Molière musicien, notes sur les œuvres de cet illustre maître, par Castil-Blaze, Volume 1

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Page 26 - II n'est point de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable.
Page 162 - ... ton, De les saluer par leur nom, De quelque rang qu'ils puissent être. Cette familiarité Donne à quiconque en use un air de qualité. Grattez du peigne à la porte De la chambre du roi; Ou si, comme je prévoi, La presse s'y trouve forte, Montrez de loin votre chapeau , Ou montez sur quelque chose Pour faire voir votre museau , Et criez sans aucune pause, D'un ton rien moins que naturel : Monsieur l'huissier, pour le marquis un tel.
Page 395 - Il n'ya pas moins d'éloquence dans le ton de la voix, dans les yeux et dans l'air de la personne, que dans le choix des paroles.
Page 49 - Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie!... Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier! Qu'avez-vous fait pour tant de biens? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus.
Page 200 - Un mariage ne lui coûte rien à contracter; il ne se sert point d'autres pièges pour attraper les belles , et c'est un épouseur à toutes mains. Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne, il ne trouve rien de trop chaud, ni de trop froid pour lui...
Page 345 - En vain par sa grimace un bouffon odieux A table nous fait rire et divertit nos yeux : • Ses bons mots ont besoin de farine et de plâtre. Prenez-le...
Page 204 - La noire à faire peur une brune adorable; La maigre a de la taille et de la liberté; La grasse est dans son port pleine de majesté; La malpropre sur soi de peu d'attraits chargée, Est mise sous le nom de beauté négligée; La géante paraît une déesse aux yeux; La naine un abrégé des merveilles des Cieux; L'orgueilleuse a le cœur digne d'une couronne; La fourbe a de l'esprit, la sotte est toute bonne; La trop grande parleuse est d'agréable humeur, Et la muette garde une honnête pudeur....
Page 316 - Que don Juan déguisé chante sous un balcon ? — Une mélancolique et piteuse chanson , Respirant la douleur, l'amour et la tristesse. Mais l'accompagnement parle d'un autre ton. Comme il est vif, joyeux ! avec quelle prestesse II sautille ! — On dirait que la chanson caresse Et couvre de langueur le perfide instrument ; Tandis que l'air moqueur de l'accompagnement Tourne en dérision la chanson elle-même , Et semble la railler d'aller si tristement. Tout cela cependant fait un plaisir extrême.
Page 286 - Et le jour que parut le convive de pierre. Tu vins à sa rencontre, et lui tendis la main ; Tu tombas foudroyé sur ton dernier festin : Symbole merveilleux de l'homme sur la terre, Cherchant de ta main gauche à soulever ton verre, Abandonnant ta droite à celle du Destin...
Page 392 - La rime n'est pas riche et le style en est vieux ; Mais ne voyez-vous pas que cela vaut bien mieux Que ces colifichets dont le bon sens murmure, Et que la passion parle là toute pure?

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