Images de page
PDF
ePub

Les tissus de lin grossier et d'autres fils végétaux, avec la cordonnerie ordinaire et la toile d'emballage, 3 fr. 75. — Les toiles et couvertures, 30 fr., et 15 fr. en jute; les tissus de lin les plus fins, 125 fr. ; les toiles fines, 225; la batiste, la gaze, la dentelle et les tissus légers, 350.

La laine en couvertures, gros draps; feutre, tapis grossiers, rognures, etc., 23 fr.; en tissus foulés, non imprimés (sauf les velours), en feutres, en tapis ordinaires, 125 fr.; en tissus velours et autres tissus épais non foulés, 225; — en tissus légers comme fichus, châles, dentelles, etc., 350.

La soie en tissus et bonneterie pure ou mélangée, 300 fr.; -en blondes, dentelles, châles, tissus brodés ou mêlés de fils métalliques, 600 fr. jusqu'en 1872 et 400 fr. postérieurement.

Ouvrages d'habillement et de mode, avec la chapellerie de feutre, 150, 250 et 325 fr., suivant l'étoffe et les fournitures.

Fleurs artificielles, 625 fr. jusqu'en 1872, et ensuite 425 fr. Tresses de paille et d'écorce, 30 fr. Rubans de paille, 5 fr.-Tresses de soie pure ou mélangée, 125 fr. - Chapeaux et bonnets en paille et écorce, 0,25 la pièce non garnie et avec garniture, 0,50.

Papier en rou

Papier collé, colorié, lithographié, transparent, etc., et carton à peindre. 15 fr.- Papier doré, argenté, gaufré, etc., 40 fr. leaux pour tentures, 20 fr. jusqu'en 1872, et après 15. Meubles rembourrés, recouverts ou non, 30 fr.

Verre en masse ou en tube, 3 fr. 75 ou 100,0.-Verre mi-fin, taillé, etc. 20 fr. ou 10 0/0. — Verre de couleur, doré, etc., à glace, 30 fr. ou 10 0/0. Chaudronnerie et dinanderie et objets divers, comme balances, toiles métalliques, etc., 37 fr. 50.

Ouvrages en métaux communs dorés ou argentés et plaqués, sauf la bijouterie, 250 fr, jusqu'en 1872, et 125 postérieurement.

Instruments d'astronomie, de chirurgie, de sciences pour laboratoires, exempts.

fin, 15 fr.;

parfumé, 25.

Savon ordinaire, 6 fr. 25;
Librairie, peintures, gravures, etc., exemptes.

Pour qu'on ait une idée de l'étendue de nos relations commerciales avec l'Autriche, nous relevons les chiffres du détail des importations et des exportations de notre commerce spécial, en valeurs actuelles pour deux des dernières années dont les résultats soient exactement connus.

Importations d'Autriche en France, y compris la Vénétie.

En 1863:

Bois communs, 13,399,683 fr. - Laines, 4,367,616 fr.

Cendres et re

grets d'orfévres, 973,650 fr. Peaux brutes, 711,857 fr. - Grains, 413,028 fr.

En tout, avec les articles divers qui ne vont pas à 200,000 fr. 20,720,078 fr.

En 1865:

Bois communs, 18,606,996 fr.

Sucre brut, 5,236,819 fr.- Laines en

masse, 1,087,941 fr. Peaux brutes et fraiches, 243,339 fr. - Mercerie, 226,122 fr. Légumes secs, 185,352 fr. Tabac, 172,600 fr. En tout,

[ocr errors]

avec les articles de moins de 150,000 fr., 26,369,916 fr.

Exportations de France pour l'Autriche.

Sucre raffiné, 3,871,148 fr. Tissus de soie, 1,867,436 fr. Sucs végétaux, 348,799 fr. -Tissus de lin ou de chanvre, 157,828 fr.- Garance, 224,714 fr. Chardons cardères, 154,163 fr. -Bijouterie d'or, 155,067 fr. Vins, 183,905 fr.

Et, en tout, pour n'énumérer que les articles dont le commerce va à 150,000 fr. au moins, 8,769,805 fr.

En 1865:

Sucre raffiné, 1,678,418 fr. Tissus divers de soie, 582,336 fr. — Bijouterie, 305,932 fr. Matériaux à bâtir, 279,943 fr. Tissus de lin et de chanvre, 236,614 fr. Médicaments composés, 158,775 fr. - Vins, 154,920 fr. Bourre de soie, 114,920 fr. Et, en tout, 5,459,726 fr. L. DANDELOT.

MÉMOIRES FINANCIERS DE M. LE PRÉFET DE LA SEINĖ.

(Résumé analytique.)

[ocr errors]

Démolitions et constructions.

-

I. Contributions directes du département de la Seine.
Centim s départementaux. - Recettes du département. Dépenses. - Dernier recen-
sement de la population.- Répartition par arrondissements.- Recrutement de l'armée.
Écoles. Chiffre des victimes du choléra.

--

II. Situation provisoire de l'exercice 1866 (finances de la ville de Paris). - Budget de 1867. - Recettes ordinaires et extraordinaires. - L'Exposition. - Dépenses ordinaires et extraordinaires. Service de la Dette. - Services administratifs. - Ventilation des charges de l'Etat dans les dépenses municipales (voirie). - Statistique de l'Eclairage. - Police. Amortissement des emprunts. Disponible. Budget supplémentaire.— Budget spécial.

Tous les ans ans au mois de décembre, M. le préfet de la Seine lit au conseil municipal de Paris un mémoire sur la situation financière de la ville. Peu de jours auparavant il a lu au même conseil, recruté de quelques membres pour les arrondissements de Saint-Denis et de Sceaux, et décoré du nom de conseil général, un premier mémoire sur la situation financière du département. Ces deux mémoires sont publiés par le Mo

niteur.

I

Dans le mémoire sur la situation financière du département qui a été inséré dans le Moniteur du 9 décembre 1866, on voit que le contingent assigné au département de la Seine, pour 1867, dans le montant de chacun des trois impôts directs de répartition s'élèvera à la somme de 23,346,741 fr. Cest une augmentation de 546,200 fr. sur les rôles de 1866. Elle résulte, ait-on, de l'accroissement de la nature imposable, par suite d'un développement continuel des constructions particulières. En effet, du 1er octobre 1865 au 30 septembre 1866, il aurait été construit

3,614 maisons rien qu'à Paris. Le nombre des démolitions entières ou partielles a été de 2,256, dont 967 pour les maisons atteintes par l'expropriation. C'est toujours un bien gros chiffre que celui d'un millier de maisons détruites pour l'exécution du plan d'un nouveau Paris daté de ce règne.

Les démolitions ont supprimé 16,515 logements. Les constructions en ont créé 20,311.

Le Ier arrondissement, en un an, a perdu 2,859 logements; le IIa, 263 ; le IIIo, 1,204; le IV, 1,491; le Ve, 3,178. On ne dira donc pas qu'autour du Louvre, de la Bourse, du Temple, de l'Hôtel-de-Ville, du Panthéon, l'on n'a pas détruit plus que créé. Les logements neufs ont surtout été improvisés dans le X arrondissement (enclos Saint-Laurent), le XI (Popincourt), le XII (Reuilly), le XIVe (Observatoire ou Montrouge), le XVII (Batignolles), le XVIII (Montmartre). A la somme d'impôt déjà comptée, si l'on ajoute 54,518 fr. de contributions directes payées par les bâtiments de la Couronne et les bois de l'État, et surtout les 17 mil. lions 270,260 fr. des patentes, on a ce que les quatre contributions directes produiront en 1867 dans le département, soit 40,671,519 fr., total ainsi réparti :

Pour Paris, 37,740,841 fr.

Pour l'arrondissement de Saint-Denis,

1,693,104. Pour celui de Sceaux, 1,237,484.

Il ne s'est agi dans tout ceci que du principal de l'impôt, perçu pour le compte de l'État, sauf attribution à qui de droit. Les centimes départementaux sont en partie réglés par les lois, en partie votés annuellement par la commission départementale. On sait quels sont ceux que les lois règlent et le budget général de l'État les indique. Ceux que la commission vote ne peuvent pas dépasser le maximum fixé aussi par les lois des finances.

-

Voici en quoi consistent les ressources du budget départemental de 1867, divisé en six sections: 1,940,827 fr. 88 c. pour 10 centimes 5 dixièmes ordinaires, en addition au principal des contributions foncière, personnelle et mobilière; 1,386,305 fr. 63 c. pour 7 centimes 5 dixièmes facultatifs, en addition au principal des deux mêmes contributions; 3,253,664 fr. 64 c. pour 8 centimes imposés extraordinairement en addition au principal des quatre contributions directes (loi du 6 juillet 1861. - Edifices et routes) et 4,067,080 fr. 80 c. pour 10 centimes semblables loi du 17 juillet 1856. Service de l'emprunt de 50 millions; 2 millions 033,575 fr. 95 c. pour 5 centimes en addition au principal des quatre contributions directes, somme affectée aux chemins vicinaux; 284,695 fr. 65 c. pour 7 dixièmes de centime en addition au principal des quatre contributions directes, somme affectée à l'instruction primaire, (le maximum est de 2 centimes); 23,370 fr. 45 c. pour 2 dixièmes de centime, en addition au principal de la contribution foncière seulement (le maximum est de 2 centimes); 1,520,000 fr. pour la part attribuée au département dans le fonds commun; 3,732,899 fr. 09 c. du produit de ventes de matériaux et d'arbres abattus, cessions de terrains, de subventions commu

nales et de fonds spéciaux; et 2,125,571 fr. 32 c. de fonds libres de la liquidation des budgets antérieurs. Total: 20,367,991 fr. 41 c.

Nous n'entrerions pas dans ces détails si le département de la Seine n'était pas le département le plus important de la France, et si son budget ne se rattachait pas à celui de la ville même de Paris.

Les dépenses s'élèvent exactement à la même somme que les ressources, savoir: dépenses ordinaires, 5,479,000 fr. dont 5,450,889 fr. 44 c. pour la préfecture de la Seine, et 28,110 fr. 56 c. pour la préfecture de police (1). Dépenses facultatives pour les deux préfectures, 3,640,000 fr., dont 333,326 fr. 23 c. pour la préfecture de police. — Dépenses extraordinaires, 8,724,004 fr. 93 c. pour les édifices départementaux, les routes et le service de l'emprunt de 50 millions. - Dépenses spéciales, 2,193,430 fr. 21 c. pour travaux des chemins vicinaux de grande communication et subventions à la petite vicinalité. Instruction primaire, 293,864 fr. 05 c. pour les dépenses générales du service et secours divers. Cadastre, 37,692 fr. 22 c. pour la conservation et

la révision des plans.

A l'occasion de la proposition du budget de l'exercice suivant, le Préfet énumère les faits les plus intéressants de l'exercice qui s'achève. Le recensement de la population est l'un de ces faits. En 1861 le département comptait 1,953,660 habitants, savoir: 1,696,141 pour Paris, 135,434 pour l'arrondissement de Saint-Denis, 122,085 pour celui de Sceaux. En 1866, il en a compté 2,150,916 ou 197,256 de plus, chiffre qui doit donner à réfléchir sérieusement à ceux qui jusqu'ici ne se sont pas inquiétés des dangers éventuellement attachés à cette agglomération d'individus qu'attire vers un même centre la perspective de salaires ou d'entreprises dont la source peut tarir. Paris a reçu 129,133 habitants de plus; l'arrondissement de Saint-Denis, 42,725; celui de Sceaux, 25,198.

La plus forte partie de la population de Paris, celle qui habite les neuf arrondissements les plus peuplés, n'occupe qu'une étendue superficielle de 1,880 hectares. Dans les autres arrondissements, sur une étendue de 5,922 hectares, il n'y a que 887,104 habitants contre 938,170. Si l'espace était réparti de la même manière entre les arrondissements, et, en regardant comme normale la population des neuf arrondissements les plus peuplés, Paris peut contenir aisément 3 millions et demi d'habitants.

Un fait à signaler, c'est que la population reste à peu près stationnaire dans les quartiers de l'ancien Paris. Elle n'a crû guère que de 1 pour 100; elle a crû au contraire de 21 pour 100 dans la zone annexée. L'administration dit que ce sont les améliorations faites dans cette zone qui ont déterminé l'accroissement. Elle pourrait plus simplement l'attribuer aux immenses démolitions qui n'ont cessé presque ni jour ni nuit de retentir dans le cœur de l'ancien Paris.

(1) Ne pas oublier que le budget de la Préfecture de Police est soldé presque en totalité sur les fonds de la ville de Paris, comme, du reste, on va le voir.

Le recrutement de l'armée a trouvé, en 1861, 11,179 inscrits dans le département; 11,280 en 1862; 11,736 en 1863; 12,349 en 1864; 12,390 en 1865. Pour cette même année, l'augmentation du nombre s'affaiblit. Nous aimerions à y voir un symptôme de la dispersion prochaine des bandes d'ouvriers, d'oisifs et d'aventuriers qui menacent le repos futur de la capitale.

Le 31 décembre 1866, il existait dans le département 1,792 écoles primaires, dont 350 écoles publiques. L'instruction y était donnée à 176,436 enfants, c'est-à-dire à 11,457 de plus qu'en 1864. On doit encore compter 194 classes d'adultes, 25 écoles spéciales de dessin, 140 réunions du dimanche et 170 salles d'asile.

Après quelques observations sur l'enquête agricole qui intéresse les maraichers et les pépiniéristes de Paris et des environs, et sur l'Exposition de 1867, qui doit être un triomphe pour l'industrie parisienne, le mémoire arrive aux travaux publics. Nous renvoyons au texte même de ce mémoire, et nous nous bornerons à compter, avec lui, les victimes du choléra qui enfin a disparu.

En 1831 et 1832, il avait frappé de mort dans le département 21,670 individus. Il en est succombé 25,052 en 1849, et 11,873 en 1853 et 1854. Nous avons perdu 6,626 personnes en 1865, et environ 5,700 en 1866.

Arrivons au mémoire présenté à la commission municipale et relatif aux finances de Paris même.

II

L'établissement de la situation provisoire de l'exercice 1866 se fait ainsi reliquat de 1865, en fonds généraux, 6,088,180 fr. 67; recettes ordinaires propres à 1866, 141,500,000 fr.; recettes extraordinaires, 12,500,000 fr.; reliquat de 1865, en fonds extraordinaires (voir pour tous ces termes les articles que nous avons publiés dans ce journal sur les finances de la ville de Paris), 51,917,002 fr. 84; recettes extraordinaires, provenant de l'emprunt de 1865, 80,077,000 fr. Le total est de 246.082,183 fr. 51. Voilà donc une année où, sans aucun mandat des Parisiens, sans aucune publicité réelle de leurs délibérations, le Préfet et les membres de la commission faisant fonction de conseil municipal de Paris, auront disposé de près de 250,000,000 de recettes.

Les dépenses ordinaires, suppléments et économies compensés, sont comptées pour 90,500,000 fr; les dépenses extraordinaires pour 55 millions, et les dépenses spéciales pour 85,994,002 fr. 84, et le total est de 231,913,220 fr. 68, avec un excédant de recettes de 14,060,262 fr. 83, excédant qui se dégage des seules affectations des fonds généraux. Si même on s'en tient à la classification d'usage, mais elle a le tort de ne compter comme ordinaires qu'une partie des dépenses à imputer sur les fonds qualifiés du même titre, l'excédant des recettes courantes de la ville serait de 51,000,000. Comme c'est là de l'arithmétique tant soit peu systématique, arbitraire et fictive, bornons-nous à constater que, grâce aux produits de l'octroi qui lève un impôt obligatoire sur l'énorme foule dont on a peuplé Paris, et à l'argent que la ville s'est procuré par un

« PrécédentContinuer »