sponsa glife. Entretenez - y quelques ordinem. Ministres de l'ordre facerdotal, Quafi due &, comme si vous vouliez don- vel dotatâ ner une fille en mariage, af-virgine dosignez une dot à cette Eglife, Ecclefiæ... & foyez für que cette fonda- Preces illic tion vous attirera la benediction Perpetua tem adfcribe prote, lau naxes propter te, &c. Hom.18. in de Dieu. Mais voici la raison des & fynque ce Pere en donne: On fera pour vous de continuelles prie-s. Chrisoft. res, vous ferez cause qu'on y apost chantera les loüanges de Dieu, que les fideles s'y affembleront, & qu'on y fera les saintes oblations en vôtre faveur. V. Ces principes étant supposez, c'est-à-dire, supposant d'un côté que les Ministres du Seigneur font engagez, par l'acceptation volontaire d'une retribution temporelle à chanter ses loüanges, & à faire des prieres; & : supposant d'un autre, que les fideles qui ont du bien se soient crûs obligez de fournir à leur subsistance selon leur pouvoir : Peut-on dire, fans blesser la رو charité & la justice, que dans ,, les fondations qu'on pretend , avoir été trop facilement ac› ceptées par les Corps, & trop » chargées par les particuliers, ,, la sage mesure a été alterée, ,, que l'avarice des deux côtez ,, s'est souvent couverte du man,,teau de la Religion, qu'elle a دو voulu vendre ses aumônes, & » mettre à prix ses prieres ? que la charité a été en plusieurs oc,, cafions contrainte de ceder fa place à fon ennemie, qui en avoit emprunté les apparences, & qui a inspiré aux fondateurs le dessein de ne rien donner gratuitement, aux Communautez celui de ne rien refufer? VI. Pour justifier les uns & les autres, il faut remarquer aprés faint Thomas, & tous les Theologiens, que l'avarice est directement opposée à la liberalité. Par l'avarice on retient pour soy ce qu'on ne devroit pas retenir: par la liberalité on donne ce dont on peut disposer. Par l'une on a un defir déreglé d'augmenter ou de conserver le sien: par l'autre on se sent porté non seulement par justice ou par mifericorde, mais par honnêteté, à faire part à autrui de ce qu'on possede legitime ment. Car il y a, selon leurs principes, une grande difference à faire entre l'homme juste, l'homme mifericordieux, & l'homme liberal. Le premier rend i aux autres ce qui leur appar-tient; le second donne du fien lorsqu'il connoît le besoin du prochain dont la misere le touche: mais le troifiéme, sans attendre toûjours cette extrémi-té, donne, quoiqu'avec pru-dence, non seulement dans le besoin, mais encore dans les occasions où il est honnête de donner. De ces principes il s'enfuit, premierement, que comme l'in justice est directement opposée. a la justice, & la mifericorde à la dureté; la liberalité l'est à l'avarice. Il s'enfuit en second lieu qu'il n'est par consequent pas vrai de dire, que les fondateurs qui donnent du bien à l'Eglise sont des avares.. VII Mais leur dessein est de ne ria Conf. c. 67. 68. rien donner gratuitement : c'est ce que l'on pretend mal à propos; car ces fondateurs seroient-ils dans la même dispofition d'esprit & de cœur, que cette femme dont parle saint Gregoire de Tours? Ce trait d'histoire est assez fingulier. Un Esclave More poursuivi Gregor. par son Maître, s'étant sauvé Tur.de glodans l'Eglife & prés du tombeau de saint Loup, ce Maître, sans aucun respect pour ce faint azyle, l'en tira avec fureur, & dît que ce loup enfermé dans son sepulchre, ne mettroit pas la patte dehors pour l'arracher de ses mains. Il porta dés l'heure même la peine de fon blafpheme, courant dans le temple comme un furieux, & ne parlant plus qu'en hurlant. Sa femme effrayée de fon balbutiement & de ses violen |