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On parle d'un nouveau textile trouvé dans la vallée de Humboldt, qui serait plus fin et plus solide que tous les autres. Nous en prenons note et attendons de plus amples informations.

Nous mentionnerons enfin, comme un «signe des temps >> (le fréquent emploi de cette expression en est un lui-même), que le Magazine renferme une «Histoire des armes se chargeant par la culasse.»>

Puisque nous parlons de fusils plus ou moins à aiguille, nous avons une transition toute trouvée pour passer à la Zeitschrift du bureau de la statistique de Prusse dirigée par M. Engel. On y trouve une série de tableaux sur la force de l'armée prussienne mise en campagne et sur ses pertes pendant la dernière guerre, dont voici un résumé aussi succinct que possible:

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Les tableaux de la Zeitschrift donnent des détails par armes et même par régiments. Rappelons que la première armée était commandée par le prince Frédéric-Charles, la deuxième par le prince royal, la troisième par le général d'Herwarth, et l'armée de l'ouest par le général Vogel de Falkenstein, et ajoutons que les chiffres ci-dessus ne comprennent ni les garnisons, ni les réserves.

Le travail sur l'armée a surtout un intérêt d'actualité; mais il en est un autre, inséré dans le même cahier de la Zeitschrift de M. Engel, qui a un intérêt permanent: c'est un exposé clair, complet et remarquable à plus d'un titre, des résultats obtenus par le cadastre opéré récemment en Prusse. Un travail de cette nature conserve sa valeur, même lorsque le temps l'a rendu inexact, car il permet de mesurer les progrès ou de constater la décadence. Quant à faire des extraits, nous devons y renoncer, parce que de trop courtes citations pourraient bien n'être pas intelligibles ou produire une fausse idée. Tout au plus pouvons-nous reproduire une des colonnes d'un très-intéressant tableau indiquant, pour les terres arables, et en silber-groschen (8e partie d'un franc), la proportion sur 100 de chaque classe de sol, fixée d'après le rendement par morgen (environ 4 morgens font un hectare).

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Ainsi, le sol est divisé en 35 classes (1), dont le produit net cadastral (qui n'est pas toujours identique avec le produit réel, mais qui est censé s'en rapprocher), varie de 420 Sgr. à 3 Sgr. par morgen, soit à peu près de 210 fr. à 1 fr. 50 par hectare. Les terrains de la première classe de rendement sont à l'ensemble du territoire arable dans la proportion 0.0005, c'est-à-dire de 5 sur 10,000 ou 1 par 2,000, et ainsi de suite.Superficie totale des terres arables de la Prusse (avant 1866), 55,146,079 45 morgen).

L'Austria parle, dans son no 29, en faveur des magasins généraux, donne différentes statistiques et reproduit la nouvelle loi autrichienne sur les magasins généraux et celle sur le pesage et mesurage public. Le n° 30 nous apprend que la taxe de navigation a été perçue à Wittenberge (seul bureau maintenu sur l'Elbe) sur 6,304,447 quintaux (de 30 k.) allant en amont, et sur 6,927,064 q, allant en aval. Les réflexions sur le commerce des céréales anglo-allemand pendant la guerre » n'avaient pas qu'un intérêt momentané: elles tendent à prouver que l'Angleterre est affectée dans ses provisions alimentaires par toute guerre européenne. Nous passons quelques autres articles.

Le n° 32 renferme un excellent article sur la convention monétaire entre la France, la Belgique, la Suisse et l'Italie, et un avis sur la nouvelle procédure en cas de faillite, qu'on étudie en ce moment en Autriche. Au no 33, un article signé de l'éminent rédacteur en chef de l'Austria, M. L. Stein, est intitulé: « Nos principes de politique commerciale et fait connaître ses desiderata, que nous résumons ainsi. Ce qui manque à l'Autriche, ce n'est pas l'argent, mais la confiance; ce

(1) Y compris les subdivisions.

ne sont pas les lumières, mais leur rayonnement. Voilà pour l'intérieur. Quant à l'extérieur, M. Stein veut que « l'Europe centrale dirige ses vues commerciales surtout vers l'Orient. » Nous sommes bien aise de saisir cette occasion pour combattre le préjugé suranné qui voit dans l'Orient une mine commerciale inépuisable. L'Orient consomme peu et ne produit guère maintenant, du moins en comparaison des pays plus civilisés de l'Occident. C'est à l'ouest qu'il faut viser. L'Eldorado a changé de longitude, en même temps que la civilisation.

Les no 33 et 34 reproduisent un article remarquable du Bremer Handelsblatt (feuille commerciale), qui mériterait les honneurs de la traduction. Il est intitulé: Le commerce et la spéculation. Nous allons essayer, mais sans espoir de succès, de condenser en quelques lignes les trois ou quatre colonnes de cet article. L'expérience a démontré que, sur 100 commerçants qui s'établissent, 20 périssent, 60 se soutiennent, 10 mettent de côté (<«< forment un capital »), et 10 deviennent importants. Pourquoi si peu ? Parce que le commerce est l'agent de la division du travail, et qu'en remplissant ainsi une fonction, il travaille lui-même et gagne simplement son salaire. Le commerçant ne réalise pas des profits supérieurs à ceux qui se font à capitaux égaux dans les autres industries. Le commerce se distingue de la spéculation surtout par cette circonstance que l'action du premier s'étend sur l'espace (il transporte les marchandises, les cherche chez le producteur et les amène au consommateur), tandis que l'action de la spéculation s'applique au temps. Le succès de la spéculation - hélas! aussi son insuccès dépend donc en partie de la capacité du spéculateur, et en partie du changement des conjonctures. S'il prévoit bien (ce qui n'est pas toujours possible), il gagne, sinon il perd. La possession du capital ou du crédit nécessaire est sous-entendue. Toutefois, les profits du commerce sont mutuels (il y a bénéfice à la fois pour le vendeur et l'acheteur), tandis que les gains d'un spéculateur ont toujours pour contre-partie les pertes d'un autre. Passons en Suisse. Nous avons sous les yeux les no1 6 à 9 (juin à septembre) du Journal de statistique suisse.

Dans le premier article, nous trouvons un tableau dont nous allons reproduire une seule colonne, mais qui mérite d'être méditée.

RAPPORT ENTRE LES NAISSANCES ET LES DÉCÈS.

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C'est-à-dire, pour ne prendre que les termes extrêmes, en Norwége 100 décès correspondent à 193 naissances, et en France 100 décès correspondent à 111 naissances.

De l'article suivant, qui décrit officiellement l'état de l'agriculture dans le canton de Genève, nous empruntons les renseignements qui suivent:

TAUX MOYEN DES SALAIRES PENDANT LES ANNÉES CI-APRÈS:

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Ajoutons que le prix moyen du blé, à la fin d'octobre, a été de 15 fr. 60 le quintal (50 kil.) dans la période 1830-1839; de 15 fr. 38 dans celle de 1840-1849; de 17 fr. 50 en 1850-1859; de 13 fr. 08 en 1860-1865. C'est évidemment le bas prix du blé dans les dernières années qui a retardé la hausse des salaires.

Bornons-nous à mentionner la statistique du commerce et de l'industrie du canton de Saint-Gall. Nous en ferons de même du Mémoire sur les Banques,» de M. Burckhardt-Bischoff, à Bàle, qui répond aux questions de l'enquête, et de l'essai sur les Banques d'émission de Suisse de M. Max Wirth, travaux intéressants et instructifs, surtout le dernier, mais qui viennent un peu tard pour nos lecteurs, qui préféreront sans doute que nous passions à un autre sujet. Nous allons donc leur offrir une petite statistique des communes de Suisse, pour laquelle nous puisons les éléments au même journal. (Nous résumons.)

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Voici d'abord le nombre des communes par canton et leur population moyenne: Zurich, 197 communes de 1,352 habitants en moyenne. Berne, 517 comm. de 904 hab. Lucerne, 109 comm. de 1,197 hab. - Uri, 20 comm. de 737 hab. Schwyz, 29 comm. de 1,553 hab. 1,911 hab. Unterwald-le-Bas,

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Unterwald-le-Haut, 7 comm. de 11 comm. de 1,048 hab. Glaris, 25 comm. de 1,335 hab. — Zug, 11 comm. de 1,782 hab. - - Fribourg, 283 comm. de 373 hab. leure, 132 comm. de 525 hab. Bâles-Ville, 4 comm. de 10,171 hab. - Bâle-Campagne, 75 comm. de 688 hab. - Schaffhouse, 36 comm. de 986 hab. Appenzell, Rh. ex., 20 comm. de 2,421 hab. — Appenzell, Rh. int., 8 comm. de 1,500 hab. Saint-Gall, 92 comm. de 1,961 hab. Grisons, 233 comm. de 389 hab. - Argovie, 248 comm. de 783 hab.-Thurgovie, 74 comm. de 1,217 hab. - Tessin, 263 comm. de 442 hab.- Vaud, 389 comm. de 548 hab. - Valais, 167 comm.

de 544 hab.- Neufchâtel, 74 comm. de 1,181 hab. - Genève, 47 comm. de 1,763 hab.

Si nous classons, d'après le chiffre de leur population, l'ensemble des communes de la Suisse, nous trouvons que 148 communes ont 100 habitants; 403 comm. ont de 101 à 200 hab.; 439 comm. de 201 à 300 hab.; 642 comm. de 301 à 500 hab.; 399 comm. de 501 à 700 hab.; 336 comm. de 701 à 1,000 hab; 321 comm. de 1,001 à 1,500 hab.; 298 comm. de 1,501 à 3,000 hab.; 50 comm. de 3,001 à 5,000 hab.; 25 comm. de 5,001 à 10,000 hab.; 10 comm. de plus de 10,000 hab. En tout: 3,071 comm. avec une population moyenne de 817 hab.

Vierteljahrschrift für Volkswirthschaft, etc. (Revue trimestrielle d'économie politique, etc.) dirigée par MM. Jules Faucher et O. Michaëlis, à Berlin. Tome XIV.

Le premier article est intitulé: les impôts généraux et communaux dans leurs rapports avec l'organisation politique, militaire, communale et agraire, par M. Ch. Braun. L'auteur prend part à une discussion ouverte en ce moment en Allemagne sur le meilleur système d'imposition communale et même d'impôt en général. Il se prononce, sinon exclusivement en faveur d'un impôt unique sur le revenu, du moins en faveur d'un système financier qui cherche à atteindre le revenu et qui tend à se simplifier. L'auteur s'est appliqué à trouver un fondement philosophique ou moral pour cette règle: que chacun doit être imposé selon ses moyens. Il est des personnes pour lesquelles le magister dixit ne signifie absolument rien en matière scientifique, et qui aiment mieux être d'accord avec leur raison qu'avec Descartes, Newton ou Adam Smith. Or, parmi ces personnes si peu soumises à l'autorité du maître, plus d'une trouvent que la règle : chacun doit être imposé selon ses moyens, doit être remplacée par celle-ci : chacun doit payer à l'État ou à la commune un impôt proportionnel aux services qu'il en reçoit. Vous croyez peut-être que cela revient au même ? Eh bien non. Avec la première de ces règles on établit l'impôt progressif (1), avec la seconde il est impossible d'y arriver logiquement. M. Braun soutient, lui, le principe d'Adam Smith; mais le principe de la proportionnalité relativement aux services (et non relativement à la fortune) semble avoir plus d'adhérents en Allemagne. Disons en passant que le principe qui envisage les impôts comme la rémunération de services rendus soit par l'État, soit par les communes, diffère essentiellement du principe qui considère les impôts comme une prime d'assurance; le lecteur verra comment, sans que nous ayons besoin d'entrer dans des détails.

M. de Holtzendorff continue, dans le deuxième article de la livraison

(1) L'impôt progressif, de son côté, mène à la suppression d'abord des successions latérales, puis de toute succession au profit de l'État.

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