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Dans tel acte, dans telle fcène.

» Mais, Monfieur....

tement:

Rayez ce développement;

-

Point d'entê

» Je le veux, Monfieur; mon chant traîne ;

J'ai d'ailleurs certains petits airs » Dont j'attends un effer unique; Vite, qu'on abrège ces vers; » Mettez des mots fous ma musique.

Tout le fecond volume eft rempli par des comédies, qu'on pourroit appeller des comédies de fociété. Quoiqu'elles ne foient pas autrement comiques, on ne s'avifera pas de chicaner l'Auteur fur le titre de comédies, après qu'il a déclaré luimême que c'étoit faute de pouvoir trouver un autre titre, qu'il avoit donné celui-là à fes petits drames. lis font fept: la Bienfaifance, la Va▪ nité corrigéc, l'Amour filial, la Répétion, l'Ingratitude, la Confiance mal placée, & la Franchife. Les héros & héroïnes de ces pièces font prefque tous des enfans & des penfionnaires

e douze à quatorze ans. Peut être quelquefois s'expriment-ils trop bien pour leur âge. La fcène aufli n'est pas toujours fort animée. Mais la gaieté en eft honnête, la fenfibilité douce, la morale excellente; & ceux qui prennent plaifir à la lecture de ces petites comédies, font dignes de lire celles de Madame la Comteffe de Genlis

Je fuis, &c.

Lettre au Rédacteur de PANNÉE

LITTÉRAIRE.

Paris, 20 Juin 1786,

MONSIEUR,

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IL m'a été envoyé ces jours derniers, par la petite pofte, un imprimé intitulé, Gazette des Tribunaux, N°. 16. J'y trouve une inexactitude fingulière à mon égard, relativement au procès que je viens de gagner au Parlement de Paris, après quatre années de travaux peu communs en faveur de l'infortunée fille Salmon. Six pages employées à faire l'éloge de la Confultation de M. Fournel, qui n'eft pas jointe au procès, fans donner le foupçon du mien qui en a fait la feule bafe, cela me paroît étonnant; & ce qui me paroît indécent eft la note fuivante, page 244. » Il paroît que M. Fournel a intitulé »fon ouvrage Confultation

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› pour

» qu'on

qu'on ne le confondit pas avec un » Mémoire qui avoit paru quelque » temps auparavant, rédigé par Me » Lecauchois, Avocat au Parlement » de Rouen. On ne peut trop louer le zèle compatiffant de Me Lecauchois, qui a le mérite d'avoir le premier éveillé l'attention publique >> fur cette infortunée.

Cette efpiéglerie eft trop forte. Il. faut ramener fon auteur au dégré de vérité dont il n'auroit pas dû s'écar. ter. L'on verra que M. Fournel avoit raifon d'avoir la délicatele de ne pas. fouffrir que mon travail fut confondu avec le fien.

Le vingt-trois Mai dernier, auffitôt le jugement à jamais mémorable qui rendit l'innocence à elle-même, les bouquetières du Palais apportèrent à ma fille Salmon & à moi chacun. un bouquet de roses. Je partageai le mien entre M. B***, mon Procureur, & Me Fournel, Auteur de la Confultation qui fait tout fon mérite en ce procès. Ces Meffieurs acceptèrent ce partage. Point d'épines à

No. 24. 27 Juin 1786. N

ces rofes; aucun d'eux n'en avoit rencontré pour les avoir.

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Monté dans mon fiacre avec Salmon, & mon Procureur, un petit homme s'accrocha à la portière, en me criant ces mots » M, Lecauchois donnezmoi donc vos mémoires, je n'ai » que la Confultation de M. Fournel! Qui êtes-vous, Monfieur? » Je fuis le gazetier des Tribu»naux ; ah ! Monfieur ? que l'on » vous doit de reconnoiffance! Je » vous prie, je veux faire une men» tion honorable de votre action; je demeure rue & hôtel Serpente. En conféquence, j'ai fait paffer mes mémoires à M. le Gazetier, qui a fait la mention honorable énoncée dans la note ci-deffus. Errare_humanum eft.

MM. B*** & Fournel acceptèrent lé partage de mes rofes qui étoient fans épines pour eux; j'en avois effuyé les piquûres pendant quatre années confécutives, calomnié auprès du miniftère; ma vénérable mère, âgée de quatre-vingt-fix ans, cruellement vexée, & jufqu'à ma fervante

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