Oeuvres complètes de H. de Balzac ...

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Michel Lévy frères, 1869

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Page 309 - Cette place palpite , mais cette autre est immobile, la vie et la mort luttent dans chaque détail : ici c'est une femme, là une statue, plus loin un cadavre. Ta création est incomplète. Tu n'as pu souffler qu'une portion de ton âme à ton œuvre chérie. Le flambeau de Prométhée s'est éteint plus d'une fois dans tes mains, et beaucoup d'endroits de ton tableau n'ont pas été touchés par la flamme céleste.
Page 469 - L'archéologie est à la nature sociale ce que l'anatomie comparée est à la nature organisée. Une mosaïque révèle toute une société, comme un squelette d'ichthyosaure sous-entend toute une création. De part et d'autre, tout se déduit, tout s'enchaîne. La cause fait deviner un effet, comme chaque effet permet de remonter à une cause.
Page 436 - Nous sommes obligés d'accepter les idées du poëte, le tableau du peintre, la statue du sculpteur; mais chacun de nous interprète la musique au gré de sa douleur ou de sa joie, de ses espérances ou de son désespoir. Là où les autres arts cerclent nos pensées en les fixant sur une chose déterminée, la musique les déchaîne sur la nature entière, qu'elle a le pouvoir de nous exprimer.
Page 467 - Pavia, le Jour et la Nuit de Michel-Ange, les petits anges que Bellini le premier mit au bas des tableaux d'église, et que Raphaël a...
Page 29 - Deux verbes expriment toutes les formes que prennent ces deux causes de mort : VOULOIR et POUVOIR. Entre ces deux termes de l'action humaine, il est une autre formule dont s'emparent les sages, et je lui dois le bonheur et ma longévité. Vouloir nous brûle, et pouvoir nous détruit; mais SAVOIR laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme.
Page 82 - ... à soie, inconnu au monde, et dont la seule récompense est peut-être dans le travail même; depuis l'âge de raison jusqu'au jour où j'eus terminé ma Théorie, j'ai observé, appris, écrit, lu sans relâche, et ma vie fut comme un long pensum; amant efféminé de la paresse orientale, amoureux de mes rêves, sensuel, j'ai toujours travaillé, me refusant à goûter les jouissances de la vie parisienne; gourmand, j'ai été sobre ; aimant...
Page 81 - Je vécus dans ce sépulcre aérien pendant près de trois ans, travaillant nuit et jour sans relâche, avec tant de plaisir que l'étude me semblait être le plus beau thème, la plus heureuse solution de la vie humaine. Le calme et le silence nécessaires au savant ont je ne sais quoi de doux, d'enivrant comme l'amour.
Page 320 - Dieu! s'écria-t-il, je n'oserai jamais lui dire..— Un secret? reprit-elle, je veux le savoir. Le Poussin resta rêveur. — Parle donc. — Gillette! pauvre cœur aimé! — Oh ! tu veux quelque chose de moi ? — Oui. — Si tu désires que je pose encore devant toi comme l'autre jour, reprit-elle d'un petit air boudeur, je n'y consentirai plus jamais, car, dans ces moments-là, tes yeux ne me disent plus rien.
Page 327 - I ah ! s'écria-t-il, vous ne vous attendiez pas à tant de perfection ! Vous êtes devant une femme et vous cherchez un tableau. Il ya tant de profondeur sur cette toile, l'air y est si vrai, que vous ne pouvez plus le distinguer de l'air qui nous environne. Où est l'art? perdu, disparu ! Voilà les formes mêmes d'une jeune fille.
Page 309 - Tu as flotté indécis entre les deux systèmes, entre le dessin et la couleur, entre le flegme minutieux, la raideur précise des vieux maîtres allemands et l'ardeur éblouissante, l'heureuse abondance des peintres italiens.

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