Mémoires, Volume 3

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Page 380 - Il me vola mon linge, mes habits, mes souliers, et j'étais quelquefois obligé de demeurer huit ou dix jours dans le lit faute d'avoir de quoi m'habiller. Je ne crus pas que l'on me pût faire un traitement pareil sans un ordre supérieur, et sans un dessein formé de me faire mourir de chagrin. Je m'armai contre ce dessein, et je me...
Page 380 - Je l'accoutumai à ne me plus tourmenter, à force de lui faire connoître que je ne me tourmentois de rien. Je ne lui témoignai jamais aucun chagrin*, je ne me plaignis de quoi que ce soit, et je ne lui laissai pas seulement voir que je m'aperçusse de ce qu'il disoit pour me fâcher, quoiqu'il ne proférât pas un mot qui ne fût à cette intention.
Page 320 - ... que les négociations les plus réelles et. les plus effectives ne l'eussent pu faire. Les grandes affaires consistent encore plus dans l'imagination que les petites. Celle des peuples fait quelquefois toute seule la guerre civile.
Page 19 - Roi, et qu'ils devoient sortir de Paris à tel jour et à telle heure , me dit , comme je revenois de leur dire adieu, qu'il les falloit arrêter, et qu'il en alloit donner l'ordre au vicomte d'Autel, capitaine de ses gardes.
Page 175 - La même vérité qui m'oblige à remarquer la faute m'oblige à en admirer le principe; et il est si beau à l'homme du monde du courage le plus héroïque d'avoir péché par excès de douceur, que ce qui ne lui a pas succédé dans la politique doit être au moins admiré et exalté par tous les gens de bien dans la morale. Il est nécessaire d'expliquer en peu de paroles ce détail.
Page 414 - L'exempt , les gardes du corps , la compagnie du régiment , me quittèrent le lendemain que je fus arrivé à Nantes. Je demeurai purement à la garde de M. le maréchal de La Meilleraye, qui me tint parole : car l'on ne pouvoit rien ajouter à la civilité avec laquelle il me garda.
Page 25 - ... pagné, et de le conduire à soixante lieues hors du « royaume; il est si beau, dis-je, de hasarder cela « plutôt que de se résoudre à l'assassiner, qu'il vaut « mieux, à mon sens, ne pas pénétrer plus avant, « de peur que nous ne trouvions quelque chose qui « dépare une générosité qui honore notre siècle. » Tout le monde se prit à rire, et peut-être en ferezvous de même.
Page 455 - Il avait recouvré la jambe , à ce qu'il disait , en se frottant de l'huile de ces lampes. On célèbre tous les ans la fête de ce prétendu miracle avec un concours incroyable de peuple, et il est vrai qu'encore à une journée de Sarragosse, je trouvai les grands chemins couverts de gens de toute sorte de qualités qui y couraient.
Page 33 - Reine, et contre le poids de l'autorité royale. Je ne crois pas me louer en disant que j'eus cette vue d'assez bonne heure, parce que je conviens de bonne foi que ne l'ayant eue que depuis que le Roi fut à Poitiers, je ne la pris que beaucoup trop tard. Je vous ai dit ci-devant qu'il ne s'est jamais fait une faute si lourde que celle que nous fîmes quand nous ne nous opposâmes pas au voyage...
Page 379 - ... mis auprès de moi eurent la bonté de m'assurer que je n'en manquerais pas le lendemain. Celui qui demeura seul à ma garde le prit pour lui, et je fus quinze jours, à Noël, dans une chambre grande comme une église, sans me chauffer. Cet exempt...

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