Images de page
PDF
ePub
[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]
[blocks in formation]

ÉTAT DES OBJETS QUE LA MUNICIPALITÉ DE MARSEILLE

DOIT METTRE EN RÉQUISITION POUR LA FORMATION De L'équipage du siége de toi

[blocks in formation]

8.

[blocks in formation]

PROCÈS-VERBAL DE LA SÉANCE Du conseil de gi
TENU AU QUARTier général d'oLLIOULES.

Ollioules, 5 frimaire an II (25 novembre

Le général en chef Dugommier, le général d'artillerie I généraux divisionnaires Lapoype et Mouret, les généraux Labarre et Garnier, les citoyens Buonaparte, Sugny et B.. de bataillon, et les citoyens Flayelle et la Mothe, capitaine: se sont réunis en conseil de guerre en présence des repré peuple, et, après avoir mûrement considéré la position des ennemis et les moyens qui sont à leur disposition, Ont arrêté :

1° De diriger toutes les attaques sur la redoute anglaidans les locaux les plus favorables, à l'extrémité du pro

l'Eguillette, des batteries, afin d'obliger l'escadre à évacuer la rade et même de la brûler, si un vent contraire s'oppose à sa sortie ;

2o De battre, avec les batteries de la Convention et de la Poudrière, le fort Malbousquet, afin de laisser du doute à l'ennemi sur le point que l'on veut attaquer, et de préparer à l'infanterie la prise de Malbousquet, si les événements en permettent l'attaque ;

3° De faire une batterie dans le local le plus favorable pour battre les hauteurs du cap Brun, afin d'en imposer à l'ennemi sur le front que l'on veut attaquer;

4° De s'emparer de la montagne de Faron et de s'y maintenir;

3o De faire à la fois ces différentes attaques, la division de droite étant chargée de la fausse attaque de Malbousquet et de l'attaque de la redoute de l'Éguillette.

La division de gauche fera la fausse attaque du cap Brun et l'attaque de la montagne de Faron.

6o D'établir dans le local le plus favorable, entre la batterie de la Convention et Malbousquet, une batterie de six mortiers à grande portée, contre Toulon, qui commencera à jouer dans le moment où on le croira le plus propre pour achever de porter le découragement et accroître la mésintelligence qui existe entre les différentes nations qui composent la garnison;

7 D'établir une redoute de protection sur la gauche de la montagne de la Convention pour empêcher que l'ennemi, favorisé par le feu des redoutes de Saint-Antoine, ne tourne et n'enlève la batterie de la Convention.

8° Les membres composant le conseil approuvent l'établissement des batteries qui ont été faites.

Dépôt de la guerre.

BCONAPARTE.

9. RAPPORT DES BATTERIES. DU 9 AU 10 COURANT.

Ollioules, 10 frimaire an II (30 novembre 1793).

Batterie de la Convention. Les ennemis, sentant toute l'importance de cette batterie, s'y sont portés en très-grande force, ont enlevé la batterie, encloué les pièces. La batterie a été reprise une demi-heure après. Les pièces ont été désenclouées sur-le-champ; la canonnade a commencé contre Malbousquet, qui a vivement riposté; on nous a tué un sergent d'artillerie et cassé les entretoises d'un affùt. Nous leur avons tiré plusieurs coups dans leurs embrasures qui doivent leur avoir fait beaucoup de mal.

Batterie de la Poudrière. Les mortiers et les pièces seront cette nuit en batterie.

Batterie de la Petite-Rade.

L'ennemi a vivement tiré toute la

nuit contre cette batterie. Elle a tiré contre des bombardes et des pontons qui voulaient s'avancer pour tirer contre la poudrière, et les a obligés de se retirer.

Batterie de la Montagne.

Elle a tiré quelques coups de canon

contre des chaloupes qui portaient des troupes de l'Éguillette à Malbousquet.

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Batterie des Jacobins. Rien de nouveau.

Ballerie des Sablettes.

Feu très-vif contre la redoute anglaise.

Batterie du Bréguart. - Feu contre les bombardes dans la grande rade.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

10: AU CITOYEN DUPIN, ADJOINT AU MINISTRE DE LA GUERRE. Ollioules, 10 frimaire an II (30 novembre 1793).

La matinée a été trop belle pour que je ne t'instruise pas des événements qui ont eu lieu.

La batterie de la Convention, située sur la hauteur des Arènes, bat Malbousquet par la droite, dans le temps que la batterie de la Poudrière le bat par la gauche.

Le 9, la batterie de la Convention a commencé à tirer contre Malbousquet et lui a démonté trois pièces et tué beaucoup de ca

nonniers.

La hauteur des Arènes n'est pas à mille toises de Toulon. L'épouvante s'y est mise, et le 10, à cinq heures du matin, les ennemis se sont présentés au nombre de six mille hommes, commandés par le général anglais O'Hara, gouverneur de Toulon, ont culbuté nos avant-postes et sont arrivés à la batterie. Ils ont encloué les six pièces de 24 qui y sont. Dans ce moment-là, nous y sommes arrivés en force. Le général Dugommier s'est battu avec un courage vraiment républicain. Nous avons repris la batterie et fait prisonnier le général

anglais, qui a été blessé au bras; nous avons poursuivi les ennemis la baïonnette dans les reins; nous leur avons tué 4 à 500 hommes ; nous leur avons fait un grand nombre de prisonniers, parmi lesquels un colonel espagnol, un major anglais et un grand nombre d'officiers subalternes. Les canons de la Convention ont été sur-le-champ désencloués et assez à temps pour accroître la confusion de leur retraite.

Nos soldats, que l'indignation transportait, se sont portés sur-lechamp sur Malbousquet : nous les avons chassés de deux hauteurs contigues; nous leur avons détruit un ouvrage qu'ils commençaient à faire; nous leur avons enlevé un grand nombre de tentes; nous avons déchiré ce que nous n'avons pas pu emporter. Il y avait sept heures que le combat durait; l'escadre fit un mouvement pour s'avancer vers la poudrière; la batterie de la petite rade, qui n'avait pas encore tiré, les obligea à se tenir à une distance raisonnable.

Rien n'égale le courage qu'ont montré nos soldats dans cette journée. C'est un heureux présage pour l'exécution du plan qui a été

[blocks in formation]

J'ai reçu toutes les différentes lettres que vous m'avez écrites. J'ai vu avec regret les persécutions que vous craignez. Je vous enverrai, par le prochain courrier, une attestation des représentants du peuple et une espèce de recommandation générale.

Gasparin est mort.

Vous ne me parlez pas de ce que vous prétendez faire après votre retour à Nuits.

lei nous sommes toujours à peu près dans la même position. L'armée est forte de trente mille hommes. Nous avons onze batteries contre le fort de Malbousquet et le camp de l'Équillette. Les ennemis ont tenté, il y a quelques jours, de s'emparer de la batterie de la Convention, composée de sept pièces de 24.

Cette batterie est à mille toises de Toulon et bat Malbousquet par la droite; ils se sont emparés de la batterie, ont encloué nos pièces; mais la réaction leur a été funeste. Nous leur avons fait deux cents prisonniers, parmi lesquels le général en chef, gouverneur de Toulon, nommé O'Hara, un colonel espagnol, un major anglais et une vingtaine d'officiers.

« PrécédentContinuer »