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La Bete feroce a une pierre, une roche pour se sauver l'Esclave a les Autels des Dieux.

Dict de la Pénalité.

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ayant occasioné une incapacité de travail pendant plus de vingt jours, à son ascendant légitime, est puni de la peine des travaux forcés à temps. Si le crime a été commis avec préméditation ou guet-à-pens, le coupable est puni de la peine des travaux forcés à perpétuité. Si les blessures ou les coups n'ont occasioné aucune maladie ni incapacité de travail personnel de l'espèce mentionnée ci-dessus, le coupable doit subir la peine de la reclusion. Outre ces peines, les tribunaux peuvent prononcer le renvoi sous la surveillance de la haute police.

Les sauvages de l'Amérique septentrionale n'ont aucun attachement naturel pour leurs parens, et les traitent quelquefois avec indignité. Entre plusieurs exemples on raconte qu'un Iroquois qui avait servi long-temps dans les troupes françaises en qualité d'officier, rencontra son père dans un combat, et l'allait percer, lorsque le père se fit reconnaître. Il s'arrêta et lui dit : Tu m'as donné » une fois la vie; je te la donne à mon tour: mais » ne te retrouve pas une autre fois sous ma main, car je suis quitte de ce que je te devais. (1) Voy. PARRICIDE.

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ASILE, en latin asylum. Les asiles étaient chez les anciens des lieux de franchise et de respect, où l'on n'osait prendre un criminel qui s'y réfugiait. Selon Merlin, l'asile est un lieu de refuge où les

(1) Encyclopédies. -MERLIN Répert. de Jurisp. Code pénal. LA HARPE: Hist. génér. des Voyages.GRAVINA.

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débiteurs et les criminels qui s'y retirent sont à l'abri des poursuites de leurs créanciers et de la justice.

« Comme la Divinité est le refuge des malheu>>reux, dit Montesquieu, et qu'il n'y a pas de gens » plus malheureux que les criminels, on a été na» turellement porté à penser que les temples étaient » un asile pour eux ; et cette idée parut encore plus » naturelle chez les Grecs, où les meurtriers, chas» sés de leur ville et de la présence des hommes, semblaient n'avoir plus de maisons que les tem» ples, ni d'autres protecteurs que les dieux.

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» Ceci ne regarda d'abord que les homicides in» volontaires, mais lorsqu'on y comprit les grands » criminels, on tomba dans une contradiction gros» sière : s'ils avaient offensé les hommes, ils avaient » à plus forte raison offensé les dieux (1). »

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Les autels, les tombeaux, les statues des héros, les bois, etc., étaient, dès la plus haute antiquité, la retraite la plus ordinaire de ceux qui se trouvaient, ou opprimés par la violence des tyrans, ou pressés par la rigueur des lois; mais les temples étaient les plus communs et les plus inviolables.

On disait que les dieux se chargeaient de punir les coupables qui imploraient leur miséricorde, et que les hommes ne devaient point être plus implacables qu'eux. C'est ce qui a donné lieu à cette espèce de proverbe des Grecs, que la bête féroce a une pierre, une roche pour se sauver, et que l'esclave a les autels des dieux.

(1) Esprit des Lois, liv. xxv, chap. 3.

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