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métriques à 450,000, 6 de 50,000 à 100,000, 14 de 25,000 à 50,000, 17 moins de 25,000). Dans 19 seulement (11 de 150,000 quintaux métriques à 750,000, 7 de 500,000 à 100,000, 1 moins de 50,000), il a été produit de la fonte au combustible minéral, seul ou mélangé de combustible végétal. - Les prix maximum et minimum du quintal métrique de fonte ont été 27 fr. (Isère) et 12 fr. (Meurthe) pour celle au bois, 23 fr. (Aube) et 8 fr. (Aveyron) pour celle au coke.

Durant la même période, 22 départements n'ont pas produit de fer. En 1859, 48 ont fourni du fer au bois (5 de 50,000 quintaux métriques à 150,000, 4 de 40,000 à 50,000, 4 de 30,000 à 40,000, 2 de 20,000 à 30,000, 9 de 10,000 à 20,000, 8 de 5,000 à 40,000, 18 moins de 5,000). 13 départements (3 de 20,000 quintaux métriques à 50,000, 3 de 10,000 à 20,000, 7 moins de 10,000) appliquaient encore le procédé, en décadence constante, de la fabrication aux deux combustibles. 41 ont produit du fer à la houille (9 de 150,000 quintaux métriques à 700,000, 3 de 100,000 à 150,000, 2 de 75,000 à 100,000, 5 de 50,000 à 75,000, 22 moins de 50,000). Les prix maximum et minimum de chacune des sortes de fer qui viennent d'être énumérées ont été respectivement 59 fr. 48 c. (Aisne) et 29 fr. 79 c. (Ardennes), 55 fr. 92 c. (Oise) et 33 fr. 91 c. (Haute-Marne), 62 fr. (Somme), 23 fr. 5 c. (Saône-et-Loire).

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Métaux autres que le fer. En France, ils « ne se rencontrent le plus souvent que dans des terrains fort accidentés, et, en outre, qu'en veinules très-minces, irrégulières, fréquemment interrompues et dont, par là même, l'exploitation ne peut s'opérer qu'avec de grandes difficultés et des capitaux considérables; il faut souvent plusieurs années d'efforts et de sacrifices pour mettre en valeur les mines de cette nature, et l'on conçoit dès lors que l'exploitation n'en soit abordée par les capitalistes qu'avec timidité et irrésolution. » (Rapport ministériel, page VIII.)-Notre infériorité, sous le rapport de la production des métaux usuels, « s'explique, en très-grande partie, par la situation et le mode de gisement de la plupart de nos gîtes métallifères, qui en rendent l'exploitation tout à la fois difficile et coûteuse. » (Ibid., page XL.) Cette explication est nette pour les économistes, qui doivent en conclure qu'il suffit simplement d'attendre avec patience que le moment soit venu, par suite de quelque modification dans les conditions économiques de notre richesse métallifère, pour qu'il y ait avantage à l'extraire du sein de la terre. Ils trouveront, sans doute, inutile d'appuyer de leurs vœux la solution proposée dans une brochure (1) récem

(1) Avenir de l'exploitation des mines métalliques en France, par M. Petitgand, ingénieur civil des mines. Paris, 1860.

ment publiée, dont l'auteur semble, du moins, avoir une connaissance approfondie de la partie technique du sujet. Cette simple phrase de l'introduction donnera une idée très-nette de l'esprit du mémoire : « Si pour ramener l'attention et nos capitaux craintifs sur cette industrie déshéritée, dit M. Petitgand, nous invoquons l'appui de l'État, nous ne faisons que nous conformer à un sentiment invétéré dans toutes les classes, à chaque instant manifesté par toutes les grandes industries, par les compagnies les plus puissantes, réclamant à la fois, singulière contradiction, leur émancipation et les secours de l'État... Nous invoquons donc un principe de droit commun. » Ce n'est point, en effet, que cet ingénieur se fasse illusion sur la fausseté générale du principe de l'intervention de l'État dans une industrie quelconque, mais il admet que, dans l'espèce, l'application sera purement transitoire et que l'émancipation succédera à la tutelle. Pour un économiste qui ne paraît avoir aucune hésitation théorique à l'endroit des saines doctrines, je trouve que notre collaborateur va bien loin dans la pratique, lorsqu'il demande la formation par l'État d'exploitations modèles, « pépinière de directeurs entendus, de contre-maîtres exercés, d'ouvriers stylés, » et même, pour couronner le tout, la création par l'État d'une institution de crédit spéciale. Si nous nous trouvons ainsi en complet désaccord sur le terrain des principes, M. Petitgand et moi, je vois, du moins, avec beaucoup de plaisir, que, dans le domaine des faits, il m'apporte un précieux concours en corroborant l'opinion que j'ai émise à la Société d'économie politique (séance du 5 mars 1861), au sujet d'une cause importante, dont l'administration ne parle pas, du discrédit dans lequel est momentanément tombée en France l'exploitation des gîtes métalliques; je veux parler de l'influence désastreuse. du spéculateur, que M. Petitgand représente justement comme ayant << moins l'intention d'exploiter les mines elles-mêmes que les capitaux qu'il y attire: la mine alors n'étant pas le but, mais l'appåt, la concession se dénature par ces exagérations scandaleuses d'apports qui l'avilissent en fin de compte. »

Bref, bien que, de 1853 à 1858, la valeur des produits des usines de métaux autres que le fer ait presque triplé, il est permis de dire, en jetant les yeux sur le tableau suivant, où j'ai réuni les chiffres que fournit le Résumé, qu'il n'y a guère à ce moment en France que de la houille et du fer; le plomb argentifère joue le principal rôle dans cette production spéciale, puisque, durant toute la période, il en formait plus des trois quarts. Je rappelle, en tant que de besoin, que je considère seulement ici les métaux proprement dits, qui ont de commun avec les autres d'avoir des gites nombreux, mais non exploités; en effet, de 1853 à 1859, les minerais de plomb (plus ou moins argentifère), de zinc, de cuivre, d'étain ne s'extrayaient respectivement que dans 14,

4,3 et 4 départements. Toutefois, il est incessamment institué de nouvelles concessions, et il existait en France, au 1er janvier 1860, 110 concessions de mines de métaux proprement dits sur 247, réparties entre 46 départements, de substances minérales autres que la houille et le fer.

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La production du cuivre (fonte de minerais, raffinage du métal brut), du plomb (fonte de la galène), de l'argent (extrait de galènes et plombs argentifères, ainsi que des cendres d'orfévre), de l'or (extrait de plombs aurifères et de cendres d'orfévre, et aussi des sables du Rhin), du zinc (fonte de la calamine et de la blende), est résumée dans le tableau ciaprès, qui contient les renseignements propres à faire apprécier l'importance de l'ensemble des usines françaises servant à la fabrication des métaux autres que le fer.

(Voir cet autre tableau à la page suivante.)

- La fin au prochain numéro.

E. LAMÉ FLEURY.

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54.116
3.005.836

f. 15.903.089 20.087.264 21.796.955 21.869.838 19.848.780 23.633.230 23.832.250 50.702 178.331

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6.318
341.295

5.385

295.352

361.714 382.320 405.127
2.751.094 11.454.809 21.845.854 22.791.565 25.189.727
4.277
199.074

4.744

5.031

261.341

273.845

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REVUE DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

MORALES ET POLITIQUES

SOMMAIRE. M. Louis Reybaud. M. de Lavergne. M. Damiron (notice sur Condillac).-M. Waddington, Mémoire sur les facultés de l'ame.-M. de la Barredu Parcq. Séance générale annuelle de l'Académie. · Prix décernés. - Nouveaux concours ouverts.

Mort de M. Damiron.

-

Les mois de novembre et de décembre, remplis cette année en grande partie par les rapports et les discussions sur les concours ouverts pour l'année 1864, ont laissé peu de place à de nouveaux mémoires. Aussi sommes-nous réduits à un simple enregistrement.

M. Reybaud a continué la lecture de son rapport sur la mission économique, dont il a été chargé par l'Académie, touchant l'industrie du coton et l'état moral, intellectuel et matériel des classes vouées à cette industrie en France, en Angleterre, en Suisse, en Allemagne. M. de Lavergne a continué la lecture de son travail sur les Assemblées provinciales de la France sous Louis XVI.-M. Damiron a lu, sur la vie et les travaux de Condillac, un mémoire dont les détails, neufs et piquants, ont excité, en maints passages, les sourires les plus approbateurs de l'assemblée. M. Barthélemy-Saint-Hilaire a lu un mémoire de M. Waddington sur les Facultés de l'âme avant Aristote, mémoire que l'auteur a été admis à communiquer à l'Académie.-M. de la Barre du Parcq a continué la lecture du mémoire qu'il a été admis à présenter à l'Académie sur l'Art des indices particulièrement à la guerre.

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Le 4 janvier, a eu lieu, sous la présidence de M. Franck, la séance générale dans laquelle ont été proclamés les prix décernés par l'Académie. Cette solennité a été inaugurée par le rapport du président sur le concours de 1861, important document que le Journal reproduira dans sa prochaine livraison; elle a été terminée par une de ces brillantes notices, où M. Mignet se plaît à élever la biographie à la hauteur de l'histoire, en déployant la solidité, l'éclat et le charme de son talent, que fait valoir la plus claire et agréable diction. Le sujet de sa notice était M. Hallam, l'un des associés étrangers de l'Académie, auteur de trois grands ouvrages qui lui ont assuré une des premières places parmi les historiens de l'Angleterre.

Nous donons la liste des prix décernés pour 1861, et le programme des nouveaux prix proposés pour les années suivantes :

Prix décernés pour le concours de 1861.

SECTION DE MORALE. - Programme: Indiquer ce qu'était parmi nous l'autorité paternelle; exposer les modifications qu'elle a subies, et, en constatant ce qu'elle est, faire connaître, avec des détails suffisants, de quelle manière aujourd'hui elle s'exerce et quels résultats elle a

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