Mémoire sur le Périple de la mer Erythrée et sur la navigation des mers orientales au milieu du troisième siècle de l'ère chrétienne, d'après les témoignages grecs, latins, arabes, persans, indiens et chinois

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Imprimerie impériale, 1864 - 53 pages
 

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Page 12 - Un navire qui vogue sur cette mer a besoin de chercher, pour chaque nuit , un lieu de refuge, de peur d'être brisé contre les rochers ; il marche le jour, mais il s'arrête la nuit. Cette mer, en effet , est brumeuse et sujette à des exhalaisons désagréables. On ne trouve rien de bon au fond de l'eau ni à la surface.
Page 16 - Parmi les inscriptions himyarites, il y en a une qui porte la date 678 , et une autre la date 64o. Ces dates sont restées une énigme pour les savants qui ont publié ces inscriptions. Les faits rapportés dans ce mémoire et la présence des juifs dans le pays prouvent qu'il ne peut s'agir ici que de l'ère des Séleucides, adoptée par toutes les communautés juives sous le nom d'ère des contrats. D'après cela , le nombre 5y3 nous donne l'an 261 de J.
Page 3 - ... n'a pas, jusqu'ici, donné tous les résultats qu'on était en droit d'en attendre : c'est le Périple de la mer Erythrée. On sait que, par la dénomination de mer Erythrée, les anciens désignaient la mer de l'Inde, y compris le golfe Persique et la mer Rouge. Quant au mot périple, c'est une expression grecque qui équivaut pour nous à circumnavigation.
Page 24 - L'Inde est un vaste pays, et, morcelé comme il l'a presque toujours été, on ne peut pas se représenter des ordres partant des bords du Gange pour être mis à exécution dans le Béloutchistan. Le fait est que, chez les écrivains sanscrits, le Béloutchistan et la vallée de l'Indus elle-même ne sont pas censés appartenir à l'Inde proprement dite 1.
Page 15 - L'auteur du Périple ajoute que Charibael mettait un soin particulier à cultiver l'amitié des empereurs3, et que, dans cette vue, il leur envoyait de fréquentes députations et de riches présents. Aucun écrivain, ni grec ni arabe, n'a fait mention du nom de Charibael ; mais il se rencontre dans quelques-unes des inscriptions en caractères et en langue hymiarites, découvertes récemment4.
Page 22 - Elle dit qu'il en fut à peu près de môme sous ces princes, et que, si, par intervalle, le pays fut reconquis, ce fut plutôt comme affaire de vanité que dans l'idée d'une occupation réelle. Je ne m.'arrêterai pas à discuter certains passages arabes et persans où quelques orientalistes ont cru voir le contraire. Il me suffira de citer trois faits qui me semblent péremptoires. Vers l'an 435 de notre ère, le roi sassanide...
Page 25 - Arabes, l'an 706 de notre ère, lorsqu'ils arrivèrent pour la première fois dans la vallée de l'Indus : c'est li que résidait le roi du pays. Elle continua même à être la résidence du gouvernement fondé par les Arabes. On trouvera le récit des péripéties par lesquelles passa Bahmanabâd dans mon Mémoire géographique, historique et scientifique sur l'Inde, qui a paru dans le tome XVIII du Recueil de l'Académie des inscriptions. Ce serait ici le lieu de déterminer au juste la résidence...
Page 36 - P. ag3 du texte grec. lait tellement aimer des indigènes, qu'à sa mort les populations se disputèrent ses cendres1, circonstance qui avait eu lieu, quelques siècles auparavant, pour le corps de Bouddha, et qui ne peut s'appliquer qu'à un bouddhiste et de la part de bouddhistes. Je présume aussi que Ménandre est le même que le roi Milinda, qui a laissé un souvenir toujours présent chez les bouddhistes deCeylan2.
Page 39 - Les écrivains persans affirment qu'Artâban, le dernier roi arsacide, avait quatre fils, et qu'après sa chute, deux des fils, notamment l'aîné, qui s'appelait aussi Bahman, s'enfuirent dans la vallée de l'indus l. Peut-on voir un concours de témoignages plus saisissant ? Le Périple attribue une vaste étendue à l'Indo-Scythie, et l'on peut induire du tableau qu'il en fait que les réfugiés parthes l'avaient subjuguée tout entière. La faisant commencer au Kachemire et ne la faisant finir...
Page 22 - Mœller, p. 7! et suiv. plutôt comme affaire de vanité que dans l'idée d'une occupation réelle. Je ne m'arrêterai pas à discuter certains passages arabes et persans où quelques orientalistes ont cru voir le contraire. Il me suffira de. citer trois faits qui me semblent péremptoires. Vers l'an 435 de notre ère, le roi sassanide Bahram-Gour, se prenant de la passion des voyages , se rend dans l'Inde, et là, disent les écrivains orientaux, il reçut, du roi de l'Inde sa fille en mariage,...

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