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2o Après les verbes employés interrogativement ou compagnés d'une négation. Ex.: Croyez-vous qu'il rte? Pensez-vous qu'il vienne? Je ne prétends is qu'il sorte. Je ne présume pas qu'il soit arrivé. 30 Après les verbes impersonnels il faut, il importe, convient, il est possible, etc., et en général après tous ux qui expriment la volonté, la supposition, le doute. .: Il faut qu'il vienne. Il 'importe qu'il soit ici. Il nvient qu'il sorte. Il est possible qu'il dorme, etc. 960. Mais on emploie l'indicatif même après les verbes i expriment la supposition, la volonté, lorsqu'on conlère la chose dont il s'agit comme très probable. Ex.: suppose qu'il lit le livre que vous lui avez prêté. prétends qu'il est là.

961. La règle est la même après un verbe conjugué terrogativement ou accompagné d'une négation, lors'on considère la chose dont il s'agit comme certaine ou es probable. Ainsi l'on dira: Croyez-vous que l'âme t immortelle? (parce que l'on regarde comme certaine mmortalité de l'âme). Vous ne dites pas que Jacques t mon ami (parce que j'affirme que Jacques est mon i).

962. On emploie encore l'indicatif après les verbes personnels (tels que il est clair) qui expriment la cerude, la probabilité. Ex.: Il est certain que la terre meut dans l'espace. Il est clair que deux et deux nt quatre. Il est probable que le ciel s'éclaircira. 963. La négation détruisant la certitude ou la probalité, les mêmes verbes conjugués négativement vouaient après eux le subjonctif. Ex.: Il n'est pas proble que le ciel s'éclaircisse.

964. En résumé, si l'on considère comme certain et sitif ce qui est exprimé dans la proposition subornnée, le verbe de cette proposition se met à l'indicatif. Si l'on considère comme douteux ou simplement posole ce qui est exprimé dans la proposition subornnée, le verbe de cette proposition se met au subnctif.

II. Emploi des temps du subjonctif.

965. Nous avons vu dans quel cas le verbe de la proposition dépendante se met au subjonctif: il nous reste à indiquer à quel temps du mode subjonctif on doit mettre ce verbe.

966. L'emploi des temps du subjonctif dépend uniquement de l'idée qu'on veut exprimer; la seule règle à suivre est donc celle-ci: Voyez à quel temps de l'indicatif ou du conditionnel vous mettriez le second verbe si la phrase exigeait l'un de ces deux modes, et mette: le temps correspondant du subjonctif.

967. REMARQUE. -1° Le présent du subjonctif correspond au présent et au futur de l'indicatif.

2° L'imparfait du subjonctif correspond à l'imparfait de l'indicatif et au présent du conditionnel.

3o Le parfait du subjonctif correspond au parfait défini, au parfait indéfini et au futur antérieur.

4° Le plus-que-parfait du subjonctif correspond au plus-que-parfait de l'indicatif et au parfait du condi

tionnel.

Il n'y a pas de règle moins sûre en français; témoin les exemples suivants tirés de nos auteurs classiques :

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Emploi du présent du subjonctif 1° Après un présent: Il faut que je sorte. - 2o Après un passé : Les Romains de ce siècle n'ont pas eu un seul poète qui vaille la peine d'être cité. 3° Après un futur Il faudra que je parte. 4° Après un conditionnel: Qui pourrait douter qu'il soit homme de bien?

Emploi de l'imparfait du subjonctif: 1° Après un présent: Croistu que je ne connusse pas à fond tous les sentiments de mon père. 2o Après un passé: Mentor voulait des jeux qui amusassent. 3o Après un futur : Je ne nierai pas qu'il ne fût homme de mérite. 4° Après un conditionnel : Il faudrait que j'écrivisse mainte

nant.

Emploi du parfait du subjonctif: 1° Après un présent: Crois-tu que dans son cœur il ait juré sa mort? 2° Après un passé : Je n'ai jamais trouvé personne qui m'ait assez aimé pour me dire la vérité. 3° Après un futur: On ne croira pas qu'il ait réussi. 4° Après un conditionnel : Qui croirait que cette piece ait eu trois cents représentations?

Emploi du plus-que-parfait du subjonctif : 1° Après un présent : Je doute qu'il eût réussi mieux que vous. 2° Après un passé : J'ignorais qu'il fût arrivé. 3o Après un futur: Je douterai tou

4° Après un conditionnel:

jours qu'il eût réussi mieux que vous.
Je voudrais seulement que vous l'eussiez connu.

968. Ces exemples montrent que l'emploi des temps du subjonctif dépend surtout de l'idée qu'on veut exprimer; voici cependant deux règles qui sont applicables dans un grand nombre de cas.

10 Si le verbe de la proposition principale est au présent ou au futur de l'indicatif (je défends, je défendrai), le verbe de la proposition dépendante se met au présent du subjonctif quand l'action est présente ou future (je défends qu'il vienne, je défendrai qu'il vienne); et au parfait du subjonctif quand l'action est déjà faite (je doute que vous ayez pu le faire, je douterai toujours que vous ayez pu le faire).

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2o Si le verbe de la proposition principale est à l'un des temps du passé ou du conditionnel (je voulais, je voulus, j'avais voulu, je voudrais), le verbe de la proposition dépendante se met à l'imparfait du subjonctif quand l'action est présente ou future (je voulais qu'il vint, j'ai voulu qu'il vînt, je voudrais qu'il vînt), et il se met au plus-que-parfait du subjonctif quand l'action est déjà faite (je ne savais pas que vous eussiez déjà étudié ce livre si soigneusement).

969. Ces règles ne souffrent qu'une exception:

Quand la phrase exprime l'idée d'une condition, on se sert du présent, de l'imparfait ou du plus-que-parfait, selon le temps de la proposition conditionnelle. Er Je ne crois pas qu'il le fasse si on le lui défend. ne crois pas qu'il le fit si on le lui défendait. croirai jamais qu'il l'eût fait si on le lui avait défendu.

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Je

Je ne

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960. Dans quels cas emploie-t-on l'indicatif?

965. Quelle est la règle pour l'emploi des temps du subjonctif?

Donnez des exemples du présent du 315. Exercices oraux et écrits.

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subjonctif après un présent, — un passé, un futur, un conditionnel. 968. En résumé quelles sont les deux règles principales?-Citez des exemples. 969. Quelle est l'exception à cette règle?

1° Copier ou écrire sous la dictée le morceau suivant en mettant les verbes au mode et au temps convenables. 2o Remplacer par des synonymes les mots : population, décombres, enjoindre, cris, multitude, mesures, humectés, enthousiasme, cérémonies.

Le pape Sixte-Quint et le pêcheur

Le 10 septembre 1585, toute la population de Rome était sur pied. On eût dit que l'un des triomphateurs d'autrefois (aller) faire son entrée sur un char attelé de quatre chevaux blancs. Il s'agissait de voir dresser sur la place Saint-Pierre l'obélisque de Caligula, enfoui depuis quinze siècles sous les décombres. Le pape Sixte-Quint, bien que son grand âge le (retenir) souvent enfermé au Vatican, avait voulu présider lui-même à l'opération. Il avait fait enjoindre aux spectateurs, sous peine de mort, un silence absolu, de peur que les manœuvres ne (être troublées) par les cris de la multitude, et surtout pour que les ouvriers (entendre) bien distinctement le son des trompettes qui réglaient chaque mouvement, et celui des cymbales qui marquaient le repos. L'obélisque se soulève lentement; peu à peu il se dresse; mais, quoique toutes les mesures (être prises), le travail marche difficilement, on avance à peine. Bientôt l'effroyable masse demeure immobile, pendant que les cabestans (continuer) à tourner; il semble que les câbles tendus et desséchés (aller) se rompre et laisser retomber leur gigantesque fardeau.

Tout à coup, de la foule muette part un cri : « De l'eau aux cordes! >> C'est un trait de lumière, les câbles humectés se contractent, l'obélisque reprend sa marche ascensionnelle, jusqu'à ce qu'il (s'arrêter) debout sur son piédestal.

La foule, qui était restée silencieuse tant que (durer) l'opération, fait alors éclater son enthousiasme. Aussitôt que la cérémonie (être achevé), le pape fait venir devant lui l'homme qui venait de se signaler par cette heureuse désobéissance. C'était un pêcheur de la petite ville de Bordighera. « Bien loin de te blâmer, dit-il, j'admire ton courage. Pour peu qu'on (tarder) à mouiller les cordes, tout était perdu; et si les câbles (s'être rompus) et que l'obélisque (retomber) sur les ouvriers, Dieu sait quels malheurs nous aurions eu à déplorer. Parle; que veux-tu pour ta récompense? Très saint-père, répondit le pêcheur, je voudrais que mon village natal (avoir) seul le privilège de fournir les palmes du dimanche des Rameaux à la ville de Rome. » Le pape, surpris qu'il ne (demander) pas davantage, accéda sans peine à sa prière. Le pêcheur de Bordighera voulait seulement honorer son village, il ne se doutait pas qu'il (aller) l'enrichir. Ce monopole, qui dura plusieurs siècles, fit la fortune des habitants. Chaque année, un navire partait du petit port de San-Remo, chargé de la moisson verdoyante qu'il venait déposer à l'embouchure du Tibre. J. DUSSOUCHET.

CHAPITRE II

PROPOSITIONS RELATIVES

970. On appelle proposition relative ou incidente toute proposition dépendante unie à la proposition principale par un pronom relatif (Craignons le maître- quinous punit; J'aime l'enfant qui - est - courageux). Qui nous punit, qui est courageux, sont des propositions incidentes.

971. On divise les propositions relatives ou incidentes en deux classes: 1° les incidentes explicatives; 2o les incidentes déterminatives.

1o Les incidentes explicatives sont celles qui ne servent qu'à expliquer l'idée principale et qui ne sont pas indispensables au sens général de la phrase. Ainsi, dans: L'homme, qui est un animal raisonnable, doit agir, la proposition incidente, qui est un animal raisonnable, est explicative.

2o Les incidentes déterminatives sont celles qui servent à préciser, à déterminer l'idée principale, et qui sont indispensables au sens général de la phrase. Ainsi, dans L'homme qui est venu est reparti, la proposition incidente, qui est venu, est déterminative.

972. REMARQUE. On place ordinairement l'incidente explicative entre deux virgules; mais on ne met pas de virgule devant une incidente déterminative.

973. Il ne faut pas confondre les propositions incidentes avec les incises. On appelle incise une proposition ordinairement peu étendue, qui se trouve intercalée dans une autre proposition. Ainsi, dans: Il n'est, dit le meunier, plus de veaux à mon âge, la proposition dit le meunier est une incise.

974. Après un relatif, dans les phrases qui expriment

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