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trouver dans le Choix des plus beaux Monumens d'Ardhitecture, le portail de St. Pierre-aux-Botifs, qui certainement n'a rien de remarquable; mais comment laiffer échapper l'occafion d'égayer fon ouvrage, en rapportant le miracle, vrai ou fuppofé, qui a fait donner à cette petite Paroiffe le furnom qu'elle porte!

doute

C'eft dans le même efprit, fans , que l'Auteur l'Auteur, en parlant de St. Landry, affure qu'on n'eft pas ie, certain de l'exiflence du Patron de cette Paroiffe, quoiqu'on ait le bonheur de pofféder à St. Germain-l'Auxerrois, fes vêtemens & fon corps tout entier. Cela ne vous paroît-il pas, Monfieur, avoir un grand rapport avec les plus beaux Monumens d'Architecture?

Je ne dirai que deux mots des fix Eftampes qui accompagnent cette première livraison; elles font d'un effet agréable. La première représente le portail de Notre-Dame; la feconde l'intérieur de la Chapelle des Enfans trouvés; la troifième, l'extérieur de cet Hôpital; la quatrième offre la vue du Palais de Juftice, nouvellement re

conftruit; la cinquième, les médaillons d'Abeilard & d'Héloïfe, avec le portail de St. Pierre aux-Bœufs; & la dernière, le tombeau de Girardon, avec le portail de St. Pierre-des-Arcis dont il n'eft point parlé dans le texte.

Le plan de cette ouvrage auroit pu devenir intéreffant, s'il eût été mieux rempli; file goût avoit préfidé aux choix des Monumens; s'ils étoient rendus avec plus de fidélité. Le Voyage pittorefque de Paris, par M. d'Argenville, eft jufqu'à préfent le meilleur ouvrage dans ce genre; il eft vrai qu'on n'y trouve nulle plaifanterie fur les Saints, les miracles, &c. Mais vous conviendrez, Monfieur, que les lumières, les connoiffances des Beaux-Arts, un jugement folide fur leurs productions, font infiniment préférables à de miférables facéties, répétées de toutes parts jufqu'à la fatiété,

Je fuis, &c.

Lettre au Rédacteur de ANNÉE LITTÉRAIRE, fur l'Effai Comparatif, donné par MM. Hoffman dans le Journal Polytype>

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N°. 17.

AMATEUR zélé de toutes les décou

vertes utiles, je fuis très éloigné Monfieur, de vouloir contester à MM. Hoffman la gloire d'être les inventeurs. du Polytypage; mais comme, de leur aveu, Ged imprima en 1725 un Saluste en planches folides, & que M. Pierres, premier Imprimeur du Roi, poffède une des planches de métal qui ont fervi à cet ouvrage, je fus également curieux de connoître & la planche de métal, & la lettre que M. Pierres écrivit 'à ce fujet dans l'Année Littéraire en 1773 (1). Quelques réflexions fur ces. deux objets, pourront intéreffer vos lecteurs dans les circonftances actuelles::

(1) Tom. IV, page 234 & suivantes.

je commence par un extrait de la lettre :

En faisant des recherches fur fon Art, M. Pierres apprit qu'un Orfèvre d'Edimbourg, nommé Williams Ged, avoit imprimé en 1739, un Salufte, non en caractères mobiles, fuivant l'ufage ordinaire, mais avec des planches ou feuilles de métal jettées en fonte. Surpris d'une découverte dont aucun Bibliographe n'avoit parlé, M. Pierres fit des recherches parvint à fe pro.. curer un exemplaire de cet ouvrage, & même une des pages en fonte qui avoit fervi à l'imprimer (1); c'eft un petit in-12., de 150 pages. Dans une Defcription très détaillée que M. Pierres donne fur le Salufte de Ged, il expofe clairement la manière dont il penfe que cet ouvrage a pu être exécuté.

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Voilà donc, fi je ne me trompe, Monfieur l'Art du Polytype découvert & pratiqué depuis près d'un demifiècle, & publiée dans l'Année Litté

(1) La page 44, qui appartient actuelle. ment à M. Pierres, & dont le caractère eft petit texte, fondu fur le corps de gaillarde.

raire depuis treize ans, avant qu'il fût queftion de MM. Hoffman & du Polytypage. J'ai vu, depuis cette époque, plufieurs effais.dans ce genre qui ont très bien réuffi, par différens moyens, mais que des amateurs n'ont tenté que par curiofité, parce que ce procédé préfente très-peu d'avantages, & qu'ils ne peuvent compenfer une multitude d'inconvéniens qui résultent. Mon but n'eft pas d'entrer ici dans cette difcuffion, ni d'observer fi Ged a emporté en mourant, fon fecret avec lai, fice procédé a été connu avant & depuis l'Orfèvre d'Edimbourg, ou fi MM. Hoffman l'ont réellement imaginé. Je me borne à répondre fimplement à la queftion propofée dans leur Journal; favoir, laquelle des deux pages de Effai Comparatif a fervi à polytyper l'autre ?« Si quelques perfonnes, di» fent MM. Hoffman, ont pu s'y mé prendre, nous nous applaudirons » de leur erreur, & cefera la meilleure réponse que nous puiffions faire aux » critiques, auxquelles nous avons pu >> être en butte ».

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