Saint-Évremond: étude historique, morale et littéraire, suivie de fragments en vers et en prose

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A. Sauton, 1870 - 336 pages
 

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Fréquemment cités

Page 161 - Je sais qu'il ya de certaines règles éternelles, pour être fondées sur un bon sens, sur une raison ferme et solide, qui subsistera toujours ; mais il en est peu qui portent le caractère de cette raison incorruptible.
Page 153 - Un faiseur de romans peut former ses héros à sa fantaisie ; il importe peu aussi de donner la véritable idée d'un prince obscur dont la réputation n'est pas venue jusqu'à nous ; mais ces grands personnages de l'antiquité, si célèbres...
Page 313 - Le plus dévot ne peut venir à bout de croire toujours, ni le plus impie de ne croire jamais; et c'est un des malheurs de notre vie de ne pouvoir naturellement nous assurer s'il y en a une autre, ou s'il n'y en a point...
Page 293 - M. le maréchal d'Hocquincourt avec le Père Canaye Comme je dînais un jour chez M. le maréchal d'Hocquincourt, le P. Canaye, qui y dînait aussi, fit tomber le discours, insensiblement, sur la soumission d'esprit que la religion exige de nous ; et, après nous avoir conté plusieurs miracles nouveaux et quelques révélations modernes, il conclut qu'il fallait éviter, plus que la peste, ces esprits forts qui veulent examiner toutes choses par la raison.
Page 73 - Voulez-vous me croire, Monsieur? jouissez paisiblement de l'exercice qu'on vous permet, tel qu'il puisse être, et soyez persuadé que les princes ont autant de droit sur l'extérieur de la religion, qu'en ont les sujets sur le fond secret de leur conscience.
Page 60 - Ces messieurs, dit le prélat, outrent tout à force de vouloir raffiner sur tout. Ils ne sauraient manger que du veau de rivière, il faut que leurs perdrix viennent d'Auvergne, que leurs lapins soient de La RocheGuyon ou de Versine. Ils ne sont pas moins...
Page 156 - L'âme, fatiguée d'une longue attention, où elle ne trouve rien à sentir, cherche en elle-même quelque secret mouvement qui la touche. L'esprit , qui s'est prêté vainement aux impressions du dehors , se laisse aller à la rêverie, ou se déplaît dans son inutilité...
Page 162 - ... il faut aimer la règle pour éviter la confusion ; il faut aimer le bon sens qui modère l'ardeur. d'une imagination allumée ; mais il faut ôter à la règle toute contrainte qui gêne et bannir une raison scrupuleuse qui, par un trop grand attachement à la justesse, ne laisse rien de libre et de naturel.
Page 18 - J'ai vu le temps de la bonne Régence, Temps où régnait une heureuse abondance, Temps où la ville aussi bien que la cour Ne respiraient que les jeux et l'amour. Une politique indulgente De notre nature innocente Favorisait tous les désirs : Tout goût paraissait légitime ; La douce erreur ne s'appelait point crime. Les vices délicats se nommaient des plaisirs.
Page 306 - Les jansénistes nous ont trouvé en possession du gouvernement, et ils ont voulu nous en tirer. Pour parvenir à leurs fins, ils se sont servis de moyens tout contraires aux nôtres. Nous employons la douceur et l'indulgence; ils affectent l'austérité et la rigueur.

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