Contes populaires de la Norvège, de la Finlande & de la Bourgogne, etc

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Dentu, 1862
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page xxvi - Mais il ne donnerait pas la victoire à ton raisonnement, car le paysan le plus simple et le plus naïf est encore artiste; et moi, je prétends même que leur art est supérieur au nôtre. C'est une autre forme, mais elle parle plus à mon âme que toutes celles de notre civilisation. Les chansons, les récits, les contes rustiques, peignent en peu de mots ce que notre littérature ne sait qu'amplifier et déguiser.
Page viii - La France n'a point comme l'Allemagne et l'Italie une littérature populaire écrite: mais les habitants de Languedoc et de la Provence se sont transmis, depuis un laps de temps, qu'il serait peut-être difficile de préciser, des chansons et des contes qui présentent quelquefois des idées grandes et morales, et dont le style est toujours pittoresque et expressif. Ma mère avait une vieille domestique fort complaisante et qui avait bien dans...
Page xxiv - C'est une métaphore. Avant de commencer un travail d'art, je crois qu'il faut se remettre en mémoire un thème quelconque qui puisse vous servir de type et faire entrer votre esprit dans la disposition voulue. Ainsi, pour me préparer à ce que tu demandes, j'ai besoin de réciter l'histoire du chien de Brisqu°,t, qui est courte, et que je sais par cœur.
Page 213 - Laisse là cette besogne, que tu n'es pas capable de faire, non plus qu'autre chose ; tu es plus propre à me nuire qu'à m'aider: prends-moi la porte et va te coucher, va ! Il ne se le fit pas dire deux fois, mais se sauva au plus vite et tira si fort la porte, qu'elle lui resta sur les bras. Il la garda, comme il croyait en avoir reçu l'ordre, et l'emporta avec lui dans sonfenil,où il se coucha et s'endormit.
Page 203 - II y avait autrefois une veuve infirme avec son fils qui, lui, était gros, fort et bien portant, mais qui n'avait pas trop d'esprit; on peut bien le deviner au sobriquet que lui avaient donné ses camarades : ils ne l'appelaient jamais que Cadet -Cruchon. Il était niais et borné, mais ça ne l'empêchait pas d'amender, si bien qu'il arriva à l'âge de se marier. Voilà qu'un jour sa mère lui dit : (I) Ce nmh...
Page 216 - ... par être fatigué, et il entra dans une église pour faire sa prière et un peu pour se reposer. Voyant que le saint, devant lequel il était agenouillé, n'avait pas une seule fois ouvert la bouche, pendant tout le temps qu'il était resté là, il se prit à dire : — Tune causes guère, loi, aussi je veux que tu aies ma toile.
Page 209 - ... charrette à travers le gué. Il en était resté aux mots : un écu, et, quand il fut de l'autre côté, il continua : L'agneau douze sous la poularde un écu, et ainsi de suite. Arrivé à la ville, il fut abordé par un maquignon qui lui demanda : — Que marmotes-tu donc là, mon ami ? — L'agneau douze sous, la pite un écu.
Page 217 - C'est bien vrai, mon cher garçon, que tu n'es pas des plus heureusement doués ; mais, après tout, tu t'en tires tout de même! Dieu soit loué, nous avons maintenant de quoi nous mettre du pain sous la dent ! JEAN-BÊTE1.
Page 204 - Ecoute un peu ici : il ya des couturières aujourd'hui chez le voisin. On va rire avec elles, on leur foule sur le pied, on les pince, on les chiffonne pour s'en faire bien venir. Voilà mon Cadet qui se présente chez le...
Page 211 - Tu ne veux donc pas rester tranquille, toi? s'éeria-t-il tout en colère. Eh bien, puisque tu es si remuant, je vais te donner l'occasion de te démener. Tu as trois pieds; moi, je n'en ai que deux : tu marcheras si bien et mieux que moi ! Et il le posa au beau milieu de la route et continua son chemin.

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