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préparée, emplo

voir lieu avec la pommade phosphorée mal

ée en friction.

Les vapeurs de phosphore, chez les personnes qui préparent

les allumelles phosphorées, produisent des douleurs des dents, intermittentes d'abord, puis continues; les dents se carient, les gencives s'enflamment, s'abcèdent, les os maxillaires se nécrosent, s'exfolient, plus souvent les inférieurs que les supérieurs. A ces symptômes locaux s'ajoutent quelquefois de l'inappétence, de la soif avec fièvre, amaigrissements, etc.

LE PHOSPHORE ROUGE OU AMORPHE n'est pas toxique. MM. Lassaigne et Reynal en ont donné 5 gram. à des chiens, sans accidents. Les excréments jetés sur les charbons ardents dénotaient beaucoup de phosphore; 3 centigr. sont sans effet sur les oiseaux; il n'irrite pas les muqueuses. Les allumettes préparées avec l'oxyde rouge n'intoxiquent pas non plus les chiens à la dose de 3 gram., les oiseaux à celle de 57 milligr.; arec la même quantité de phosphore, elles sont toxiques. Il y aurait donc avantage à remplacer le phosphore dans les allamettes phosphorées par le phosphore rouge.

L'ACIDE PHOSPHORIQUE dissous dans l'eau est toxique pour les chiens, en 23 heures, à la dose de 4 gram. 20 centigr.; il donne lieu à des vomissements de matières filantes, à des douleurs de gorge, à de l'abattement, de la tristesse, des vertiges. L'estomac était fortement enflammé, les urines précipitaient abondamment par le sulfate de magnésie et l'ammoniaque (phosphate ammoniaco-magnésien). Chez une lapine, intoxiquée par 4 gram. d'acide phosphorique, l'utérus était très-rouge, le vagin contenait un liquide sanguinolent. (Orfila.)

Traitement.

Seconder l'expulsion du poison par des boissons mucilagineuses, dans lesquelles on suspendrait quelques grammes de magnésie, par des lavements de même nature, administrer ensuite de l'eau froide, des fragments même de glace pour calmer la soif, l'ardeur, la chaleur épigastrique, faire en

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outre des embrocations émollientes, huileuses, laudanisées sur cette région; et, si elles sont insuffisantes, les remplacer par des sangsues. On aurait recours aussi à une émulsion nitrée et camphrée et même laudanisée, à du petit-lait, si surtout le phosphore avait agi sur les organes de la génération. Enfin, on n'accorderait une alimentation solide que lorsque le bouillon coupé, le lait seraient supportés (voyez Acides). Dans le cas de brûlure par le phosphore, il faut plonger la partie dans de l'eau alcaline, panser l'escarre, la plaie avec des corps gras. Une bonne aération prévient les accidents par les vapeurs phosphorées.

Questions toxicologiques.

Depuis 1845 les suicides et surtout les homicides par les allumettes et les pâtes phosphorées, mêlées aux boissons, aux aliments, sont très-fréquents. Les questions soulevées aux Assises de Strasbourg 1847, de la Nièvre 1847, de la Côted'Or 1854, de l'Ain 1853, etc., et dont nous avons indiqué la solution, sont celles relatives au phosphore, à l'acide phosphorique normaux, contenus dans la terre, à leur dose toxique.

EMPOISONNEMENT PAR L'IODE.

L'iode, le brome, le chlore, offrent la plus grande analogie chimique, sont très-caustiques; cependant ils diffèrent dans leur effet dynamique. L'iodure de potassium stimule les organes des sens, de la génération, a produit deux fois un œdème de la glotte, à la dose de 1 gramme (M. Nélaton), est un très-bon antisyphilitique : le bromure, à dose progressivement élevée (15 gram.) anesthénise les organes des sens, surtout de la génération, les muqueuses pharingée, oculaire, échoue contre la syphilis (M. Huette). Le chlorure agit comme purgatif ou altérant.

IODE.- Solide, en lamelles gris-bleuâtres, d'aspect métallique, cassantes, à odeur caractéristique, d'une saveur âcre. Sa densité est de 4,946.

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Car. chim. 1° L'iode fond à + 107 en un liquide bleu noiratre, brillant, bout à + 175, et se volatilise en vapeurs violacées, qui se condensent en aiguilles cristallines et brilantes sur les parois du vase. Un papier amidonné,une baguette de verre imprégnée de colle de pâte, plongés dans ces vapeurs, se colorent en bleu ou en violet. Cette expérience peut être faite dans un petit tube de verre, dans une fiole à médecine, ou bien encore, en volatilise l'iode sur une plaque de fer, sur un fragment dé verre, sur un charbon ardent, et on reçoit les vapeurs dans un verre renversé sur les parois internes duquel on a appliqué quelques fragments de colle de pâte. La couleur de la colle de pate est quelquefois si intense, qu'elle en paraît noirâtre; il suffit alors de l'étendre sur une feuille de papier pour avoir la coloration bleue. 20 Trituré dans un mortier avec de l'eau, de l'amidon ou de la colle de pâte, l'iode communique au mélange une couleur violacée-litas dans le premier cas, et bleue dans le second. 50 L'iode colore le papier, l'épiderme ét les matières organiques en jaune ou jaune brunâtre, couleur qui s'affaiblit et disparaît peu à peu à l'air, surtout par la chaleur, et immédiatement par la potasse, la soude ou l'ammoniaque. L'iode peut être sophistiqué avec du charbon, du sulfure de fer ou de plomb, de la plombagine, de l'oxyde de manganèse, etċ. Comme ces corps ne sont pas volatils, il suffit de chauffer l'iode après l'avoir pesé dans un tube de verre; le poids du résidu donnera la quantité du corps sophistiquant. Cette falsification pourrait aussi être reconnue par l'alcool, qui dissoudrait seuleinent l'iode.

Eau, alcool, éther, sirop iodés, etc.

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L'eau dissout environ 1/7000 d'iode, et se colore légèrement en jaune. L'iode est, au contraire, très-soluble dans ce liquide par l'intermédiaire de l'iodure de potassium, ou du chlorure de sodium; c'est même à cet état qu'on trouve le so

Juté

aqueux pour bains et pour boisson dans les pharmacies. Il est très-soluble dans l'alcool et l'éther. Tous les liquides jodés ou renfermant de l'iode en nature, offrent les caractères

suivants: 10 ils sont colorés en jaune doré, jaune brunâtre, ou en brun rougeâtre selon la plus ou moins grande quantité d'iode; 2° donnent des vapeurs violacées quand on les chauffe; 3o une goutte de ces liquides versée sur un fragment de colle de pâte, ou dans un soluté d'amidon, colore ces corps en bleu plus ou moins foncé, et en violet-lilas, si c'est sur de l'amidon du commerce; 4o ils sont immédiatement décolores par la potasse, la soude, oul'ammoniaque, alcalis qui transforment l'iode aux dépens de l'oxygène et de l'hydrogène de l'eau, en jodate et iodure de potassium, etc. Les liquides iodés se distinguent entre eux par des caractères propres au véhicules.

L'alcool et l'éther iodés ont l'odeur alcoolique ou éthérée, qui, cependant, peut être masquée par celle de l'iode. Saturés par la potasse jusqu'à décoloration, et soumis après à la distillation, ils donnent de l'alccol ou de l'éther, et pour résidu de l'iodure de potassium.

L'eau iodée est privée d'odeur alcoolique ou éthérée. Saturée par la potasse et distillée ensuite, elle donne de l'eau, et pour résidu de l'iodure de potassium, qui serait mêlé à du chlorure de sodium, si ce dernier faisait partie du soluté. On isolerait facilement ces deux sels par l'alcool, qui dissoudrait seulement l'iodure de potassium.

Le sirop iodé a la consistance sirupeuse. Délayé dans l'eau, saturé par la potasse, et soumis après à la distillation, il laisse pour résidu de l'iodure de potassium et du sucre, qu'on isole à l'aide de l'alcool, qui dissout seulement le premier corps.

Pilules iodées. Après les avoir divisées, on les met à macérer dans de l'alcool, et l'on filtre. (Voyez alcool iodé). On agirait de mème sur les autres préparations pharmaceutiques iodées. Le procédé que nous indiquerons pour déceler l'iode dans les matières alimentaires solides serait applicable en ces cas.

Vin, bière, cidre, lait, et autres liquides iodés.

L'iode étant insoluble, ou fort peu soluble dans ces véhicules, n'y est ordinairement introduit qu'à l'état d'alcool, d'éther, ou de soluté aqueux. Il colore en jaune, jaune brunâtre, les

liquides incolores, en bleu ou en violet les liquides féculents; il avive la couleur du vin; décolore quelques liquides organiques; coagule au bout d'un certain temps, et après les avoir colorés en jaune, les liquides albumineux, caséeux, le lait, etc. Les coagulés sont insolubles ou fort peu solubles dans l'alcool. L'iode étant précipité en partie, à l'état de poudre brune, de l'alcool et de l'éther iodés concentrés, par les liquides aqueux, et ce corps pouvant s'acidifier en partie ou en totalité, soit immédiatement, soit au bout d'un certain temps, il s'ensuit qu'il peut exister dans ces liquides à l'état d'iode en nature, à celui d'acide hydriodique ou iodique, ou faire partie des dépôts, des coagulés. Dans le premier cas, les véhicules seront colorés en jaune ou en jaune brunâtre, auront la propriété de colorer en bleu un soluté d'amidon, un fragment de colle de pâte, offriront enfin les caractères des solutés iodés. Dans les deux derniers cas on séparerait les liquides des dépôts pour soumettre les uns et les autres aux mêmes procédés d'analyse que les matières des vomissements solides et liquides.

lode mêlé ou combiné avec les matières alimentaires, avec celles des vomissements, ou contenues dans le tube intestinal,

Les réflexions que nous venons de présenter sur les modifications réciproques entre l'iode et les liquides organiques, sont applicables aux matières alimentaires ou des vomissements. Si ce corps avait été administré en nature et entier, ce qui doit être excessivement rare, il serait dans les parties solides, ou déposé à la surface du tube intestinal, et l'on pourrait, comme étant plus pesant que ces matières, l'en séparer, après les avoir délayées dans l'eau, par reposition et décantation, comme nous l'avons indiqué en parlant du phosphore. L'iode pourrait aussi être mêlé à ces matières sous forme de poudre brune, s'il avait été donné à l'état de soluté alcoolique ou éthéré concentrés. Mais, dans la majorité des cas, ce corps se trouve dans les partics liquides à l'état d'iode, à l'état d'acides hydriodique et iodique, ou combiné aux parties solides, lorsque celles-ci sont de nature féculente, toutes les matières solides et liquides offrent

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