C'est à vous, Monsieur, d'aviser promptement aux moyens de sauver des fers un fils que... (VIII, 478, Scap. II, vıı). Je vais vite consulter un avocat, et aviser des biais que j'ai à prendre (VIII, 440, Scap. II, 1 : note). ARG. (Une consultation pour un homme qui mourut hier? Ton. Oui, pour aviser, et voir ce qu'il auroit fallu lui faire pour le guérir (IX, 424, Mal, im. III, x). Clit. Cherchons quelque lieu pour nous asseoir. CLAUD. C'est fort bien avisé (VI, 570, G. D. III, 11). Voy. II, 105, Préc. 21; VIII, 209, Bourg. g. V, vi. C'est prudemment avise (VII, 260, Pourc. I, iv). Aviser (s') : Sans leur ouvrir les yeux (à nos maris) et leur faire prendre garde à des choses dont ils ne s'avisent pas (III, 421, Impr. v). Et dans tous ces rapports sont mille différences Dont se peut une femme aisément aviser (VI, Amph, 1475). Va le faire aviser que je suis ici (IV, 186, Princ. d'É. III, 11). Certains impertinents de laquais, qui viennent provoquer les gens, et les faire aviser de boire lorsqu'on n'y songe pas (VII, 122, Av. III, 1). Qui diable vous a fait aussi vous aviser A quarante et deux ans de vous débaptiser? (III, Éc. d. f. 169.) On ne s'avise plus de se tuer soi-même, et la mode en est passée (VI, 584, G, D. III, vi). De quel côté porter mes pas? où m'aviserai-je d'aller? (VII, 456, Am. Sans s'aller, de surcroît, aviser sottement magn. V, 1.) De se faire un chagrin qui n'a nul fondement (II, Sgan. 455). (Le) stratagème dont tu t'es avisé (VIII, 489, Scap. III, 1; voy, IX, P. sas. 314; IV, 160, Pr. d'É. Interm. II, Argum.). Avocat : L'honneur qu'elle me fait de se rendre auprès de vos beautés l'avocat de ma flamme (VIII, 579, Escarb. v). Avoir. Exemples divers : Voy. l’Introduction grammaticale au VERBE (Emploi des auxiliaires). Pourquoi... me contraindre à perdre en une sotte feinte les moments que j'ai près de vous ? (VIII, 557, Escarb. 1.) ... Le blanc qu'elle a scandalise chacun (V, Mis. 83). Vous avez le tour libre et le beau choix des mots (IX, F. sav. 971). Il faut que cet homme-là ait la médecine universelle (VI, 53, Méd. m. l. ... J'aime mieux n'avoir que de communs propos, (I, rv: note). Que de me tourmenter pour dire de beaux mots (IX, F. sav. 1059). Il est un peu capricieux,... et parfois il a des moments où son esprit s'échappe (VI, 68, Méd. m. 1. II, 1). Cf. CHIMÈRES. La dureté qu'il a eue pour moi (VI, 585, G. D. III, vı). La cabale s'est réveillée aux simples conjectures qu'ils ont pu avoir de la chose (IV, 392, Tart. Préf.): Je n'ai déjà que trop d'un si rude assaillant (IX, F. sav. 1315). Pour vous la nature a peu d'obscurités (IX, F. sav. 888). [55). Et la plus glorieuse (estime) a des régals peu chers (Dès que...) (V, Mis. Eh, mon Dieu! tout cela n'a rien dont il s'offense (IX, F. sav. 1321). Il n'y a rien dans tout cela dont.... Voy. les vers 1496 et 1543. L'on voit une solitude effroyable aux grands ouvrages, lorsque des sot tises ont tout Paris (III, Crit, vi). Rassemblent tout Paris. De semblables comédies n'ont pas ce grand concours de monde (III, 423, ... La philosophie a toutes vos amours (IX, F. sav. 98). Voy. II, Éc. d. m. 740, 742; V, Mis. 457; IX, F. sav. 1502. Qui a terre, guerre a (V, 303, Am. med. I, 1). Impr. v). Un homme vient donner les livres d'un ballet, qui d'abord est fatigué par une multitude de gens... qui crient en musique pour en avoir (VIII, 210, Bourg. g. Ballet des Nations). Nous l'aurons malgré vous.... Elle sera à nous (VI, 256, Sic. vin). ARIS. Vous venez d'avoir ensemble un entretien. (sav. 643.) Chrys. Oui. Aris. Quel est le succès ? Aurons-nous Henriette? (IX, F. Obtiendrons-nous Henriette de sa mère ? Venez dire résolument à votre père, que, si vous ne l'avez (Cléonte), vous ne voulez épouser personne (VIII, 147, Bourg. g. III, XII). ... Pourvu que j'obtienne un bonheur si charmant, Pouvu que je vous aye, il n'importe comment (LX, F. sav. 1536). As-tu là tes musiciens? (VI, 236, Sic. 11.) ADR. (Je) cherche le seigneur Dom Pedre. D. PEDRE. Vous l'avez devant vous (VI, 259, Sic. x). Quand on a quelqu'un qu'on hait ou qui déplaît, Lui doit-on déclarer la chose comme elle est ? (V, Mis. 79 : note.) MME DE Sor. Nous avons eu une Jacqueline de la Prudoterie qui... M. DE S. Il y a eu une Mathurine de Sotenville qui... (VI, 522, G. D. I, 1v). Nous avons aussi mon neveu le chanoine qui a pensé mourir de la pe tite vérole (VII, 256, Pourc. I, iv). Certain parent que nous avons, dont on lui a parlé (VII, 261, Pourc. I, v). Vous avez, Monsieur, un certain M. de Pourceaugnac qui doit épouser votre fille (VII, 287, Pourc. II, 11). (Je puis) D’un vieux parent que j'ai vous offrir la maison (I, Ét. 770). On n'a que lui qui puisse écrire de ce goût (IX, F. sav. 838). Quant au raisonnement du mariage, vous avez deux savants, deux phi losophes vos voisins, qui sont gens à vous débiter tout ce qu'on peut dire sur ce sujet (IV, 30, Mar. f. 111). Vous avez tant d'Iris, de Philis, d'Amarantes, Que partout dans vos vers vous peignez si charmantes (IX, P. sav. 1521). Les talents que j'ai eus du Ciel (VI, 245, Sic. v; voy. VI, 50, Méd. m. l. ... Regardez l'honnête homme de père (I, rv). Que vous avez du Ciel, comme on le considère (1, Ét. 320). Mais nous avons du Ciel ou du tempérament Que nous jugeons de tout chacun diversement (II, D. Garc. 1182). Il ne veut point que j'aie de miséricorde auprès de Dieu (IV, 389, Tart. 1 Plac.). Qu'encore un coup... mon imprudence ait grâce (I, Ét. 1239). Enfin, à force de battre le fer, il en est venu glorieusement à avoir ses licences (IX, 354, Mal. im. II, v). Vous me semblez toute mélancolique : qu'avez-vous, Madame Jourdain? (VIII, 118, Bourg, g. III, v.) Tu ne veux pas me dire ce que tu as (V, 306, Am. méd. I, 11; cf. V, 308). Carys. Qu'est-ce donc ? Qu'avez-vous, Martine ? Mart. Ce que j'ai? Chrys. Oui. Mart. J'ai que l'an me donne aujourd'hui mon congé (IX, P. sav. 421 et 422). Qu'est-ce donc? qu'avez-vous? (II, 97, Préc. Ix; III, Fach. 225; V, Mis. 1; VI, Amph. 1575.) Devez-vous rien avoir que je ne doive apprendre? (VI, Mélic. 404.) Voy. encore les expressions suivantes : avoir Appaire à...; avoir Familia RITÉ avec ; avoir peu de Défense contre; n'avoir Garde que; avoir Lieu de...; avoir OBLIGATION de...; avoir Peine; avoir PouvoIR ; avoir Raison de...; avoir SUJET de.... - Avoir des yeux pour... : voy. à OEIL. Avoir, suivi d'un adjectif attribut : Qu'il a le tour galant! (IX, F. sav. 765.) 8 ... Dites-moi, de vouloir enlever les personnes? (II, Éc, d. m. 619.) Comparez ACCOUTUMÉ, et voy. I'Introduction grammaticale. ment (VII, 277, Pourc. I, viu). Ce billet découvert suffit pour vous confondre Et contre ce témoin on n'a rien à répondre (V, Mis. 1326). Vous avez à vous plaindre, et je suis en courroux Quand je vois que chaque jour on ne fait rien pour vous (V, Mis. 1051). Votre danse et ma musique auroient à souhaiter que tout le monde lui ressemblât (VIII, 47, Bourg. g. I, 1). Nous avons maintenant autre chose à conclure (IX, F. sav. 1617). Ai-je l'éclat ou le secret à prendre? (VI, Amph. 1564 : note.) Elle auroit fort à faire et ses soins seroient grands D'avoir à déterrer le mérite des gens (V, Mis. 1063, 1064). Avez-vous à lâcher encore quelque trait? (IX, F. sav. 621.) J'ai à vous prier d'une chose qu'il faut... (IV, 201, Pr. d'É. IV, 11). J'ai à vous dire que je vous abandonne à votre mauvaise constitution... (IX, 410, Mal. im. III, v). (La Nuit) n'a plus qu'à plier tous ses voiles (VI, Amph. 627). Si je n'avois qu’à former des desirs... (V, Mis. 243). Vous n'avez qu'à y venir, je vous promets que vous serez reçu comme il faut (VI, 529, G. P. I, vı; yoy VI, 530, 588). Vous n'avez qu'à parler, je suis prêt d'obéir (VI, Mélic. 530). Voy. PARLER, et NE... QUE (à l'Introduction grammaticale). Avoir. Locutions diverses. (Sgan. 271.) Que veut dire cela? à qui en avez-vous ? (VII, 248, Pourc. I, m; voy. II, En dépit qu'on en ait, / algré qu'on en ait : voy. DÉPIT et MALGRÉ. Voy. encore : avoir Beau, avoir sur les Bras, en TÊTE, avoir bon MARCHÉ de..., et n'avoir Que faire de... (ce dernier dans l'Introd. gramm., aux Pronoms). On en a pour huit jours d'effroyable tempête (IX, F. sav. 672). Sans nous, il en avoit pour sa maine de fèves (V, 107, D. Juan, II, 1: Avoir, il y a. (note), Oh sus! mon fils, savez-rous ce qu'il y a? C'est qu'il faut songer, s'il vous plaît, à vous défaire de votre amour (VII, 164, Av. IV, m). Je pensois qu'il n'y eût que nous qui en fussions capables (VI, 271, Sic. xv). Pensez-vous qu'on soit capable d'aimer de certains maris qu'il y a ? (VI, 575, G. D. III, v.) Il n'y a point de père qui puisse me contraindre (VIII, 421, Scap. I, n). Et pensez-vous... Qu'il eit en ce péril de quoi tant m'ébranler? (IV, Pr. d'é, 284 : note.) D'après ce texte de l'édition originale (1664), il y aurait ici suppression de l'adverbe y. On sait que l'ancienne langue disait il a au lieu d'il y a. Les édi. teurs de 1682 ont imprimé le vers autrement (est-ce une correction qu'ils se sont permise ?) : Qu'il eut eu, ce péril, de quoi tant m'ébranler. Leurs grimaces... irritent la censure de tout le monde contre les actions de leur vie. On est ravi de découvrir ce qu'il y peut avoir à redire (III, 324, Crit. i). Voyez le Lexique du Malherbe, p. 679 : Y avoir, avec un certain rapport à ce qui précède. Quels avantages, Madame, puisque Madame y, a... ? (VI, 519, G. D. I, rv.) En batifolant donc, puisque batifoler y a, j'ai... (V, 104, D. Juan, II, 1)., (Je) les fais d'une façon qu'il n'y a rien à dire (VI, 60, Méd. m. 1, I, v). il y a bien de la peine à vous mettre (VI, 262, Sic. XI). il y a fort à gagner à fréquenter vos nobles (VIII, 108, Bourg. g. III, III; voy. VIII, 573, Escarb, 11). La mode en est passée, il y a longtemps (VI, 584, G. D. III, vı). Il y a quelque temps que j'entends chanter à ma porte (VI, 242, Sic. iv). Je serois ici il y a une heure, si... (VIII, 551, Esc. 1; cf. I, 77, Préc. 1x). On la tenoit morte il y avoit déjà six heures, et l'on se disposoit à l'en cevelir (VI, 52, Méd. m. l. I, Iv; voy. VI, 66). (Sa mère) est dans un lit, malade, il y a six mois (VI, 100, Méd. m. l. III, Avorter : (Ils) Voudront chercher un jour dans ces obscurités (11). Par qui tous mes projets se verront avortés (I, Dép. a. 1144). Avouer, reconnaître (une personne); convenir d'(une chose) : Voudra-t-il avouer pour épouse une fille (Que...?) (I, Dép. a. 1153.) voy. Conpe 3ER). Avouons la dette. Voy. à DETTE. C'est moi que suis Sosie, et tout Thebes l'avoue : Amphitryon jamais n'en eut d'autre que moi (VI, Amph. 396). Avouer, déclarer : Il faut vous avouer que vous êtes un homme d'une grande prévention, et que vous voyez les choses avec d'étranges yeux (IX, 413, Mal. im. III, vı : note). Je vous avoue, Madame, qu'il y a merveilleusement à profiter de tout ce que vous dites (VIII, 573, Escarb. 11). Et pour moi, je l'avoue, je me percerois le cæur de mille coups, si j'avois eu la moindre pensée de vous trabir (V, 119, D. Juan, II, 11). Je vous avoue, Madame, que je n'ai pas le talent de dissimuler (V, 97, D. Juan, I, 11). Mais j'en fais (je fais de lui), je l'avoue, un cas particulier (V, Mis, 1164). Azuré : Les flots azures (VII, 385, Am, magn. Ier interm.). B Babil : Riches... en babil importun (IX, F. sav. 1379). Voy. à Spécieux. l'ait rapporté à notre maître. LUB. Il faut que les gens en ce pays-ci CAUSEUR). Babiller : Vous aviez grande envie de babiller; et c'est avoir bien de la langue que de ne pouvoir se taire de ses propres affaires (VIII, 504, Scap. III, iv; voy. VI, 554, G. D. II, v, et ci-après à BABYLONE). Babylone : C'est véritablement la tour de Babylone, Car chacun y babille, et tout du long de l'aune (Tart. 161 : note; voy. aussi : XI, 295, dern, al.). Badauds : Eh! Messieurs les badauds, faites vos affaires, et laissez passer les personnes sans leur rire au nez (VII, 247, Pourc. I, 11). Badin, sot : Ma foi, j'en suis d'avis, que ces penards chagrins Nous viennent étourdir de leurs contes badins (1, Et. 62), Pour m'aller emmaigrir avec un tel chagrin! (I, Dép. a. 111.) Voy. le La Fontaine, t. IV, p. 497, note 4. Anselme, me seroit un charmant badinage (I, Ét. 607). (Mar. f. 11). Badiner : Allons, petit garçon,... qu'on ne s'amuse pas à badiner (IV, 26, Badinerie : C'est une idée qui m'avoit passée une fois par la tête, et que j'ai laissée là comme une bagatelle, une badinerie, qui peut-être n'au roit point fait rire (III, 396, Impr. 1). Bagace, femme de mauvaise vie : On n'entend que ces mots : chienne, louve, bagace (I, Ét. 1943). Que tu trouveras bon (1, Ét, 252). nel lorsqu'il est défendu (VI, 271, Sic. xv; voy. IV, Tart. 306). Il y a une grande différence de toutes ces bagatelles à la beauté des pièces sérieuses (III, 349, Crit. vi). Tout ce qu'il (Molière) a touché jusqu'ici n'est rien que bagatelle au prix de ce qui reste (III, 416, Impr. iv). ... De ce mariage on m'a dit la nouvelle, Et j'ai traité cela de pure bagatelle (IV, Tart. 462). Voy. encore : Pure bagatelle (II, Sgan. 466); bagatelles pures (IV, Tart. 1697). Fros. J'ai le secret de m'ouvrir leur tendresse..., de trouver les endroits par où ils sont sensibles. La Flè. Bagatelles ici. Je te défie d'attendrir, du côté de l'argent, l'homme... (VII, 106, Av. II, rv). Argante. Je vous dis que cela sera. Scap. Bagatelles. Arg. Il ne faut point dire a bagatelles » (VIII, 435, Scap. I, v; voy. VI, 584, G. D. III, vr; VIII, 136, Bourg. g. III, X). ... A moins que Valère se pende, Bagatelle! son cæur (le cæur d'Éraste) ne s'assurera point (I, Dép. a. 103). A quoi bon nous bailler la peine de vous battre? (VI, 64, Méd. m. I. I, v.) Voy. encore : IX, F. sav. 1657; IV, 188, Pr. d'É. III, IV; VII, 248, Pourc. Cf. Bailler sur le Nez, par les OREILLES; vous me la baillez Bonne. Bâiller : Je ne fais que bailler (I, Ét. 1438). Baillive : Madame la baillive (IV, Tart, 662). (du Mar. f.). Baiser, verbe : ... Ces oiseaux se baisent tour à tour (IX, 591, Interm. nouv. |