Mémoire sur l'origine japonaise, -arabe et basque de la civilisation du peuple du plateau de Bogota, d'après les travaux réunis de MM. de Humboldt et Siebold. Par M. de Paravey. in-8. avec tableaux hieroglyphiques. 3 fr. Mémoire sur l'antiquité des peuples de Bayeux. Par Mangon de Lalande. in-8. de 7 feuilles. Bayeux. Recherches historiques sur la ville et les anciennes baronies de Tonneins. Par F. Lagarde. in-8. avec 2 pl. Agen. Publications de la Société archéofogique de Montpellier. in-4. Montpellier. Paris, chez Mercklein. Livr. I. : GÉOGRAPHIE. TOPOGRAPHIE. Lettres sur les États-Unis d'Amérique, écrites en 1832 et 1833, adressées à M. le comte O'Mahony, par B. de ***. 2 vol. in-8. Lyon. io fr. Le Mont d'Or; de sa composition de sa formation, de son origine. Par le comte de Montlosier. in-8. Clermont-Ferrand. Dictionnaire historique et topographique de la Provence ancienne et moderne. Par E. Garcin. in-8. Draguignan. Livr. XII et XIII. Bulletin de la Société de géographie, rédigé par MM. AlbertMontémont, Ansart, Bérard, etc., etc. in-8. Chez A. Bertrand. Mars. Prix annuel 12 fr. Contenu: Voyage aux côtes de l'Arabie-Heureuse, par Bově, ex-directeur des jardins d'Ibrahim-Pacha. - Table des positions géographiques déterminées dans le Haut-Pérou et dans la république de Bolivia, pendant les années 1826 et 1827; par Pentland. - Itinéraire de Candie à Spina-Longa, Critza, HicraPetra, et retour par la plaine de Lassiti. -Abrégé des voyages de Pattle, Willard et Wyeth au Nouveau-Mexique, dans la Californie et l'Orégon, entre les années 1824 à 1833; par le prof. Rafinesque. Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes; par F. Ladoucette. Extrait d'une lettre de M. Waldeck à M. Jomard, membre de l'Institut. (Cette lettre, datée de Campêche de Yucatan, novembre 1834, donne des détails sur le voyage et les travaux de M. Waldeck.) -Actes de la Société: Procès-verbaux des séances des 6 et 20 mars 1835. Fondation de l'ermitage du MontCindre et de la tour de la belle. Allemande. Extrait d'une chronique de 1432, avec des détails sur Lyon et ses environs. Par C. Beaulieu. in-12 avec pl. Chez Bohaire. 2 fr. Tableau de la ville éternelle. Supplément à tous les voyages d'Italie. Par Joseph Regnier. in-8. Chez Derivaux. 6 fr. Guide du voyageur en Savoie et en Piémout. Par Richard.in-18. avec carte. Chez Audin. 5 fr. L'Italie, la Sicile, Malte, la Grèce, l'Archipel, les îles Ioniennes et la Turquie: souvenirs de voyages historiques et anecdotiques. Par J. Giraudeau. in-8. avec 14 pl. Chez Delaunay, 7 fr. 50 c. Lyon, vu de Fourvières. Esquisses physiques, morales et historiques. in-8 avec pl. Lyon. Du Mont Saint-Michel, ou péril de la mer, dans son état actuel, physique et moral. Par Victor de Maud'huy. in-8. Rue du Four St.-Germain, n. 17. 6 fr. VOYAGES. Brighton, scènes détachées d'un voyage en Angleterre, par le comte A. de La Garde, auteur d'un Voyage dans quelques parties de l'Europe, et du Journal of a nobleman. in-8 avec 4 lithographies. Chez Aillaud. En esquissant une suite de tableaux dont j'ai pris les sujets en Angleterre, dit l'auteur, Brighton devait naturelleainsi pour ment être le premier. C'est dire la porte du pays, et aussi un des points les plus intéressans. Il est à Londres ce que fut Versailles à Paris, non pas seulement par la résidence royale, mais par cette foule de gens du monde, que la mode oblige à s'y montrer à des époques désignées, sous peine d'être rayés du livre d'or des fashionables. L'ouvrage, en forme de journal devoyage, est divisé en douze chapitres dont le sommaire seul offre de grands attraits à la curiosité, mais que, faute de place, nous ne pouvons pas rapporter ici. Nous nous contenterons de citer quelques passages remarquables qui peignent les mœurs et les usages nationaux. Les remarques de l'auteur sont, en général, favorables à cette nation; il dément même le propos connu de l'ambassadeur Caraccioli à Charles II, auquel le roi demandait ce qu'il pensait du ciel d'Angleterre, et qui répondit : « sire, votre soleil ne vaut pas la lune de Naples »; et cette autre ironie du même qui prétendait qu'en Angleterre il n'y avait de poli que le marbre, et de fruits mûrs que les pommes cuites. Ce que M. de La Garde dit sur les chevaux et la passion des Anglais pour la chasse, principalement celle du renard très-instructif pour les chasseurs. Une anecdote sur les fortunes colossales de beaucoup de particuliers en Angleterre, mérite d'être citée. Le joaillier Rundell, mort depuis peu à Londres, sans enfans, a laissé à son neveu une somme de cinquante millions de francs. Le gain qu'il avait fait à une seule occasion, à l'époque du couronnement du roi, fut énorme : cette cérémonie donna lieu à une foule de réceptions et de dîners. La quantité de joaillerie et de vaisselle plate qu'il présenta tant au gouvernement qu'aux corporations et aux simples particuliers, fut telle qu'il en retira plus d'un million de francs pour le prix de louage pendant vingtquatre heures seulement. On peut apprécier par là quelle était la masse des objets qui se trouvaient dans ses magasins. L'importance que les candi est dats au parlement mettent à leur élection est telle, que souvent pour la dispufer ils sacrifient jusqu'à la somme de vingt, trente et quarante mille livres sterling. Il y a quelques années qu'une élection pour le comté d'York fut contestée entre les familles de Fitz Williams de Haresvord et Wilberforce; le total des sommes dépensées lors de cette élection, qui fut gagnée par lord Fitz Williams, excéda le prix de dix millions de francs. En parlant de l'art culinaire en Angleterre, l'auteur donne la description suivante d'un dîner à Kempton-Town, auquel il était invité avec son ami sir Robert Wilson: La table était couverte d'un beau service d'argenterie; sur un buffet d'acajou, une profusion de vaisselle plate était rangée par étage, surmontée de plateaux d'une énorme dimension, ou étaient gravées les armes de la maisön. Entre autres mets recherchés, on servit une soupe à la tortue, qui n'est sans doute de mode que parce qu'elle est fort chère : le goût peu agréable que je lui trouvai, me rappela ces soupes de sterlet (poisson du Volga), que l'on sert à St-Pétersbourg dans les dîners de cérémonie, et dont le prix varie de 500 à 1500 roubles. Le diner, préparé par un cuisinier français, se composait de mets fort nombreux et apprêtés avec soin; cependant, telle est la force de l'habitude, ou peut-être même des préjugés, que personne, hormis les étrangers et les Anglais nomades, ne toucha aux plats qui sortaient de la route nationale. Les vrais insulaires, ceux qu'on peut appeler les indigènes puritains, se bornaient scrupuleusement à la pièce de roast-beef, aux poissons et aux légumes cuits à l'eau. Le champagne, qu'on ne sert ailleurs généralement que pour égayer la fin du repas, se boit ici dès le commencement, et disparaît au dessert pour faire place au daret. Une coutume généralement suivie en Angleterre pendant le repas fait naître autant de cordialité que de rapprochement entre les convives. Tous successivement se provoquent à faire raison des santés qu'ils proposent. Ainsi, quand l'un d'eux s'entend nommer, ou est prévenu par un domestique s'il est trop éloigné, il attend que vous lui indiquiez le choix du vin; les verres s'emplissent; alors vous le saluez d'un signe de tête, il y répond aussitôt, et boit en même temps que vous buvez. Ce qui paraît gênant pour les dames, c'est qu'elles doivent attendre pour boire qu'on leur propose cet échange de salut. - On sait qu'en Angleterre les nobles et les riches ne se font aucun scrupule de contracter des alliances peu analogues à leur rang. Il y a peu de jours qu'un lord de la plus haute naissance, possesseur d'une immense fortune, accompagna la déclaration de son amour à une jeune et belle cantatrice, miss St..., d'un blanc-seing, ', pour qu'elle le remplit de telle somme qu'il lui plairait, «Duchesse de D***, ou rien. » écrivit la jeune fille sur le billet qu'elle renvoya; c'est un combat entre la vertu, l'amour et l'orgueil : l'amour peut-être triomphera. Une jeune fille, dans les hautes classes, n'a rien à redouter de la séduction; sa naïve confiance n'est point abusée par ces impertinences que l'on nomme déclarations; qui lui parle d'amour l'épouse; ce fait est prouvé par l'expérience de tous les jours. Un horome qui tenterait de séduire une jeune fille serait, par l'opinion, exclus à jamais de toutes les sociétés; si l'on peut en outre produire contre lui une simple lettre d'amour, et qu'il se refuse à l'épouser, ce témoignage, considéré comme un manque de foi, suffit pour le faire condamner à des indemnités considérables: consomme-t-il son crime, ce qui est fort rare, traduit devant les tribunaux, il est déshonoré et ruiné par les amendes. Nous n'en finirions pas, s'il nous fallait citer seulement la dixième partie de ce que l'ouvrage offre d'intéressant; et dont la description de Brighton, une des villes les plus opulentes de l'Angleterre, occupe un grand nombre de pages. Le nom de M. de La Garde est depuis long-temps connu en France, principalement par son Voyage de Moscou à Vienne, publié à Paris par les libraires Freuttel et Würtz. Les quatre lithographies qui ornent ce volume représentent le Pavillon à Brighton, édifice magnifique, dans le goût oriental. La Jetée suspendue, Kemp Town et Brunswick Terrace. L'auteur promet une suite à ses Observations sur l'Angleterre. Londres. Voyage à cette capitale et ses environs. Par Albert-Montémont. in-8. Chez PrévostCrocius. Second Extrait. Quinze mille vaisseaux apportent à Londres chaque année les richesses du monde, en échange de celles que son industrie a disséminées dans tous les ports de l'univers; 50 60,000,000 de quintaux de charbon arrivent annuellement dans cette capitale pour y être brûlés par ses 1,800,000 habitans, qui occupent 180,000 maisons, et qui an, nuellement aussi consomment 110,000 bœufs, 800,000 moutons, 250,000 agneaux, 250,000 veaux, 200,000 porcs, 7,884,000 gallons de lait, 2,000,000 barils de bière, contenant 36 gallons chacun, 11,146,800 gallons d'eau-de-vie et liqueurs, 70,000 pipes de vin, 21,265,000 livres de beurre, 25,500,000 de fromage, 120,000 tonneaux de poisson, 60,000 livres sterling ou 1,500,000 francs de volaille, et 3,000,000 de livres de fruits ou légumes. Le marché de Smithfield dans Londres, où se vend le bétail, a chaque année un produit de plus de 8,000,000 de guinées ou 208,000,000 de fr. Ainsi, St-Pétersbourg et Paris, dont la population réunie approche de celle de Londres, et qui ensemble consomment annuellement 630,000 têtes de bétail, sont encore au-dessous de Londres même, qui en consomme plus de 2,300,000. Il est vrai que le peuple anglais se nourrit mieux que le peuple français et surtout le peuple russe. Les catalogues de la Bibliothèque du Musée britannique sont imprimés, avantage que n'a point la Bibliothèque royale parisienne, avantage qui, facilitant les recherches, permet de connaître plus vite les trésors de ce vaste dépôt scientifique. Il renferme environ 300,000 volumes et 19,000 manuscrits, entre autres la grande charte signée à Londres par Jean-Sans-Terre. Cette richesse littéraire est inférieure à celle de la Bibliothèque royale de la rue de Richelieu, qui possède 900,000 volumes imprimés, 80,000 manuscrits, 300,000 estampes, 100,000 médailles, 3,000 cartes géographiques. A la Bourse de Londres on trouve réunis des négocians ou commerçans de presque toutes les contrées de la terre, et ce concours, joint à celui du café Lloyd, qui est plutôt un comptoir qu'un café, donne une idée de la grandeur commerciale de Londres. Les restes de Jacob qui, en Angleterre, disposent de près de 20 milliards de francs, et qui y jouissent d'un revenu de plus d'un milliard de fr.; ces enfans d'Israël, dont les principaux chefs sont les courtiers des souverains de l'Europe, affluent surtout à la Bourse de Londres, autour de leur représentant. La compagnie des Indes orientales fut instituée sous le règne d'Elizabeth, et obtint le privilège exclusif du commerce avec les pays situés au-delà du cap de Bonne-Espérance. Elle commença par demander aux princes de ces contrées la permission de trafiquer dans leurs états et d'y établir des comptoirs; mais bientôt, sous prétexte de défendre ses établissemens, elle fit la guerre, et depuis elle a étendu ses conquêtes de la presqu'île de Malacca au golfe Persique, et de l'embouchure du Gange à sa source, dans les monts Hymataya. Une population de 123 millions d'âmes, partie sur un territoire dont la superficie est d'environ 55,700,000 carrés géographiques, a donc ainsi pour maîtres quelNous ques marchands de Londres n'avons encore cité aucun passage du livre relativement aux édifices et embellissemens de Londres, au peuple et au gouvernement, aux institutions, à l'industrie et au commerce, et aux environs ré |