'Orléans, Reine des Belges, à quel effet Sa Majesté LéopoldGeorges-Chrétien-Frédéric, Roi des Belges, m'a fait connaître, en présence des témoins ci-après indiqués, que l'enfant qu'on me présentait et que nous avons reconnu avec les témoins être du sexe féminin, est né au Palais de Laeken, dimanche sept juin, à une heure du matin, que cet enfant est fille légitime de l'auguste déclarant Sa Majesté Léopold-Georges-Chrétien-Frédéric, Roi des Belges et de Sa Majesté Madame Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle d'Orléans, Reine des Belges et que la Princesse nouvellement née portera les prénoms de Marie-Charlotte-Amélie-Auguste-Victoire-Clémentine-Léopoldine.

En foi de quoi et en ma qualité précitée, moi, Marc-Julien Deby, bourgmestre de Laeken, ai dressé le présent acte et l'ai inscrit dans les registres des actes de naissance de la commune de Laeken, le tout en présence 1o de Monsieur Mathieu-Nicolas-Joseph Le Clercq, ministre de la justice, 2o de Monsieur le comte Félix de Mérode, ministre d'État, 3o de Monsieur le comte PhilippeJean-Michel d'Arschot, grand maréchal de la Cour, 4o de Monsieur le comte Constant-Joseph d'Hane, grand écuyer et adjudant du Roi. Et j'ai, aux jour et lieu susmentionnés donné lecture de l'acte à Sa Majesté le Roi des Belges, déclarant et père de l'auguste nouveau-né et aux témoins ci-dessus indiqués qui ont à l'instant signé,

Léopold, M.-N.-J. Leclercq, comte Félix de Mérode, comte d'Arschot, comte d'Hane, M. Deby.

Décès de la Reine.

Une annexe au Moniteur belge, publiée dans l'après-dîner du 11 octobre 1850, annonça le décès de Sa Majesté dans les termes suivants :

Une perte cruelle vient de frapper la Belgique!

Notre Reine bien-aimée a cessé d'exister. Elle est morte entourée de sa famille, ce matin, à 8 heures 10 minutes.

La désolation du Roi est inexprimable.

Le même jour, la mort de Sa Majesté fut notifiée au corps diplomatique étranger et au corps diplomatique belge.

Ces notifications se bornaient à annoncer l'événement douloureux; tout commentaire était superflu.

Voici le texte de la lettre qui fut adressée aux légations étrangères à Bruxelles :

Le soussigné ministre des affaires étrangères remplit le plus douloureux des devoirs en annonçant à. qu'il a plu à Dieu de rappeler à Lui S. M. la reine des Belges. Sa Majesté, qui avait reçu hier les secours de la religion, a rendu le dernier soupir ce matin, à Ostende, vers 8 heures et demie. Le soussigné a l'honneur d'offrir à .. l'assurance de sa considération.

Acte de décès de S. M. la Reine.

L'an mil huit cent cinquante, le douze octobre, à onze heures du matin, pardevant nous, Henri Serruys, chevalier de l'Ordre de Léopold, bourgmestre et officier de l'état civil de la ville d'Ostende, sont comparus Messieurs Charles Rogier, âgé de cinquante ans, ministre de l'intérieur, membre de la chambre des représentants, officier de l'Ordre de Léopold, décoré de la Croix de Fer, grand-officier de la Légion d'Honneur, grand-croix de l'Ordre de l'Étoile polaire, grand-croix de l'Ordre de la branche Ernestine de Saxe, et Victor Tesch, âgé de trente-huit ans, ministre de la justice, membre de la chambre des représentants, tous deux résidant à Bruxelles; lesquels nous ont déclaré qu'hier matin, à huit heures et dix minutes, est décédée à Ostende, au palais royal, situé rue Longue, no 69, SA MAJESTÉ LOUISE-MARIE-THÉRÈSECAROLINE-ISABELLE, princesse d'Orléans, reine des BELGES, âgée de trente-huit ans, six mois et huit jours, née à Palerme, le trois avril mil huit cent douze, domiciliée à Bruxelles, épouse de Sa Majesté Léopold Ier-Georges-ChrétienFrédéric, roi des Belges, se trouvant actuellement au palais royal à Ostende, fille légitime de feu Sa Majesté le Roi Louis-Philippe, comte de Neuilly, décédé à Clarmont, en Angleterre, et de Sa Majesté la Reine Marie-Amélie, comtesse de Neuilly, demeurant audit Clarmont. Après lecture donnée du présent acte, les déclarans ont signé avec nous.

Ch. Rogier, Victor Tesch, H. Serruys.

Conformément au désir exprimé au Roi par la Reine, dans ses derniers moments, l'inhumation eut lieu dans l'église de Laeken. Un caveau fut disposé à cet effet.

Des honneurs religieux et militaires furent rendus au convoi funèbre à chacune des stations principales du chemin de fer d'Ostende à Bruxelles.

Voici le programme officiel du cérémonial qui fut observé pour la translation des dépouilles mortelles de Sa Majesté :

Le lundi, 14 octobre, la levée du corps de feu S. M. la Reine se fit à dix heures du matin, au palais d'Ostende.

La garde civique et la garnison formaient la haie, depuis le palais jusqu'à la station du chemin de fer.

Les cloches des églises et des coups de canon, tirés de cinq en cinq minutes, annoncèrent le moment où le cercueil était transporté au char funèbre et le départ du convoi pour Bruxelles.

Un train spécial du chemin de fer reçut le char funèbre et les voitures de deuil.

Les autorités étaient réunies dans les stations d'Ostende, de Bruges, de Gand, de Termonde et de Malines.

La garde civique et les troupes, sous les armes, rendirent les honneurs militaires.

L'approche du char funèbre et son arrivée à la coupure du chemin de fer du Nord, près de Bruxelles, furent signalées par des coups de canon tirés de cinq en cinq minutes.

A la coupure du chemin de fer étaient réunis, avec MM. les présidents et vice-présidents des Chambres législatives, MM. les ministres, les magistrats et les autorités ayant reçu une invitation spéciale, et les officiers de la maison du Roi.

La garde civique et les troupes étaient échelonnées sur la chaussée de Laeken.

Aussitôt après l'arrivée du char funèbre, le cortége se forma et se mit en marche dans l'ordre suivant:

Un détachement de gendarmerie; - Le colonel commandant d'armes de la ville de Bruxelles avec son état-major;

Un escadron

de cavalerie; - Un bataillon de garde civique ; — Les officiers d'ordonnance du Roi; Le maréchal Le clergé; - Le char funèbre ; de la Cour, l'adjudant général et les aides de camp du Roi, les aides de camp de S. A. R. le duc de Brabant, ces derniers menant le deuil. Les cordons du poèle étaient tenus par :

M. le président du Sénat, pendant la dernière session; - M. le président de la Chambre des Représentants, pendant la dernière session; M. le ministre de l'intérieur; M. le ministre de la justice; M. le ministre de la guerre; M. le lieutenant général inspecteur général de la garde civique.

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Venaient ensuite le Roi, nos princes, le prince de Joinville et le

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