Images de page
PDF
ePub

d'un genre chantant & agréable, faciles à apар prendre & à exécuter; elles ne font point embarraffées par la multiplicité des fyncopes & des tenues, qui empêchent la facilité de l'exécution & rebutent fouvent à l'étude. Dans l'exécution de ces Pièces, on fera conduit & comme entraîné par un chant agréable; la grande harmonie n'y régnera que par la nature du chant qui invitera à en placer un trait qui furprend, & rend attentif à un nouveau plaifir.

L'harmonie & la mélodie doivent être inféparables, pour faire un chant agréable. On a fuivi littéralement ce précepte. Toutes les Pièces du Recueil que l'on annonce, peuvent s'apprendre fans Maître; on diftingue en tête de chaque Pièce, les jeux fur lefquels elles doivent être touchées.

Ce recueil peut être néceffaire ou utile à un grand nombre de perfonnes. Si les grands Maî tres jugent à propos d'en éprouver la compofition, & d'en faire la critique, le fieur Lafceux fera très-Alatté d'être aidé par leurs lumières. Il a eu en vue lui-même d'aider toutes les perfonnes qui ne fe font pas appliquées à la compofition, quine touchent que des Pièces écrites; ce qui a lieu affez communément dans les Provinces

vinces, & à Paris dans les Communautés Reli

gieufes.

Conditions de la Soufcription.

Tout l'ouvrage fera gravé d'une manière très-lifible, par Niquet, Place Maubert, près la rue des Lavandieres, il en paraîtra un tous les mois. Les deux premiers mois un Magnificat, & le troisieme une Messe ; & ainfi de fuite tous les trois mois. On aura dans l'année huit tons de Magnificat, & quatre Meffes.

Le prix de la Soufcription pour l'année entiere fera de 24 liv. pour Paris, & de 36 liv. pour la Province, franc de port. On paiera la fomme entiere en foufcrivant.

On souscrira en tout tems aux adreffes ordinaires de Mufique de Paris, & che Auteur Chaque cahier de Magnificat fera de neu pages, ceux des Messes de douze pages.

Ceux qui voudront fe procurer les Pieces féparément, paieront chaque ton 2 liv. 8 f. & une Messe 3 liv.

Le fieur Lafceux a donné au Public en 1768, un Recueil de Pieces de Clavecin, dédié à Madame la Princeffe de Poix. On en

[blocks in formation]

trouve encore des Exemplaires chez lui; à Paris, rue S. Victor, au-deffus du Séminaire de S. Nicolas du Chardonnet, & aux adreffes ordinaires de Mufique.

Le mois de Janvier, de Février & de Mars, ont déjà paru, & prouvent par l'agrément du chant & la netteté d'harmonie des Pieces qui les compofent, que l'Auteur est très en état de tenir la parole au Public.

La Partition des Deux Avares vient de paraître. Elle se vend aux adreffes ordinaires de Mufique & au Bureau du Journal, prix 15 liv. L'Auteur y fait graver quelques additions que l'on vendra féparément. La Partition de l'Amitié à l'Epreuve va paraître inceffamment, & se vendra le même prix, aux mêmes adresses.

Le Porteur d'Eau, Duo Comique pour un Deffus & une Baffe-taille, par M. Legat de Furcy. Chez l'Auteur, Parvis Notre-Dame. Bouin, rue Saint-Honoré près Saint Roch, au Gagne-Petit. Au Bureau du Journal de Mufique, & aux adreffes ordinaires.

Le chant de ce Duo eft gracieux & facile. L'idée en eft affez plaifante. Deux Porteurs d'eau maudiffent les fatigues de leur métier,

& ce qui les défefpere le plus, c'eft qu'après avoir eu bien du mal à porter de l'eau, ils font contraints d'en boire.

ESSAI SUR LA POÉSIE LYRICOMIQUE, par Jerome Carré.----Avec cet épigraphe: Hominum ingeniis non plumas aut alas, fed plumbum & pondera addimus. (FR. BACON) ainfi traduit: Jene donne point des ailes au génie de mes éleves, mais du plomb dont le poids puisse retarder leur courfe. Paris, 1771, de Lalain. Il femble que l'Auteur de cet Ouvrage, en prenant le nom de Jérome Carré, ait voulu perfuader qu'il eft de M. de Voltaire, dont nous avons déjà fous ce nom plufieurs Ouvrages charmans; mais ceux qui ont lu feulement quelques lignes de ce grand homme, ne pourront être la dupe de ce trivial artifice, & n'en conce. vront que plus de mépris pour cette produc

tion.

Au refte M. de Voltaire n'eft pas le feul que l'Auteur de l'Effai fur la Poéfie Lyricomique ait cherché à imiter. On y reconnaît les traces du Docteur Mathanafius* qu'il s'eft

* Chef-d'œuvre d'un inconnu.

Lij

efforcé de fuivre, ainfi que celles de quelques autres Auteurs qui ont fait le même emploi de l'ironie. Cet Ouvrage eft une critique beaucoup trop longue des Opéra Comiques, & pleine d'injuftices, d'âneries, de méprifes, d'impertinences, de mauvais goût & de bonnes plaifanteries. Il est divifé en douze Chapitres, en forme de poétique. Je ne compte point une Préface dans la quelle ce prétendu Jérôme Carré fait une hiftoire fale & dégoûtante de la réfurrection.

Tous les genres, tous les ftiles de l'Opéra Comique, tous les Opéras Comiques euxmêmes paffent en revue & font déchirés à outrance, & l'Auteur ne rougit point de mêler plufieurs perfonnes refpectables par leurs talens, avec ceux qui semblent ne tenir la plume que pour déshonorer la Littérature. On est tout étonné de trouver M. Favart & Taconnet également tournés en ridicule.

Il femble d'ailleurs que l'Auteur ait bien peu connu les Ouvrages qu'il s'acharne à critiquer. Le Déferteur eft fans ceffe confondu avec Alix & Alexis pièce de Poinfinet qui n'a été jouée qu'à la Cour. On place dans le Deferteur des

« PrécédentContinuer »