1. Et d'une et d'autre part, pour un tel compliment, Pour l'accord de contraire, voyez à ACCORD. Et mon sort et le vôtre Nont rien à se pouvoir repocher l'un à l'autre (I, Dép, a. 1198). Je suis ravi, Madame, que, par cette égalité de défaite, nous n'avoris rien à nous reprocher l'un et l'autre (IV, 200, Pr. d' É. IV, 1). On lii a l'un à l'autre » dans les recueils de 1673, de 1674 et de 1682. A dire vrai, nous nous incommodons étrangement l'un et l'autre (V, 174, D. Juan, IV, iv). Dans le texte d'Amsterdam 1683 : « l'un l'autre ». MASCARILLE. Ah! vicomte! JODELET, s'embrassant l'un l'autre. Ab! marquis! (II, 99, Prec. xi, j. de sc.) On ne se doit point marier pour se faire enrager l'un l'autre (IV, 28, Mar. f. 11). Je tiens pour le bécarre.... Vous êtes pour le bémol; mais il y a moyen de nous contenter l'un l'autre (VI, 237, Sic. 11; l'édition de 1682 a « l'un et l'autre »). Que l'on voit par lui (le vin) votre bouche embellie! Ah! l'un de l'autre ils me donnent envie... (VIII, 162, Bourg. 8. IV, Chanson à boire). Puisque vous m'avez bien voulu donner votre ressentiment, trouvez hon qu'en ce lieu je vous fasse toucher dans la main l'un de l'autre (VI, 272, Sic. xvii). Vous savez qu'entre nous autres auteurs, nous devons parler des ou vrages les uns des autres avec beaucoup de circonspection (III, 343, Vos haines mutuelles, Aux jours l'une de l'autre également cruelles. Les contrastes savants des membres agroupés,... Tous formés l'un pour l'autre avec exactitude (IX, Val-de-Gr. 120). Le hasard nous a fait connoître il y a six jours, et... la demande qu'on vous a faite est un effet de l'inclination que, dès cette première vue, nous avons prise l'un pour l'autre (IX, 295, Mal. im. I, v). Elles n'ont aucun rapport l'unc avec l'autre que la ressemblance du nom IIV, 382, Tart, Pret.) Chacun, un chacun, chaque. Chacun : Les distributions et d'ombre et de lumière Sur chacun des objets et sur la masse entière (IX, Val-de-Gr. 161). Rangeons-nous chacune immédiatement contre un des côtés de la porte (VI, 585, 6. D. III, vı; cf. IX, F. sav. 902; EX, 438, Mal. im. III, xiv). Mais comment reconnoitre que, chacun de notre côté, nous ayons comme il faut expliqué ce langage? (VI, 236, Sic. 11.) ... Nous avons du Ciel ou du temperament Que nous jugeons de tout chacun diversement (II, D. Gare. 1182). Ce seroit donc en vain qu'à chacune, en ce jour, On nous voudroit du sein arracher cet amour (VI. Melic. 79). Si vous avez le plaisir de quereller, il faut bien que, de mon côté, j'aye Ceux que le plaisir de pleurer : chacun le sien, ce n'est pas trop (IX, 287, Mal, im. I, 1). Ce grand aveuglement où chacun est pour soi (V, Mis. 967). Voy. VI, 248, Sic. vi ; IV, Tart. 319; IX, F. sav. 791, 821). l'on sait même agir de bonne foi là-dessus et que chacun connoit pour être véritablement touchés... sont les dupes des autres (V, 193, D. Juan, V, 11). Vous ne sauriez croire comment l'erreur s'est répandue, et de quelle façon chacun est endiablé à me croire habile homme (VI, 98, Méd. m. 1. III, 1). Elle faisoit fondre chacun en larmes... (VIII, 417, Scap. I, 11). Voy. encore : 1, Ét. 1457; V, Mis. 83, 416; IX, F. sav. 1739; IX, 559, Sonnet à Le Vayer. A voir chacun se joindre à sa chacune ici, J'ai des démangeaisons de mariage aussi (I, Ét. 2065). Chacun (un) : Coudoyez un chacun, point du tout de quartier, Pressez, poussez... (III, Rem. au Roi, 51). ... Un cerf qu'un chacun nous disoit cerf dix-cors (III, Fach. 494). Une... de ces femmes qui regardent un chacun de haut en bas (III, 403, Impr. 1). Voy, I, Ér. 683; III, Éc. d. f. 198; IV, Tart. 137, 548, 736. Voila par sa mort un chacun satisfait.... Tout le monde est content (V, 203, D. Juan, V, vi). Aux yeux d'un chacun : V, 176, D. Juan, IV, Iv; I, Dép. a. 1669. Dans l'esprit d'un chacun je le tue aujourd'hui (I, Ét, 483). Chaque : Quand je vois chaque jour qu'on ne fait rien pour vous (V, Mis. 1052). Cf. Jour employé dans des phrases négatives. Chaque pas dans vos vers rencontre un trait charmant (IX, F. sav. 813). ... Sur les questions qu'on pourra proposer Faire entrer chaque secte et n'en point épouser (IX, F. sav. 876). NOMS. Même. Même, adjectif. Pour les exemples de même joint à un pronom personnel, voyez aux ProMême marquant identité, ressemblance : Me donner un mari, et me donner la mort, c'est une même chose (IV, 171, Pr. d' É. II, iv). (Je lui dis) Qu'il me verroit alors la même indifférence Qu'avant que nous eussions aucune intelligence (I, Dép, a. 456). (Fasse le Ciel)... que ce jour favorable à ma flamme Vous redonne à mes yeux avec le même ceur, Que j'y retrouve autant d'ardeur Que vous en rapporte mon âme! (VI, Amph. 851.) Et de ce même sang se peut-il que je sois! (IX, F. sav. 618.) Peut-être a-t-il l'humeur du frère de Marc Tulle, Marc Tulle, dans sa correspondance avec Allicus,... Même, employé sans article : Tout autre n'eût pas fait même chose en ma place...? (I, Dép, a. 1205.) geois (VIII, 180, Bourg. g. Cér, turque). Je vous donne avis qu'en même jour ils ont fait tous deux banqueroute (IX, F. sav, après le v. 1704). Voyez encore : VI, Mélic. 37, 56, 84; VI, Amph. 977; IX, Val-de-Gr. 304. Même désignant plus expressément une personne ou une chose; Même in diquant le plus haut degré d'une qualité : Des gestes puisés dans la passion méme (IX, Val-de-Gr. 148). la bonté même. Seigneur, de vos soupçons l'injuste violence A la même vertu vient de faire une oflense (II, D. Garc. 1477). A la vertu même. Je m'en vais réparer l'erreur que j'ai commise, Et dès ce même pas rompre mon entreprise (1, Ét. 400). Voyez le Lexi que de la langue de Corneille, tome II, p. 79 et 80.- Comparez la phrase suivante : Tout de ce pas même (Je prétends m'en aller) (I, Dép. a. 2371. En ce même moment : I, Dép, a. 811; II, D. Garc. 583, 598. Mais dès le même instant qu'elle sera dehors, Je veux, sans différer, aller... (II, Éc. d. m. 878). Il lui mit.., une petite goutte... dans la bouche, et, dans le même instant, elle se leva de son lit (VI, 52, Med. m. 1. I, iv). ... Presque au même instant qu'on te l'a vu résoudre, Voir toute une province unie à tes États! (IX, 585, Sonn. au Roi.) Même et mêmes, adverbe : Les honnêtes gens méme et les plus sérieux, en de pareilles occasions... (III, 366, Crit, vi). Vous voyez que les Dieux même sont assujettis à son empire (IV, 168, Pr. d'E, II, ). Et son amour même m'a fait instance C'est-à-dire : « Et même son amour m'a fait instance... ». Ce mêmes, adverbe, est, dans l'édition de 1682, terminé par s, après un nom singulier, conformément à la regle de Vaugelas. Voy. le Lexique du Corneille. S'offrent le plus souvent, que je ne veux pas voir (I, Dép, a, 67). Je veux me faire un gendre et des alliés médecins, afin... d'étre à meme .. (823). des consultations et des ordonnances (IX, 298, mal. im. I, v : note). Afin d'être tout à portée des.... Je serai à même pour vous caresser comme je voudrai (IV, 27, Mar. f. 11). Même (de): Mo D'ARMEs, Touchez-moi l'épée de quarte, et achevez de même (et pous sez de même, en quarte)... Touchez-moi l'épée de tierce, et achevez de méme (VIII, 72 et 73, Bour. §. II, 11). C'est un transport si grand, qu'il n'en est point de même (II, Éc. d. m. Jamais il ne s'est vu de surprise de méme (IV, Tart. 1393). Voy. la note au dernier vers cité et le Dictionnaire de Littré à MÊME, 16°, fin. Elle a raison : à sot compliment il faut une réponse de méme (VII, 146, Av. III, vsi). Mais croyez que je suis de même que toujours (II, Éc. d. m. 1066). ÉR. Quand j'aime bien, j'aime fort que l'on m'aime. Val. Il est très naturel, et j'en suis bien de méme (I, Dép. a. 206). Mais de moi ce n'est pas de méme (VI, Amph. 23). Si vous êtes si prompt, Monsieur, il n'en est pas de méme de moi (IX, 369, Mal. im. II, vi). Cet endroit est de même celui du Gascon... (VIII, 496, Scap. III, 11, j. de sc. : note). Est comme celui.... Ér. Et puisque l'on témoigne une froideur extrême A conserver les gens, je veux faire de même. GR.-Rexé. Et moi de même aussi : soyons tous deux fàchés (I, Dép. a. 1226, 1227). D. Ped. lui donnant sur la joue.... Hali, lui en faisant de même (VI, 244, Sic, iv, jeux de scène). En faire de même : II, Éc. d. m. 1037 ; III, Éc, d. f. 440; VI, Mélic. . 193 : note. Isabelle a ma foi ; j'ai de même la sienne (II, Éc. d. m. 1020; cf. I, Dép. a. 859; II, D. Garc. 521). Si je vous embrasse pour vous en témoigner ma joie, je l'embrasse de même pour lui en témoigner aussi (VI, 78, Méd. m. l. II, 11). (Ce que je vous ai dit) Je l'ai dit comme fille, et vous le devez prendre Tout de même (I, Dép. a. 500). Comme si c'était réellement une fille qui vous l'eût dit, et non un garçon. Ne plus ne moins que la statue de Memnou rendoit un son harmonieux, lorsqu'elle venoit à être éclairée des rayons du soleil : tout de même me sens-je animé d'un doux transport à l'apparition du soleil de vos beautés (IX, 351, Mal. im. II, v). Sgar. Est-il possible que vous ne croyiez point... au Ciel? D. J. Laissons cela. Sgan. C'est à dire que non, Et à l'Enfer? D. J. Eh! Sg. Toul de même. Et au diable...? (V, 139, D. Juan, III, 1.) Va vite, et reviens de même (VI, 574, G. D. III, iv). Tu prétends... que les choses aillent toujours de méme? (VI, 39, Méd. m. 1.1, r; cf. VI, 98.) Et de même qu'à vous je ne lui suis pas chère, Pour préférer à tout une simple bergère (VI, Mélic. 447). Je ne lui suis pas chère (à votre père) comme à vous, à ce point qu'il voulut que les autres (IX, 266, 1er Prol. du Mal. im.). LEX, di M. с XI VERBE rian (VI, 70, Med. m. I. II, 1 : note). DÉSENAMOURÉ, DÉSATTRISTER, DÉPROMETTRE, DÉDONNER. D. Garc, 192 : note). Voy.au Lexique pour Oyez, orions, orois, étre ouis. Je puis est toujours préféré à je peur; une paysanne même dit : « Je ne me pis refondre » (V, 112, D. Juan, II, 1). Cf. Lexique du Corneille, t. II, p. 210. Lubin. On m'a enchargé de prendre garde que personne ne me vit (VI, *Fuyez-vous us-en (1, 70, Méd. vol. xii). (511, G. D. I, II : note). Lucas. Votte fille s'en est enfuie avec son Liandre (VI, 116, Méd, m.i. III, vıır). Voy, à Fuir : il s'en est fui; cf. d'ailleurs s'enfuir. Cf. s'Essuivre et voy. à Bas (en enhaut, en enbas). (I, Dép. a. 663). Advenant (I, Ét. 1289 : éd. orig. de 1663; avenant Philam. Ah! SOLLICITUDE à mon oreille est rude : Put est la 3e personne du présent de l'indicatif du vieux verbe puir, qui a été employé concurremment avec le verbe puer, et dont quelques formes ont été usitées jusque dans le dix-huitième siècle. (Les) ... défauts qu'on lui treuve (V, Mis. 226: note). Je treuve le mariage une chose tout à fait choquante (II, 68, Préc. IV; cf. II, 106, Préc. XI; II, D. Garc. 1820; II, Éc, d. m. 487 et II, 396, 1, 12, Éc, d. me, Lettre d'Isabelle). Cf. dans l'Étourdi : Treuver (v. 952, dans les éd. de 1663, 66, 73; v. 90, dans les éd. de 1666 et 1673). Treuve (indicatif, v. 958, dans les éd. de 1663, 66, 73; v. 1832, dans l'éd, de 1663). Treuverez (v.780, dans l'éd. de 1663). Treuve (impératif, v. 73, dans les éd. de 1663, 66, 73). Treuvé (v. 79, dans les éd. de 1663, 66, 73). Toutes les éditions ont trouvent et trouvant aux vers 998 et 95. Dans le Dépit amoureux : Je trcuve (v. 844); qui treuve (v. 202); treuvent vous faire obéir. Sur la prononciation, recommandée par Molière, de la syllabe finale er des infinitifs de la première conjugaison, voy. t. II, p. 162, note 2. On trouvera au Lexique : ALENTIR, COURRE un lièvre, GARD (Dieu vous), ANOBLIR, ANNOBLIR et En- DESSEINER (dessiner, cf. MORIGINER et MORIGÉ DESSEIN), ARDEZ (regardez), s'ENTRE-AIMER, S'ENTRE- RAMENTEVOIR. ARROUSER, BAISER, s’ENTRE-DON- RUER (jeter) une pierre. ConsommER (consumer), TUTOYER et TUTAYER, COURIR un cerf, FLEURER (flairer, cf. VUIDER (cf. VUIDE). COURRE un cerf, FLEUREUR,) NOBLIR, NER. NER. |