Une si longue lettreNouvelles Editions africaines du Sénégal, 2000 - 131 pages Une si longue lettre est une oeuvre majeure, pour ce qu'elle dit de la condition des femmes. Au coeur de ce roman, la lettre que l'une d'elle, Ramatoulaye, adresse à sa meilleure amie, pendant la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage. Elle y évoque leurs souvenirs heureux d'étudiantes impatientes de changer le monde, et cet espoir suscité par les Indépendances. Mais elle rappelle aussi les mariages forcés, l'absence de droit des femmes. Et tandis que sa belle-famille vient prestement reprendre les affaires du défunt, Ramatoulaye évoque alors avec douleur le jour où son mari prit une seconde épouse, plus jeune, ruinant vingt-cinq années de vie commune et d'amour. La Sénégalaise Mariana Bâ est la première romancière africaine à décrire avec une telle lumière la place faite aux femmes dans sa société. |
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Page 65
... pleurait , Samba Diack << noçait » toujours . Et un jour , Jacqueline se plaignit d'avoir une boule gênante dans la poitrine , sous le sein gauche ; elle disait avoir l'impression d'être péné- trée là par une pointe qui fouillait la ...
... pleurait , Samba Diack << noçait » toujours . Et un jour , Jacqueline se plaignit d'avoir une boule gênante dans la poitrine , sous le sein gauche ; elle disait avoir l'impression d'être péné- trée là par une pointe qui fouillait la ...
Page 105
... pleurait . On la dépouillait et elle demandait grâce . Elle ne voulait pas déménager ... Mais Daba est comme tous les jeunes , sans pitié . « Souviens - toi , j'étais la meilleure amie de ta fille . Tu en as fait la rivale de ma mère ...
... pleurait . On la dépouillait et elle demandait grâce . Elle ne voulait pas déménager ... Mais Daba est comme tous les jeunes , sans pitié . « Souviens - toi , j'étais la meilleure amie de ta fille . Tu en as fait la rivale de ma mère ...
Page 124
... Je la serrais douloureu- sement dans mes bras , avec une force décuplée , faite de révolte païenne et de tendresse primitive . Elle pleurait . Elle hoquetait . Comment avait - elle pu , seule , cohabiter avec 124 Mariama Bâ.
... Je la serrais douloureu- sement dans mes bras , avec une force décuplée , faite de révolte païenne et de tendresse primitive . Elle pleurait . Elle hoquetait . Comment avait - elle pu , seule , cohabiter avec 124 Mariama Bâ.
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