Collection complète des ouvrages publiés sur le gouvernement représentatif et la constitution actuelle de la France, Volume 4

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Fréquemment cités

Page 253 - Le but des anciens était le partage du pouvoir social entre tous les citoyens d'une même patrie. C'était là ce qu'ils nommaient liberté. Le but des modernes est la sécurité dans les jouissances privées ; et ils nomment liberté les garanties accordées par les institutions à ces jouissances.
Page 215 - ... on aura tenté d'affaiblir, par des calomnies ou des injures, le respect dû à la personne ou à l'autorité du roi, ou à la personne des membres de sa famille, ou que l'on aura invoqué le nom de l'usurpateur, ou...
Page 254 - Rousseau, et je montrerai qu'en transportant dans nos temps modernes une étendue de pouvoir social, de souveraineté collective qui appartenait à d'autres siècles, ce génie sublime qu'animait l'amour le plus pur de la liberté a fourni néanmoins de funestes prétextes à plus d'un genre de tyrannie. Sans...
Page 243 - Ainsi chez les anciens, l'individu, souverain presque habituellement dans les affaires publiques, est esclave dans tous ses rapports privés. Comme citoyen, il décide de la paix et de la guerre ; comme particulier, il est circonscrit, observé, réprimé dans tous ses mouvements...
Page 270 - Les dépositaires de l'autorité ne manquent pas de nous y exhorter. Ils sont si disposés à nous épargner toute espèce de peine, excepté celle d'obéir et de payer! Ils nous diront : « Quel est au fond le but de tous vos « efforts, le motif de vos travaux, l'objet de vos espé« rances ? N'est-ce pas le bonheur? Eh bien, ce bonheur, « laissez-nous faire, et nous vous le donnerons.
Page 252 - ... volonté de chacun avait une influence réelle; l'exercice de cette volonté était un plaisir vif et répété. En conséquence, les anciens étaient disposés à faire beaucoup de sacrifices pour la conservation de leurs droits politiques, et de leur part dans l'administration de l'Etat. Chacun, sentant avec orgueil tout ce que valait son suffrage, trouvait dans cette conscience de son importance personnelle un ample dédommagement.
Page 256 - Le regret qu'il exprime partout dans ses ouvrages, c'est que la loi ne puisse atteindre que les actions. Il aurait voulu qu'elle atteignît les pensées, les impressions les plus passagères, qu'elle poursuivît l'homme sans relâche et sans lui laisser un asile où il pût échapper à son pouvoir. A peine apercevait-il, n'importe chez quel peuple, une mesure vexatoire...
Page 243 - Chez les modernes, au contraire, l'individu, dans sa vie privée, n'est, même dans les états les plus libres, souverain qu'en apparence. Sa souveraineté est restreinte, presque toujours suspendue ; et, si à des époques fixes, mais rares, durant lesquelles il est encore entouré de précautions et d'entraves, il exerce cette souveraineté, ce n'est jamais que pour l'abdiquer.
Page 25 - Ils déterrent , dans des ouvrages composés sous le Cardinal de Richelieu , des phrases en faveur de' ces violations toujours si funestes des droits civils et sociaux. Ils répètent avec éloge « que le > prince sage et bien avisé doit , non-seulement » commander selon les loix , mais encore aux » lois mêmes, si la nécessité le requiert ; que ,
Page 256 - ... sur cette partie récalcitrante de l'existence humaine , dont il déplorait l'indépendance. Le regret qu'il exprime partout dans ses ouvrages , c'est que la loi ne puisse atteindre que les actions. Il aurait voulu qu'elle atteignît les pensées , les impressions les plus passagères ; qu'elle poursuivît l'homme sans relâche et sans lui laisser un asile où il pût échapperà son pouvoir.

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