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mier grand prix: M. V. F. Pollet, né à Paris, le 22 novembre 1811, élève de MM. Richomme et P. Delaroche.

Deuxième premier grand prix: M. C. V. Normand, né à Paris, le 28 mars 1814, élève de MM.Richomme et Drolling.

Second grand prix: M. A. T. M. Blanchard, né à Paris, le 18 mai 1819, élève de M. Blanchard son père.

Deuxième second grand prix: M. C. J. Rousseau, né à Paris, le 26 septembre 1818, élève de MM. Pigeotet P. Delaroche.

COMPOSITION MUSICALE.

Premier

grand prix: M. A. G. J. Bousquet, né à Perpignan (Pyrénées-Orientales), âgé de vingt ans, élève de M. Berton, et de M. Leborne pour le contrepoint.

Second grand prix: M. E. M. E. Deldevez, né à Paris, âgé de vingt-et un ans, élève de MM. Berton et Halevy.

Deuxième second grand prix: : M. C. J. B. Dancia, né à Bagnères-de-Bi, gorre (Hautes Pyrénées), àgé de vingt élève de MM. Berton et Halevy. Mention honorable à M. Roger, âgé de vingt-quatre ans, élève de MM. Paer et Lesueur.

ans.

La distribution des couronnes a été un instant suspendue au moment où le nom de l'élève qui a remporté le grand prix de sculpture a été proclamé. Un ou deux jeunes élèves des écoles, placés dans la tribune haute à la gauche du président, se sont permis de laisser échapper quelques bruits improbateurs qui ont été blåmés avec fermeté et mesure par M. Lebas qui proclamait les noms des lauréats. Tout aussitôt une salve universelle d'applaudissements a soutenu la réprimande du lecteur, et a accueilli le lauréat au moment où le président lui donnait l'accolade.

Cette brillante séance a été terminée par l'exécution de la composition musicale qui a valu le premier grand prix à M. Bonsquet. Le sujet est une

cantate intitulée: la Vendetta, la Vengeance, comprenant un air, un dua, une vilanella et un duo. L'orchestre était conduit par M. Grasset, et le chant a été confié à Mlle d'Hénain, élève du Conservatoire, et à Roger. artiste du théâtre de l'Opéra-Comique.

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28. Paris. Cour d'assises de la Seine. Affaire du journal la France. - Prétendue découverte dans les fossés des Tuileries, des diamants de la reing Marie-Antoinette. Offense envers la personne du roi et de S. A. R. Madame Adélaïde. — Verdict du jury. — Condamnation. - M. Verteuil de Feuillas, gérant du journal la France, a été cité directement à cette audience par M. le procureur-général, pour af fense commise contre le Roi et contre un membre de la famille royale, dans les numéros du 12 septembre, 4 et 12 octobre derniers. Il répond aux interpellations de forme qui lui sont adressées qu'il n'est point auteur des articles incriminés, mais qu'il en prend sur lui la responsabilité comme ayant signé les numéros où ils sont insérés.

les jurés, il est surtout des délits qui M. Nouguier, avocat général : MM. nécessitent des poursuites rigoureuses; c'est lorsque des feuilles périodiques s'attaquent à la personne du Roi; lorsque, comprenant que là est la force de nos institutions, elles s'en prennent à la personne la plus inviolable, la plus sacrée, afin d'attaquer dans sa source l'établissement de la dynastie. Ce serait en quelque sorte une forfaiture, que de rester indulgent et inactif en présence de pareils outrages.

M. Théodore Anne, l'un des rédac teurs de la France, défend son journal de toute idée de prêcher le régicide, soit moral, soit physique. Il croit aussi que dans la circonstance, le gouvernement aurait pu se borner à un démenti; depuis quelque temps les rectifications dans les journaux officiels sont devenues très-communes, et n'ont pas toujours été également heureuses.

Le gouvernement s'était hâté de dé. mentir la déposition d'un général (M. Bugeaud) appelé comme témoin devant un conseil de guerre. D'après cette rectification. le général, s'il avait fait une fausse déposition, aurait dû être

destitué, cependant on assure qu'il est fort bien en cour.

Un autre général (M. Aymard) fut privé d'un commandement important sous prétexte de maladie. Il apprit luimême par le Moniteur son indisposition prétendue, et comme il ne fut pas assez bon courtisan pour se mettre au lit et trembler la fièvre, toute la ville de Lyon put voir qu'il se portait bien. Le général n'en fut pas moins remplacé. Le ministère avait donc menti deux fois.

M. Nouguier, avocat-général, dans sa réplique fait sentir l'impossibilité où se trouvait le gouvernement de se contenter dans l'espèce particulière d'une simple rectification. Des faits erronés ou controuvés peuvent être démentis, mais les outrages appellent une répression judiciaire.

L'organe du ministère public s'attache de nouveau à repousser l'excuse tirée de la bonne foi. Nous avons été étonné, ajoute-t-il, d'entendre le défenseur exprimer des regrets peu convenables au sujet de la révolution de juillet. La révolution de juillet s'est justifiée par elle-même, et si nous ne relevons pas certaines expressions du défenseur, il doit rendre hommage à notre générosité.

M. Ferey, président de la cour, fait le résumé lucide et impartial des débats.

Le jury, après trois quarts d'heure de délibération, a déclaré M. Verteuil de Feuillas, gérant du journal la France, coupable:

1. Du délit d'offense à la personne du Roi, dans les trois articles :

2o Du délit d'offense envers un membre de la famille royale, dans l'article du 12 octobre.

M. Goyer-Duplessis: Il ne s'agit plus que de l'application de l'article 9 de la loi du 17 mai 1819, Cet article laisse à la cour une très-grande latitude. Je lui recommande cette circonstance, que le pouvoir a mis beaucoup de retard à sévir contre l'éditeur du journal; ainsi le rédacteur a pu être lui-même induit en erreur après la publication du premier article.

La cour, après en avoir délibéré dans la chambre du conseil, a condamné M. Verteuil de Feuillas à une année d'emprisonnement, et 3,000 fr.

d'amende, et ordonné la saisie et la destruction des trois numéros.

L'audience est levée à cinq heures, au milieu d'un profond silence.

30. Paris. Académie des Sciences. Séance publique annuelle. —M. Arago a rendu compte dans la séance de ce jour des travaux des membres de l'Observatoire de Rome, particulièrement en ce qui concerne l'anneau de Saturne et le mouvement barométrique dépendant de l'influence lunaire. Ces savants croient être parvenus à distinguer jusqu'à six lignes noires dans le singu. lier satellite qui entoure Saturne en forme d'anneau, et ils ne sont pas d'accord avec les anciennes observations admises jusqu'ici sur les variations du baromètre aux diverses phases de la lune.

M. Cauchy fait sa rentrée à l'Académie par la lecture d'un mémoire de mathématiques au-dessus de notre portée.

M. Freycinet lit une nouvelle lettre de M. Gaymard, dans laquelle nous ne remarquons aucun fait important.

M. Auguste Saint-Hilaire communique des observations sur les travaux et les opinions de M. Schiledel, concernant les organes sexuels des plantes. D'après ce botaniste, ces organes n'existeraient réellement pas dans les végétaux ; l'étamine, loin de pouvoir être considérée comme le mâle, serait au contraire la mère, et le pistil deviendrait simplement une sorte d'organe de gestation.

MM. de Mirbel et Adolphe Brongniart combattent cette manière de voir, et lui opposent leurs propres observations.

Vers 1828, M. de la Rive de Genève a trouvé que deux lames de platine, ayant servi à transmettre un courant électrique à un liquide, acquièrent la propriété de produire d'elles-mêmes, et en dehors de tout électromoteur, un nouveau courant marchant en sens inverse de celui qui venait de la pile et par lequel elles avaient été modifiées. Il avait pensé d'abord que ce courant secondaire provenait d'une polarité des molécules, occasionnée par le courant primitif, et que le retour vers leur état normal produisait ce courant en sens inverse, Mais on ne tarda pas à reconnaître com

bien cette explication était insuffisante, puisqu'il n'y avait que les bouts immergés qui pussent le produire. Plusieurs autres explications ont été proposécs, et depuis quelques années on s'est arrêté à celle qui paraissait la plus simple et la plus naturelie, quoiqu'aucune expérience directe ne soit encore venue la démontrer. On sait que sous l'influence d'un courant électrique, l'eau est décomposée en ses éléments gazeux, l'oxigéne est transporté au pole positif ou Il se dégage, et l'hydrogene au pôle négatif. On a donc pensé qu'une couche de ces gaz restait adhérente sur les la. mes de platine, et qu'étant mis en présence sans être retenus par le courant, ils se recombinaient et produisaient ainsi un courant inverse au premier. Cette interprétation était rationnelle, mais elle avait besoin d'un fait direct qui put la mettre hors de doute. C'est ce que vient de faire M. Mattucci, en tenant une lame de platine dans une atmosphère d'hydrogène et une autre lamie dans une atmosphère d'oxigène. En les plongeant ensuite dans un liquide, il s'établit aussitôt un courant positif allant de la lame hydrogénée à la lame oxigénée. Ainsi ce point de la théorie est maintenant mis hors de doute, c'est un fait accompli.

Un autre fait curieux est venu se Joindre au précédent : dans l'avant-dernière séance de l'Académie. M. Schonbein a fait connaître que l'eau, après avoir été traversée par un courant voltaique, donnait aussi un courant secondaire, lorsqu'on supprimait celui de la pile. Il expliquait ce fait par la supposition d'une polarité des particules d'eau.

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c'est déjà une tache d'infamie pour une femme.

Dans le tranquille manoir de son père, Maria de Padilla, innocente et pure, rève chaque jour à un bel inconnu qui la prend par la main pour la mener à un trone lointain. Maria obeit à l'inconnu; elle le suit jusqu'à ce trône élevé dans les nuages, mais à peine va-t-elle pour monter les premières marches de cette puissance qui recule toujours, que ce morceau de bois dore, entouré de velours, disparait et s'efface!

A force de songer qu'on l'enlève, Maria de Padilla est toute prête à accomplir son étrange destinée. Elle apprend le soir même, que D. Pedre, le roi de Castille, vient pour l'enlever; et quand elle devrait avertir son pere, son frère, ses serviteurs, tout le viluge de Padilia, que fait-elle ? Eile ouvre la porte au séducteur; elle reçoit le roi dans sa propre chambre; puis, apres quelques instants passés à se defendre, tant bien que mal, elle consent a épouser le roi en secret et à le suivre comme sa maitresse. La condition convient à sa majesté; aussitôt dit, aussitôt fait; D. Pedre épouse Padilla, et il quitte le château avec elle. Le roi fait là une très bonne affaire; il a à la fois une femme légitime et une maîtresse; mais Maria Padilla, que fait-elle? Elle se perd, elle se perd sans qu'on s'intéresse à elle; elle conclut une espèce de mariage très peu authentique qui n'empéchera pas le déshonneur de sa maison et son propre déshonneur.

Maria de Padilla, en effet, quand elle a fui du toit paternel, se conduit véritablement, non pas comme une reine, mais comme une courtisanne; non pas comme la femme légitime et sérieuse d'un prince, mais comme sa maîtresse, folle et frivole. Comprenez-vous que cette femme, qui veut être une reine, s'affiche ainsi tout haut, publiquement? Elle donne des fêtes sans fins, bals, concerts, festins; elle distribue les grâces de la cour, elle reçoit chez elle tous les seigneurs du royaume et pas une femme; elle est folle, elle est ivre de joie, elle gouverne l'Etat au milieu des plaisirs : cominent donc voulez-vous que nous pensions que c'est là une reine, quand vous n'y pensez pas vous-même? Et

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puls, au milieu de ce désordre, surviennent coup sur coup d'autres désor dres. Ici c'est don Pèdre qui poignarde un homme, parce que cet homme lui a déplu, et uniquement pour justifier quelque peu le nom de Cruel; plus loin, c'est le peuple qui s'entasse sous les fenêtres de Maria de Padilla, en criant:-Meure la favorite! Plus tard, et toujours dans le même acte, survient le vieil Albuquerque, le grand justicier du royaume; et cependant la mort de cet homme assassiné par le roi ne produit ni pitié, ni terreur, car nous n'avons pas même vu cet homme; et cependant le peuple qui crie, pousse de vains cris perdus dans les airs; et cependant le vieil Albuquerque, vieillard stupide, on peut le dire, arrive pourquoi faire, je vous prie? pour se faire mettre à la porte par S. M. le roi très-étonné de voir le grand justicier chez sa maîtresse, et, cette fois, le roi est parfaitement dans son droit; le grand justicier n'a que faire dans cette fête.

Nous voici à cette heure dans une église; l'autel est préparé, les cierges sont allumés, le prêtre va accomplir le saint sacrifice; sur les degrés de l'autel se tient un nouvel acteur, la mariée, Blanche de Bourbon. On ne sait pas assez combien l'introduction de nouveaux personnages dans un drame commencé, nuit à l'effet de ce même drame; ces étrangers qui arrivent ainsi sans être annoncés, vous gâtent votre plaisir, quand il y a plaisir, et qui pis est vous dérangent votre ennui. Que me fait à moi ce paquet de satin et de dentelles placé à genoux dans cette église? C'est, dites-vous, Blanche de Bourbon, Blanche de Bourbon arrive trop tard. Bref, tout ce cinquième acte le voici Maria de Padilla arrive sur son cheval, aussi endommagée pour le moins que monsieur son père, à l'instant même où don Pėdre va jurer foi et fidélité à Blanche de Bourbon; aussitôt Maria de Padilla, que rien n'arrête, se précipite, elle grimpe sur l'autel, elle s'empare de la couronne préparée, elle la met sur sa tête, elle déclare qu'elle est la femme du roi, qu'elle est la reine, puis elle se tue d'un coup de poignard. Son vieux père, qui paraît remis de ses blessures, assiste, on ne sait comment, au couronnement de sa fille.

:

C'est madame Volnys qui jone le rôle de Maria de Padilla. Nous ne vou lons pas être même sévère pour madame Volnys, c'est inutile. Cette fois, elle s'est perdue presque sans retour dans l'abime profond où elle se jette depuis long-temps à corps perdu, sans vouloir entendre ni conseils ni prières. Il est impossible, avec plus de zèle, d'efforts et d'habitude de la scène, de manquer plus complètement de goût, de simplicité, de naturel. Chaque mot que dit cette femme, qui est belle en dépit d'elle-même, chacun de ses ges tes, son moindre coup-d'œil est à coup sûr un contresens. Elle veut entendre finesse à toutes choses, elle a la rage do tout expliquer; elle vous met le doigt sur toutes les beautés, sur toutes les plaies, sur tous les mouvements de la poésie qu'elle débite. Elle se fatigue, elle se démène, elle cric, elle frappe sa poitrine, elle se tord les mains et les yeux et le cœur, elle arrive ainsi haletante à la fin de ce long, pénible et horrible travail. Quel triste combat entre l'intelligence de cette jeune femme et son geste, sa voix, son regard, son esprit, son jeu, tout elle-même ! A voir ce malaise continuel, ou devine trèsbien que madame Volnys, à chaque pas qu'elle fait, à chaque mot qu'elle prononce, se dit à elle-même : - Ce n'est pas cela, je suis dans le faux ! Mais hélas! telle est la force de l'habitude: elle sait qu'elle est dans le faux et elle ne peut pas en sortir. Ce qu'elle veut faire, elle ne peut pas le rendre; ce qu'elle comprend, elle ne peut pas le dire; elle voudrait être simple, elle est vulgaire; son sourire devient une grimace, ses larmes ne sont plus qu'un grincement de dents, sa passion est une torture perpétuelle pour elle-même et pour les autres; quel malheur ! et quelle grande perte ! Une personne si bien douée de tout ce qui fait, non pas les grands comédiens, mais les comédiens habiles; un si beau regard! un œil si noir! un esprit si vif! tout cela irrévocablement perdu, et pourquoi ? Pour s'être écartée de la nature, pour avoir voulu être mieux que vraie, plus belle que belle, pour avoir sacrifié de bonne heure aux cent mille petites exigences d'un parterre blasé qui s'inquiète peu d'immoler une belle intelligence à ses caprices d'un jour.

250

APPENDICE.

Cour d'assises de la 4. Paris. Seine. Double tentative d'assassinat. La maison, rue Transnonain, no 12, où existait le théâtre Doyen, et dans laquelle eut lieu le funeste événement du mois d'avril 1834, a été témoin, le 23 juillet dernier, du crime le plus déplorable. Une mère octogénaire et sa fille ont manqué d'être victimes d'un forfait ayant pour cause une basse cupidité. L'auditoire est rempli d'avocats et de curieux, parmi lesquels les dames sont en majorité.

L'accusé est un jeune homme de
vingt-quatre ans. Sa figure douce, sa
contenance timide, ses larmes, ses san-
glots qui n'ont rien de simulé, sont de
nature à donner le démenti aux plus
chauds partisans de tous les systèmes
physiognomoniques et phrénologiques.
Il a le teint blanc, les cheveux châtain-
clair coupés à la mode Périnet. Il porte
une redingote noire boutonnée jusqu'au
menton avec des boutons de soie noire.
Cet habillement, qu'il porte pour la
première fois, est celui qu'il s'était fait
faire pour sa noce; il devait se marier
trois jours après le crime qui l'amène
devant le jury.

Il déclare se nommer Alexandre-
François Perrin, ouvrier imprimeur en
taille-douce, fils du portier de la rue
Transnonain, no 12.

Nous allons faire connaître les prin.
cipaux faits de cette cause, dont voici
dans son ensemble l'acte d'accusation:

Alexandre Perrin est fils d'un cordonnier qui depuis le mois d'avril dernier habite avec sa femme, en qualité de portier, la maison rue Transnonain, 12. Il est ouvrier imprimeur en taille-douce. Un des maîtres chez lesquels il a travaillé a rendu un témoignage favorable de sa conduite; ses bénéfices pouvaient s'élever de 16 à 21 fr. par semaine. Cependant Perrin s'enivrait quelquefois; il traitait son père avec grossièreté ; il paraît même qu'il aurait porté l'oubli de ses devoirs jusqu'à le maltraiter.

célébration du mariage était arrée
pour le 26 juillet. Les deux familles,
Elisa elle-même, avaient fait a Peri
des représentations pour retarder a
mariage; il ne possédait rien, pas ment
l'argent nécessaire pour acheter le
meubles les plus indispensables. Sm
père devait lui prêter des vêtemen
le jour de son mariage ; la prudence
voulait-elle pas qu'il fit avant tout qua
ques économies?

Loin de là, pendant la semaine
devait précéder son mariage, Penn
n'avait pas travaillé. Aux personne
qui témoignaient des inquiétudes sursa
avenir, il répondait avec assurance:
Soyez tranquilles, j'aurai ce qu'il m
s'adressait à son oncle, le sieur Lerou
faudra. On pouvait supposer que Per
ci jouissait de quelque aisance, I
employé à l'Imprimerie royale. Cele
secours de son neveu ; Perrin n'eut p
serait, a-t-il dit, volontiers venu
recours son obligeance. Il nourris
un horrible projet, et depuis plusie
jours en préparait froidement l'exéc
exécution même, les circonstances qu
tion. Il ne faut rien moins que c
l'ont entourée et les révélations de
l'accusé pour comprendre avec qu
odieuse facilité la pensée du crime per
germer et grandir chez certains h

mes.

Dans la maison rne Transnonan. n° 12, habitait la veuve Raoult. Cet dame avait quitté depuis peu de temp le commerce de la bijouterie. Lov d'un dernier déménagement fail elle, un portefeuille renfermant des fets et un billet de banque de 1000 frant avait été trouvé par des ouvriers. Cet circonstance, commentée par les taires de la maison, presque tous vi de leur travail, avait donné une ha opinion des ressources pécuniaires fort retirée. Perrin résolut de la vole. la veuve Raoult, qui vivait d'aille Rien n'était plus facile; le logem de la veuve Raoult était à louer: p dant ses absences la clef en était dépose dans la loge du portier; Perrin po s'en emparer. Mais dans son esprit lide du vol ne se séparait pas de celle l'assassinat. C'est après avoir tué b nées les secours de la charité publique. dame Raoult qu'en plein jour il vol la dépouiller d'une somme de 151 200 fr. Son ambition n'allait pas p loin; satisfait, dit-il, s'il avait en eff

Perrin déjeûnait et couchait chez ses
père et mère; il leur remettait 9 fr.
chaque semaine. Ceux-ci étaient très-
pauvres, recevant depuis plusieurs an-

L'accusé songeait à sé marier. Vivement
épris d'une jeune blanchisseuse, Elisa
Leclerc, il avait obtenu sa main. La

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