Images de page
PDF
ePub

Lettre de la Reine au cardinal secrétaire d'Etat. Monsieur le Cardinal, j'ai reçu la lettre par laquelle Votre Éminence m'a annoncé la nomination de monseigneur..., en qualité de nonce apostolique, auprès du Roi, mon trèscher époux, en remplacement de monseigneur..., appelé à d'autres fonctions. Votre Éminence peut être convaincue que je ne manquerai pas d'accueillir constamment, avec une bienveillance marquée, le digne prélat investi de sa confiance, et je la prie de recevoir, avec cette assurance, l'expression renouvelée des sentiments d'estime avec lesquels je suis,

Son affectionnée, Suscription: A Son Éminence monseigneur le cardinal secrétaire d'État pour les affaires étrangères, à Rome.

Lettre du ministre des affaires étrangères au Souverain Pontife.

Très-Saint Père,

J'ai reçu avec le plus grand respect le bref que Votre Sainteté a daigné m'adresser, sous la date du....., pour recommander à mon bienveillant accueil le nonce apostolique qu'elle vient d'accréditer auprès du Roi, mon auguste souverain.

....

Monseigneur . . . . était précédé à Bruxelles par une haute réputation de sagesse et de science, que sa présence parmi nous n'a fait que confirmer. Au milieu de populations aussi sincèrement catholiques, aussi fermement dévouées au Saint-Siége que les nôtres, Son Excellence ne rencontrera, dans l'accomplissement de sa mission, que des dispositions de vive sympathie et une parfaite soumission à l'autorité de la Chaire de saint Pierre. Je saisirai, du reste, toutes les occasions pour procurer à monseigneur. les bons offices et l'aide dont il pourrait avoir besoin.

Je reçois, Très-Saint Père, avec la reconnaissance la mieux sentie et les sentiments de la plus profonde vénération, la bénédiction apostolique que votre bonté paternelle veut bien me donner, et je profite avec joie de cette occasion pour me dire,

[blocks in formation]

J'ai reçu la lettre que Votre Éminence m'a fait l'honneur de m'adresser pour m'informer qu'il a plu au Saint Père d'appeler aux fonctions de nonce apostolique, près la Cour de Belgique, monseigneur... en remplacement de monseigneur...

....

Je me suis empressé, Monseigneur, de procurer à monseigneur . . . . l'honneur de remettre, en audience solennelle, au Roi, mon auguste souverain, les lettres de créance, et à la Reine le bref pontifical dont il était porteur.

En remerciant Votre Éminence des sentiments qu'elle veut bien me porter et dont les témoignages me sont si précieux, il est de mon devoir de vous assurer, Monseigneur, que les miens y correspondent entièrement et que ce sera toujours pour moi une grande satisfaction de vous renouveler les assurances de la haute considération avec laquelle j'ai l'honnneur d'être,

De la main du
ministre :

De Votre Éminence,

Le très-humble et très-obéissant serviteur,

Suscription: A Son Éminence monseigneur le cardinal secrétaire d'État pour les affaires étrangères, à Rome.

Le rappel d'un nonce donne lieu aussi à une lettre du cardinal secrétaire d'État au ministre des affaires étrangères. La formule de la réponse, qui semblerait devoir se trouver parmi les lettres de rappel, se rattache aux lettres de créance du nouveau nonce, et prend, dès lors, naturellement place ici.

Monseigneur,

....

comme

Je ne puis prendre congé de monseigneur nonce apostolique à Bruxelles, sans exprimer à Votre Éminence les sentiments de vif et sincère regret que le départ de ce prélat a fait naître parmi tous ceux qui ont eu l'honneur d'avoir des relations avec lui. Dans l'accomplissement de ses hautes fonctions, monseigneur.. a donné des témoignages de sa prudence et de sa sagesse, non moins que de sa science consommée. Le Roi, mon auguste souverain, l'avait apprécié à sa juste valeur. (―; aussi, Sa Majesté a-t-elle voulu, avant son départ, lui donner une marque solennelle de sa royale bienveillance et de son estime, en lui donnant le grand cordon de l'Ordre de Léopold.)

Monseigneur... continuera l'œuvre de son prédécesseur; Son Excellence a été reçue parmi nous avec les sentiments d'une vive et sincère sympathie.

J'ai pris la liberté d'adresser à notre Très-Saint Père le Pape une lettre respectueuse en réponse au bref que Sa Sainteté a daigné m'adresser permettezmoi, Monseigneur, d'avoir recours à votre intermédiaire et de prier Votre Éminence de la déposer, si elle le juge convenable, aux pieds du Souverain Pontife.

J'ai l'honneur de vous offrir la nouvelle assurance de la haute considération avec laquelle je suis,...

Lettres de créance pour un envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire.

....

Monsieur mon . . ., voulant resserrer de plus en plus les liens d'amitié si heureusement établis entre nos États, j'ai fait choix du sieur . . . . ., pour se rendre auprès de Votre Majesté comme mon envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire. Les qualités qui le distinguent, son dévouement à ma personne, les talents et le zèle dont il a donné de si éclatantes preuves dans les hautes fonctions qui lui ont été précédemment confiées, me persuadent que Votre Majesté voudra bien l'accueillir avec bienveillance et accorder foi et créance en toutes les communications qu'il sera dans le cas de lui adresser, conformément à ses instructions, lesquelles auront principalement pour but de rechercher les moyens les plus propres à maintenir et à consolider les relations de bonne intelligence qui subsistent entre nos deux Cours.

Je saisis avec empressement cette occasion, pour renouveler à Votre Majesté les assurances de la haute estime et de l'inaltérable amitié avec lesquelles je suis,...

Monsieur mon frère, le désir que j'ai de maintenir et de resserrer de plus en plus les liens de bonne harmonie qui subsistent si heureusement entre nos États, ne me permet pas de différer davantage à donner, dans cette vue, un successeur au ministre que je viens de rappeler de votre Cour. En conséquence, j'ai fait choix. . . et je l'ai nommé pour résider auprès de Votre Majesté en qualité de mon ..... La connaissance particulière que j'ai des qualités personnelles, de la prudence, de l'esprit de conciliation qui le distinguent, les gages multipliés qu'il a donnés de ses talents dans la carrière diplomatique, comme de son zèle et de son dévouement pour mon service et ma personne, ne me laissent aucun doute sur la manière dont il remplira les honorables fonctions que je lui ai confiées. Néanmoins, je lui recommande encore, avant toute chose, de ne rien négliger pour se concilier l'estime et la confiance de Votre Majesté, seul moyen de mériter mon approbation. C'est dans la conviction où je suis qu'il répondra complétement à mes intentions à cet égard, que je prie Votre Majesté d'accueillir mon nouveau ministre avec bienveillance et d'ajouter une créance entière à tout ce qu'il lui dira de ma part, surtout lorsqu'il lui exprimera les assurances de la sincère estime et de la parfaite amitié qui m'animent pour Votre Majesté, ainse que les vœux que je forme pour la prospérité de ses États, la gloire et la duréi de son règne. C'est dans ces sentiments que je suis,....

Très-Saint Père, attachant un grand prix aux relations diplomatiques si heureusement établies entre le Royaume de Belgique et les États de l'Église, ayant fort à cœur de maintenir et de consolider les liens de confiante amitié qui unissent nos deux Cours, et ne doutant pas qu'en les resserrant de plus en plus il n'en résulte des avantages nombreux et réciproques, je n'ai pas voulu, au moment surtout où Votre Sainteté prend possession de la Chaire de Saint Pierre, différer de donner un successeur à . . . . . et j'ai, en conséquence,

chargé M..., de se rendre et de me représenter auprès de Votre Béatitude, en qualité de mon envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire. Je lui ai recommandé très-particulièrement de ne rien négliger pour se concilier l'estime et la confiance de Votre Sainteté; et la connaissance que j'ai dès longtemps acquise de sa fidélité, de son zèle pour mon service et de ses talents ainsi que des autres qualités personnelles qui les distinguent si éminemment, me persuadent qu'il y réussira, en s'acquittant, à mon entière satisfaction, de la tâche honorable qui lui est confiée. Je prie Votre Sainteté de l'accueillir avec bienveillance et de vouloir bien ajouter une créance entière à toutes les communications qu'il sera dans le cas de lui adresser de ma part, surtout, lorsque, conformément à ses instructions les plus pressantes, il offrira à Votre Béatitude, en même temps que les vœux que je forme pour la prospérité, la gloire et la durée de son règne, les assurances des sentiments de vénération et d'inaltérable amitié avec lesquelles je suis....

Lettres de créance d'un envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire auprès de la Confédération germanique.

Très-hauts et très-illustres princes souverains et villes libres, composant la Sérénissime Confédération germanique, le désir sincère que j'ai de vous donner des témoignages du véritable attachement que je vous porte et d'entretenir les relations amicales qui subsistent si heureusement entre la Belgique et Vos États Confédérés, m'a déterminé à nommer, à Francfort, un envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, qui, connaissant particulièrement mes intentions à cet égard, pourra les exécuter fidèlement. En conséquence, j'ai fait choix de M. . . .....; je l'ai revêtu du titre de mon envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire près la Sérénissime Confédération germanique. Je lui ai recommandé particulièrement de ne rien négliger pour se concilier l'estime et la confiance des membres de la Haute Diète fédérale, agissant au nom de la Sérénissime Confédération germanique; et la connaissance que j'ai de ses talents, de ses qualités personnelles, de son zèle et de son dévouement à ma personne, me persuade qu'il y réussira. C'est dans cette conviction que je vous prie de l'accueillir favorablement et d'ajouter une créance entière à tout ce qu'il vous dira de ma part, surtout lorsqu'il vous exprimera, très-hauts et très-illustres princes souverains et villes libres, composant la Sérinissime Confédération germanique, les sentiments d'affection que j'ai pour vous et les vœux que je forme pour la prospérité de Vos États Confédérés.

Lettres de créance d'un Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire près une ville libre.

Très-chers et bons amis, le véritable attachement que j'ai pour vous et l'intérêt que je prends à la prospérité de votre ville, m'a déterminé à accréditer

près de vous, en qualité d'envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, le sieur. ...

La connaissance que j'ai de ses talents, de son expérience, de son zèle et de sa fidélité pour mon service, me persuade qu'il ne négligera rien pour mériter votre estime et votre confiance dans l'exercice des honorables fonctions que je lui ai confiées. Ce sera le plus sûr moyen de justifier mon choix et d'obtenir mon approbation. Je ne doute point que vous n'ajoutiez une créance entière à tout ce qu'il vous dira ou communiquera de ma part, surtout lorsqu'il vous assurera de ma bienveillance et du désir que j'ai de saisir les occasions qui pourront se présenter pour concourir au bien et à l'avantage de votre ville; et qu'il vous exprimera, très-chers et bons amis, les sentiments d'estime et de bienveillance que je vous ai voués.

Lettres de créance pour un envoyé extraordinaire nommé en remplacement d'un ministre résident.

Monsieur. .....; ayant à cœur de témoigner à Votre Majesté combien je fais cas des rapports d'amitié et de bonne intelligence qui subsistent si heureusement entre nos couronnes, j'ai désigné le . . . . pour résider à sa Cour, en qualité de mon envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire. Les qualités personnelles qui le distinguent, le talent et la fidélité avec lesquels il s'est acquitté de ses précédentes fonctions et qui lui ont déjà mérité la bienveillance de Votre Majesté, ne me laissent aucun doute sur la manière dont il remplira sa nouvelle mission; et, persuadé qu'il continuera à se concilier l'estime et les bontés de Votre Majesté, je la prie de vouloir bien ajouter une entière créance à tout ce qu'il lui dira de ma part, surtout quand il s'attachera à lui renouveler les assurances des sentiments de haute estime et d'inviolable affection avec lesquels je suis,...

Lettres accréditant un ministre déjà en fonctions auprès d'un souverain, auprès du successeur de ce souverain.

Monsieur mon frère, le désir que j'ai de ne laisser aucun intervalle dans l'exercice de la mission que remplissait près de S. M. le Roi . . . . ., le sieur (1) . . . . ., mon envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, me détermine à le confirmer dans le même poste auprès de la personne de Votre Majesté. La connaissance particulière que j'ai de ses talents, de sa prudence et de son zèle pour mon service, et surtout les témoignages de fidélité et de dévouement qu'il m'a donnés dans ses précédentes fonctions, me persuadent qu'il justifiera la nouvelle marque de confiance que je lui donne, en s'effor

(1) On ne rappelle pas les décorations.

« PrécédentContinuer »