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Duchesse s'agenouillèrent et reçurent la bénédiction du prélat. Ces cérémonies d'usage terminées, LL. AA. RR. furent reconduites à leurs prie-Dieu. Monseigneur le Cardinal dit une messe basse. Après le Pater, LL. AA. RR. furent conduites à la première marche du chœur et s'y tinrent à genoux pendant que Son Éminence, s'approchant d'elles, récitait les oraisons prescrites par le Missel; la même démarche fut faite par les époux après le Benedicamus Domino.

Dès que la messe fut terminée, Monseigneur le Cardinal entonna le Te Deum, puis ensuite la prière pour le Roi.

IV. Le Duc de Brabant étant émancipé par le mariage, le Roi voulut qu'à la suite de ce changement d'état le vœu de la loi fût rempli.

Le 12 Octobre 1853, un conseil de famille fut rassemblé devant le juge de paix du premier canton de la ville de Bruxelles, pour la nomination d'un curateur à S. A. R. le Duc de Brabant.

Le conseil était composé de M. le comte de Marnix, grand maréchal du palais; de M. Jules Van Praet, ministre de la maison du Roi ; de M. le baron de Gerlache, premier président de la cour de cassation; de M. Leclercq, procureur-général près la même cour; de M. Dolez, avocat à la cour de cassation et de M. Mascart, avocat à la cour d'appel.

S. M. le Roi était représenté par M. le vicomte Conway, intendant de la liste civile.

Le conseil a nommé S. M. le Roi, curateur, et M. Mascart curateur spécial ou curateur ad hoc.

Le Roi, dans cette circonstance, comme à l'occasion du mariage de son fils, a donné un témoignage de respect à la loi civile qui régit tous les citoyens belges.

En effet, si, aux termes de l'art. 476 du Code civil, le mineur est émancipé par le mariage, il n'atteint cependant sa majorité qu'à l'âge de 21 ans révolus.

Après l'émancipation du mineur, le mandat du tuteur vient à cesser, et le conseil de famille désigne un curateur, sans l'assistance duquel le mineur émancipé n'est point habile pour certains actes. Après l'émancipation, le tuteur présente son compte de tutelle au mineur assisté de son curateur. (Code civil, art. 480.)

Le tuteur de S. A. R. était son auguste père.

Le conseil de famille tenu le 12 octobre, a nommé le Roi curateur de son fils émancipé. Mais comme il eût été peu normal que le tuteur deve

nant curateur se présentât à lui-même le compte de tutelle et l'approuvât, le conseil de famille a nommé M. Mascart, curateur spécial pour cette reddition de compte.

Le compte de tutelle étant rendu, le Roi reste seul curateur du duc de Brabant jusqu'à la majorité légale du prince royal.

Fragment généalogique concernant LL. 44. RR. le Duc et la
Duchesse de Brabant.

FRANÇOIS Ier, Duc de Lothringen, † 18 août 1765, épousa l'Impératrice MARIE-THÉRÈSE, † 29 novembre 1780 dont naquirent :

1o LEOPOLD II, né le 3 mai 1747, † 1er mars 1792, marié, le 3 août 1765, avec MARIE-LOUISE, Princesse d'Espagne, née le 24 novembre 1745, 15 mai 1792; un des fruits de cette union fut

JOSEPH-ANTOINE-JEAN, Archiduc d'Autriche, Palatin de Hongrie, né le 9 mars 1776, † 18 janvier 1847, marié le 24 août 1815 à MARIE-DOROTHEE-WILHELMINE-CAROLINE, Duchesse de Wurtemberg, née le 1er novembre 1797, auteurs de

MARIE-HENRIETTE-ANNE, Archiduchesse d'Autriche, née le 23 août 1886 et mariée le 22 août 1853, à S. A. R. le Duc de Brabant.

2° MARIE-CAROLINE, Archiduchesse d'Autriche, née le 18 août 1752, +8 septembre 1815, mariée, le 12 mai 1768, à FERDINAND IV, Roi des Deux-Siciles, né le 12 janvier 1751, † 4 janvier 1825, dont vint :

MARIE-AMÉLIE, Princesse des Deux-Siciles, née le 26 avril 1782, mariée, le 25 novembre 1809, à LOUIS-PHILIPPE D'ORLEANS, plus tard Roi des Français, né le 6 octobre 1778, + 26 août 1850, auteurs de

LOUISE-MARIE-THÉRÈSE-CHARLOTTE-ISABELLE, Princesse d'Orléans, née le 3 avril 1812, † 11 octobre 1850, mariée le 9 août 1882, au Roi LÉOPOLD Ier, GEORGES-CHRETIEN-FREDERIC, Roi des Belges, Duc de Saxe, Prince de Saxe-Cobourg et Gotha, né le 16 décembre 1790, augustes parents de

LEOPOLD-LOUIS-PHILIPPE-MARIE-VICTOR, Duc de Brabant, né le 9 avril 1885, marié le 22 août 1853, à MARIE-Henriette-Anne, Archiduchesse d'Autriche, née le 23 août 1836.

LETTRES ROYALES DE NOTIFICATION.

Notifications de naissances (').

Naissance du Prince royal de Belgique.

M..., je m'empresse de porter à la connaissance de Votre Majesté que la Reine, ma très-chère épouse, est accouchée heureusement d'un prince qui a reçu les noms de Léopold-Louis-Philippe-Marie-Victor. Les liens d'amitié qui m'unissent si étroitement à Votre Majesté et les sentiments d'amitié dont elle m'a constamment donné des preuves, m'assurent d'avance qu'elle prendra la part la plus vive à l'inexprimable joie que m'inspire, ainsi qu'à mon épouse bienaimée, un évènement qui contribuera si efficacement à notre félicité personnelle, et qui est d'un haut intérêt pour l'avenir et le bonheur du peuple dont les destinées me sont confiées. En annonçant cet évènement à Votre Majesté, je saisis avec une profonde émotion l'occasion qui m'est offerte de lui renouveler l'expression de la haute estime et du sincère attachement que je lui ai voués et avec lesquels je suis,....

(1) Lettre de Napoléon 1er à l'empereur d'Autriche.

Naissance du roi de Rome.

Monsieur mon frère et beau-père, c'est avec une extrême sensibilité que je m'empresse d'informer Votre Majesté que l'Impératrice, ma très-chère épouse, vient d'accoucher heureusement d'un prince qui, par sa naissance, a reçu le titre de roi de Rome. Les liens qui m'unissent à Votre Majesté et l'intérêt qu'elle prend à ma satisfaction et à celle de ma bien-aimée compagne, me donnent l'intime confiance qu'elle partagera la joie que nous fait éprouver un évènement aussi intéressant pour notre bonheur commun et pour celui de nos peuples. Elle doit être persuadée que mes vœux préviennent tout ce qui pourra lui arriver d'heureux, et que mon plus grand désir est de pouvoir la convaincre des sentiments de la sincère estime et de la tendre amitié que je lui ai voués et avec lesquels je suis,

Monsieur mon frère et beau-père,

Paris, le 20 mars 1811.

De Votre Majesté,

Le bon frère et gendre,
NAPOLÉON.

Lettre de Louis XVIII au Saint-Père. — Naissance du duc de Bordeaux.

Très-Saint Père, je m'empresse d'informer Votre Sainteté que la Providence vient d'accorder à mes vœux et à ceux de la France un prince, dont ma très-chère nièce, la duchesse de Berry, est heureusement accouchée aujourd'hui, et que j'ai nommé duo de Bordeaux, Je me flatte que Votre Sainteté partagera la joie que me cause un évènement aussi ardemment désiré, et qui intéresse également la prospérité de ma maison et celle de mes peuples. Votre Béatitude connaît l'inviolable attachement que j'ai montré dans tous les temps pour le Saint-Siége; Elle doit être persuadée de la satisfaction que j'éprouve à saisir cette occasion pour lui en renouveler l'assurance, en même temps que celle du respect filial avec lequel je suis,

Très-Saint Pere,

De Votre Sainteté,

Paris, le 29 septembre 1820.

Le très-dévot fils,

LOUIS XVIII.

Réponse du Roi Louis-Piklippe. C'est avec une vive et sincère satisfaction que j'ai reçu la lettre par laquelle Votre Majesté m'annonce la naissance du prince royal de Belgique, que vient de mettre au monde la reine des Belges, votre épouse bien-aimée et ma très-chère fille. Cette naissance, qui est pour moi un heureux événement de famille, comble mes vœux les plus chers en même temps qu'elle remplit d'une joie si pure le cœur de Votre Majesté, et comme père et comme Roi. La vive affection que je porte à votre personne, ainsi qu'à ma bien-aimée fille, et le plaisir que j'éprouvais à établir entre nous un lien de plus, m'ont fait accepter avec empressement l'invitation de tenir sur les fonts baptismaux l'enfant nouveau-né. J'ai pensé ne pouvoir rien faire qui vous fût plus agréable que de choisir mon bien-aimé fils le prince de Joinville, pour se rendre à votre Cour et me remplacer aux saintes cérémonies du baptême. En accomplissant cette intéressante mission, il n'aura pas manqué de faire connaître à Votre Majesté, ainsi que je l'en avais chargé, les vœux que je ne cesse de former pour votre bonheur personnel, pour la prospérité de votre famille et particulièrement pour l'heureux avenir de mon filleul, le prince royal, sur lequel vont reposer de si chères espérances. Je me plais à vous renouveler ici les mêmes sentiments et je saisirai toujours avec un égal plaisir les occasions de vous réitérer l'expression de la sincère estime et de la tendre amitié avec lesquelles je suis,... (1835).

Lettre de notification de la naissance de Son Altesse Royale la
Princesse Charlotte.

Monsieur mon frère et très-cher beau-père, je m'empresse de porter à la connaissance de Votre Majesté, que la Reine, ma très-chère épouse, vient de donner le jour à une princesse qui a reçu les noms de Marie-Charlotte-AmélieAuguste-Victoire-Clémentine-Léopoldine. Les preuves multipliées que Votre Majesté à bien voulu me donner de ses sentiments d'affection, sentiments qui reçoivent un caractère particulier des liens si étroits qui nous unissent, m'assurent que cette heureuse circonstance lui sera une source d'émotions bien douces et qu'elle s'associera sans réserve à la joie dont mon cœur est pénétré. Je me félicite, de pouvoir saisir cette occasion de renouveler à Votre Majesté, les expressions de l'inaltérable estime et de la tendre amitié que je lui ai vouées et avec lesquelles je suis,....

Juin 1840.

Réponse. Monsieur mon Frère et très-cher gendre, j'ai reçu la lettre par laquelle Votre Majesté me fait connaitre que ma bien-aimée fille la Reine des Belges, sa très-chère épouse, vient de donner le jour à une princesse qui a reçu les noms de Marie-Charlotte-Amélie-Auguste-Victoire-Clémentine-Léopoldine, vous savez à combien de titres j'éprouve la sympathie la plus vive pour tout ce qui peut intéresser votre royale famille et contribuer à sa prospérité. Aussi Votre Majesté n'a-t-elle fait que me rendre justice en pressentant le bonheur que me ferait éprouver une nouvelle si chère à mon cœur, je fais avec la Reine, avec ma sœur et tous mes enfants, les vœux les plus sincères pour que la Providence protége le berceau de la jeune Princesse et la santé de la mère, et je saisis avec empressement, une si favorable occasion de vous renouveler l'expression de l'estime inaltérable et de l'inviolable et tendre amitié avec lesquelles je suis,....

(A Neuilly, le 19 juin 1840.)

Lettre de notification de la naissance du Comte de Paris.

Monsieur mon frère, connaissant l'intérêt que Votre Majesté prend à tout ce qui me concerne, je ne veux pas différer de l'informer de l'heureuse délivrance de madame la Duchesse d'Orléans, princesse royale, ma très-chère et bien-aimée belle fille, qui vient de mettre au monde un prince qui a reçu les noms de Louis-Philippe-Albert d'Orléans, Comte de Paris. Je ne doute point que Votre Majesté ne partage la satisfaction que je ressens d'un évènement si intéressant pour ma famille, pour mon propre bonheur et pour la prospérité de la France. Elle sait combien je suis disposé à me réjouir de tout ce qui peut lui arriver d'heureux, et c'est toujours avec un véritable empressement que je saisis les occasions de lui renouveler l'expression des sentiments de la haute estime et de l'inviolable amitié avec lesquelles je suis,....

A Paris, le 24 août 1838.

Réponse. Monsieur mon frère et très-cher beau-père, porté comme je le suis à prendre la part la plus vive à tous les évènements qui sont de nature à augmenter le bonheur de Votre Majesté et celui des peuples dont les destinées lui sont confiées, j'ai appris avec une émotion profonde, l'heureuse délivrance de S. A. R. Madame la Duchesse d'Orléans et la naissance d'un prince qui a reçu les noms de Louis-Philippe-Albert et le titre de Comte de Paris. Votre Majesté doit être bien convaincue de la joie que m'a causée une circonstance à laquelle se rattachent de si chers et si précieux intérêts, et de l'empressement avec lequel j'ai reçu les témoignages d'amitié qu'elle m'a réitérés en cette occasion. Ayant fortement à cœur de prouver, à mon tour, tous les sentiments qui m'animent, j'ai chargé un agent spécial, mon envoyé extraordinaire, le prince Joseph de Chimay, dont les éminentes qualités me sont connues, du soin d'offrir à Votre Majesté, en même temps que mes plus cordiales félicitations et mes vœux ardents pour le bonheur du prince qui vient de naître, les nouvelles assurances de la haute estime et de l'affection inviolable avec lesquelles je suis,....

Bruxelles, le 30 août 1838.

Formules de lettres de notification.

Monsieur....., Madame la . . . . . . . . . . est heureusement accouchée hier d'un prince, qui a reçu sur les fonts de baptême les noms de .....

.....

et qui portera le titre de ..... .. Les liens de parenté qui nous unissent et la constante affection que Votre Majesté m'a témoiguée (l'intérêt que Votre Majesté m'a témoigné et les preuves d'amitié que Votre Majesté m'a données. L'affectueux intérêt dont Votre Majesté m'a donné tant de marques), me sont garants de la part qu'elle prendra —à un évènement aussi satisfaisant pour ma famille et pour moi (prendra à la satisfaction que me cause ce nouvel accroissement de ma famille). Votre Majesté connaît le vif intérêt que je porte à tout ce qui peut toucher sa personne et ceux qui lui sont chers (à sa personne et à sa maison Royale et elle doit toujours compter sur mon empressement à saisir), et l'empressement que je mets à saisir les occasions de lui

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