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Voici les taux actuels d'escompte aux banques publiques des principales villes de l'Europe: Paris et Bruxelles, 3 0/0; Londres, Francfortsur-le-Mein, 3 1/2 0/0; Hambourg, 3 3/4 0/0; Genève, Amsterdam, Vienne et Berlin, 4 0/0; Bâle (Zurich et Saint-Galles), 4 1/2 0/0; Turin et Madrid, 60/0; Saint-Pétersbourg, 7 0/0.

ALPH. COURTOIS.

CORRESPONDANCE

NATURE DE LA MONNAIE COMPLÉMENTAIRE

DE LA CONVENTION DE 1865.

Mon cher collègue,

Zurich, le 25 décembre 1866.

La lettre de M. Serrigny, que vous avez publiée dans votre numéro de septembre, exprime, au sujet de la convention monétaire conclue entre la France, la Belgique, l'Italie et la Suisse, une opinion tout à fait inadmissible. J'espérais que l'erreur serait signalée dans l'un des numéros suivants par quelqu'un de vos collaborateurs ou lecteurs de France, de Belgique ou d'Italie. Cela n'ayant pas eu lieu jusqu'à présent, je ne veux pas tarder davantage à rectifier une opinion erronée, que votre journal, très-répandu en Suisse, ne manquerait pas d'y propager. Je le ferai, non en exposant à cette occasion la théorie de la circulation monétaire, je n'en ai pas le temps, mais en rappelant quelques vérités incontestables, dont M. Serrigny semble avoir fait abstraction. Le savant professeur de droit administratif aura, je pense, le bon esprit de ne pas se formaliser d'une franchise qui n'ôte rien à la grande estime que j'ai pour lui.

Il est impossible que l'émission d'une monnaie complémentaire, dont la circulation est étroitement limitée, ait pour effet d'abaisser la valeur des monnaies normales qui circulent avec elle et qui doivent nécessairement continuer de circuler, car ces monnaies ne pourraient circuler, dans un système monétaire métallique tel que celui de la France et des autres Etats contractants, si elles ne conservaient pas la pleine et entière valeur du métal dont elles sont composées. Aussitôt que des pièces d'or

ou d'argent commencent à valoir moins que des lingots du même poids au même titre, elles sont fondues ou exportées. C'est ce qui est arrivé en France pour la monnnaie d'argent depuis la dépréciation de l'or, et cette règle, comme le dit très-bien M. Serrigny lui-même, n'admet pas, ne peut pas admettre d'exception.

En Angleterre, où le billon d'argent pèse moins que les lingots de même valeur au même titre, il a immédiatement remplacé une quantité de monnaie d'or correspondante à sa valeur nominale, et les espèces d'or qui sont demeurées dans la circulation n'ont pas diminué de valeur le moins du monde. Le souverain a continué de valoir exactement 2,387 milligrammes d'or en lingot au titre de 916,66/1000o.

En assimilant les effets d'une émission de billon à ceux de la dépréciation des métaux précieux et à ceux des altérations de monnaies pratiquées par les anciens rois de France, M. Serrigny a oublié la différence capitale qui résulte de ce que le billon, ne formant jamais qu'une petite fraction de la masse totale du numéraire circulant, ne peut absolument pas suffire au besoin de la circulation. A son égard, le monnayage n'est pas libre ; l'État ne peut, ni de son chef, ni à la demande des par

ticuliers, frapper et faire circuler une quantité de monnaie complémentaire supérieure à celle que détermine l'usage restreint qu'on assigne à cette monnaie, ou à celle que fixe expressément, comme dans le cas dont il s'agit, une loi ou une convention. Il n'y aura donc, dans les États contractants, par suite de la mise en vigueur de la convention du 23 décembre 1865, ni dépréciation générale de la monnaie, ni élévation des prix, ni perte d'aucune sorte pour les personnes qui vivent de salaires ou de traitements fixes.

En résultera-t-il, comme le prétend M. Serrigny, un dommage pour le pays? Pas davantage; car voici ce qui se passe. A mesure que la monnaie complémentaire est introduite dans la circulation des États contractants, elle y remplace une quantité correspondante de la monnaie principale. S'il existe encore des pièces de cinq francs ou d'autres pièces d'argent que l'or n'ait pas expulsées, elles seront remplacées comme la monnaie d'or, ni plus ni moins, et dans la proportion de la quantité qu'il en reste. Mais ce remplacement, qui s'opère aussitôt que l'équilibre entre la valeur du métal monnaie et celle du métal lingot commence à se rompre, sans qu'une influence quelconque de cette rupture sur les prix des produits et des services ait le temps de se manifester, ce remplacement, dis-je, est une cause de gain, non de perte pour le pays, car les espèces remplacées, soit qu'on les fonde, soit qu'on les exporte, sont une richesse additionnelle rendue disponible, qui se réalise aussitôt entre les mains de l'État par le bénéfice qu'il fait sur la fabrication de la monnaie complémentaire. Ce bénéfice n'est point, comme paraît le supposer M. Serrigny, un gain obtenu par l'État aux dépens des particuliers; c'est tout simplement une économie qu'il réalise en perfection-nant l'instrument de sa circulation monétaire.

En résumé, la monnaie complémentaire de la convention de 1865 n'est pas une fausse monnaie; c'est une monnaie normale, dont l'intro

duction dans la masse du numéraire circulant ne peut pas avoir d'autres effets que l'introduction d'une somme égale de pièces d'or ou d'argent au titre de 900/1000.

M. Serrigny croit que le mal imaginaire dont il se préoccupe sera encore aggravé pour la France, par le fait que ce pays attirera dans sa circulation plus de monnaie complémentaire qu'il n'en aura fabriqué. Je me permets de révoquer en doute le fait lui-même, au moins en ce qui concerne la Belgique et l'Italie. La petite circulation, celle qui est essentiellement accomplie par les monnaies complémentaires, est en général d'autant plus active que la population est plus agglomérée; or la densité de la population est, en Belgique, de 158, et en Italie de 95 habitants par kilomètre carré, tandis qu'elle n'est en France que de 68.

J'ai même des doutes quant à la Suisse, quoique le chiffre de la densité n'y soit que de 61. Nous avons des espaces inhabités, de vrais déserts, qui, avec nos lacs, forment une portion notable de la surface totale du pays, et qu'il faudrait en défalquer pour avoir le chiffre réel de la population relative.

Quoi qu'il en soit, si l'un des quatre États contractants se trouve avoir plus de monnaie conventionnelle qu'il n'en aura fabriqué, ce ne sera pour lui ni un gain ni une perte. L'excédant qu'il pompera chez ses voisins lui rapportera précisément ce qu'il lui coûtera. Si la France, par exemple, échange pour un demi-million de ses produits contre un demimillion de monnaie complémentaire suisse, elle retrouvera cette valeur tout entière dans la somme de monnaie normale que cet excédant de billon aura fait sortir de sa circulation et rendue disponible pour d'autres usages.

Agréez, etc.

A.-E. CHERBuliez.

LE DROIT EXCLUSIF D'ÉMISSION EST-IL UN MONOPOLE?

M. Wolowski nous prie d'insérer la lettre suivante, qu'il a adressée à M. Jules Duval, directeur de l'Économiste français.

Monsieur le directeur,

Paris, le 6 janvier 1867.

Tout en vous remerciant d'une appréciation bienveillante de ma déposition dans l'Enquête sur la circulation monétaire et fiduciaire, je ne saurais laisser passer sans observation le passage dans lequel vous parlez « de l'ardeur que déploie M. Wolowski dans la défense du monopole de la Banque de France, où il est en dissentiment avec la plupart de ses confrères.

Peut-être une lecture plus complète et plus attentive de mon travail vous montrera-t-elle que je ne défends aucun monopole, que je les condamne tous je suis le partisan décidé de la liberté et de la concurrence en matière de banques, comme ailleurs. Mais je ne confonds point l'office

sérieux et fécond de la Banque, intermédiaire entre ceux qui possèdent les capitaux et ceux qui peuvent mieux les employer, avec l'office de l'émission des billets, destinés à passer pour de la monnaie. L'émission des billets n'a aucun des caractères d'une industrie véritable; elle rentre, comme le disait le vieux Tooke, dans la police de l'État. Tel était aussi l'avis énergiquement exprimé par Rossi, qui condamnait la prétendue liberté des banques, confondue avec la liberté de l'émission : il y voyait un abus de l'intérêt particulier contre l'intérêt général, un moyen d'enrichir d'habiles spéculateurs aux dépens de la communauté et surtout des classes laborieuses. Il dénonçait la libre concurrence, ainsi étendue, en matière de banque, comme un danger que ne peuvent tolérer les lois d'un peuple civilisé (1).

Je ne veux pas multiplier les citations, ni invoquer le grand nombre d'économistes illustres qui ont partagé ces convictions. Certes, que l'on veuille compter ou peser les autorités, ce n'est pas du côté des adversaires de l'idée que je défends que penchera la balance; quand on s'appuie sur l'opinion de penseurs tels que Léon Faucher, Senior, Cobden et Gladstone (2), on n'est guère atteint par le reproche de s'isoler des hommes qui ont le mieux représenté les tendances libérales de notre époque.

Permettez-moi, monsieur, d'ajouter encore un mot. Ce qui m'étonne, c'est que ceux qui, comme vous, comprennent les immenses avantages attachés au développement du crédit, se laissent égarer par une dénomination erronée et par une application décevante. Rien de plus hostile au développement du crédit, qu'une mesure qui ébranle la solidité et le mouvement régulier de l'évaluateur commun des conventions et des échanges. Le crédit n'est autre chose qu'un engagement d'avenir : comment pourrait-il grandir, si la fluctuation menaçante de l'instrument qui précise la portée des stipulations consenties, empêche de déterminer ce à quoi l'on s'oblige?

Tout concourt pour condamner la funeste méprise née d'une confusion de langage : il ne s'agit nullement d'un monopole, là où l'on ne rencontre point une industrie. La liberté se confond avec la sécurité générale; elle condamne une assimilation inexacte, elle proscrit la fausse monnaie des principes; le free-trade ne s'accommode point de la fiction; le crédit exige la stabilité du numéraire et souffre de l'intrusion de signes qui ne sont pas de la monnaie; mais qui sont habilement disposés pour jouer le rôle de la monnaie; enfin rien de plus hostile à l'idée démocratique, dans sa pure et fidèle acception, que la prétendue liberté de l'émission.

(1) Rapport sur la Banque de France à la chambre des pairs.

(2) Pour Léon Faucher, voy. plusieurs de ses écrits; par Senior, ses Leçons d'économie politique ; pour Cobden, sa déposition à l'Enquête de 1840, et son opinion dans l'Enquête de 1847, comme membre de la commission, contre toutes modifications de l'act - pour M. Gladstone, voy. sa lettre à M. Wolowski, et reproduite dans le travail de ce dernier sur la récente crise de l'Angleterre. (Note de la rédaction.)

de 1844;

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